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Sécurité/médias : pour une meilleure collaboration en Afrique de l’Ouest
Publié le mardi 4 avril 2017  |  Sidwaya
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© Ministère par D.R
Un plan d’urgence « Médias et sécurité » bientôt lancé
La présidente du Conseil Supérieur de la Communication, Nathalie Somé, a échangé avec le ministre d’Etat, ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, le lundi 3 avril 2017, sur le traitement de l’information liée aux questions sécuritaires




Un atelier de réflexion sur la collaboration entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les acteurs des médias en Afrique de l’Ouest s’est tenu, du 27 au 29 mars 2017, à Abidjan. L’initiative est du centre africain de formation pour la paix et la sécurité et du réseau béninois des journalistes spécialisés sur les questions de défense et de sécurité.

«Information et communication sur les questions de sécurité et de défense : quelle collaboration entre FDS et acteurs des médias ?». Tel est le thème de l’atelier de réflexion qui a réuni, du 27 au 29 mars 2017 à Abidjan, une trentaine de journalistes et de cadres des armées en charge de la communication de huit pays. Il s’agit de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Togo, du Niger, du Bénin, du Sénégal, du Burkina Faso et du Cameroun. Les structures organisatrices, le Centre africain de formation pour la paix et la sécurité (ACPST) de l’Institut d’études de sécurité (ISS) et le Réseau béninois des journalistes spécialisés sur les Questions de défense et de sécurité (REJO/QDS), ont suscité le débat, pour avoir des propositions à même d’améliorer le partenariat « compliqué» entre deux institutions aux principes différents. Dans cet esprit, les participants ont formulé plusieurs recommandations, au terme de leurs travaux marqués par des communications, un partage d’expériences et des travaux pratiques. Les séminaristes ont recommandé, entre autres, une plus grande ouverture des FDS aux médias, la formation des journalistes aux principes de fonctionnement de l’armée, et la création de réseaux nationaux de journalistes spécialisés en défense et sécurité. D’ailleurs, un réseau de journalistes spécialistes des questions de défense et de sécurité de l’Afrique de l’Ouest a été mis en place à la clôture des travaux, avec à charge de tisser le réseautage en la matière dans la sous-région. Le journaliste Etienne Houessou, fort de son expérience à la tête du REJO/QDS, a été désigné pour diriger la nouvelle structure.

Partage d’expériences

Au cours de l’atelier, les participants ont suivi six communications sur divers thèmes : les défis sécuritaires en Afrique de l’Ouest, le concept de sécurité humaine, les fonctions sociales des FDS et des acteurs des médias, le journalisme en période de crises électorales en Afrique, les enjeux du traitement des informations sécuritaires pour les FDS et les médias, et l’extrémisme violent et la radicalisation des jeunes. Des personnes-ressources ont été commises pour livrer ces communications, à l’image de l’ex-chef d’état-major adjoint des forces armées du Bénin, le général Etienne Adossou ou du journaliste-consultant et expert des questions électorales, Fidèle Ayikoué. Les différents exposés ont donné lieu à des débats constructifs et instructifs, tout comme le partage d’expériences sur la collaboration entre FDS et acteurs de médias par les séminaristes. Les participants se sont rendus à l’évidence que la collaboration entre les hommes de tenue et les journalistes n’a pas toujours été aisée dans les pays, puisque les premiers sont «muets» par principe et les seconds «très bavards». Pour autant, les deux parties ont reconnu la nécessité d’instaurer un climat de confiance, vu les défis sécuritaires du moment. Mais l’exemple du Bénin, où le réseau des journalistes spécialisés sur les questions de défense et de sécurité entretient de «bonnes» relations avec l’armée, au point même de bénéficier de formations en tir, a séduit l’assemblée. S’agissant des travaux de groupes, les séminaristes ont tablé sur deux sujets : les contributions des FDS et des médias dans la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest, et les stratégies conjointes d’information et de communication pour les populations. Les propositions faites ont servi de base aux recommandations de l’atelier. «Ce rendez-vous nous a permis d’apprendre beaucoup de choses (…). Une collaboration entre forces de défense et de sécurité et professionnels des médias s’impose. Ces deux entités comprennent, de mieux en mieux, et au regard des nouvelles menaces sécuritaires, que la paix impulse le vrai développement et demeure tributaire de la conjugaison des efforts des uns et des autres», a soutenu le président du REJO/QDS. Le directeur par intérim de l’ACPST, Yaya Bio Bawa, est aussi satisfait du déroulement des travaux. «Je suis heureux que nous ayons pu conduire les travaux avec succès. Nous allons continuer à accompagner les journalistes dans leurs initiatives si les moyens le permettent», a-t-il dit, tout en souhaitant que le réseau des journalistes spécialisés sur les questions de défense et de sécurité de l’Afrique de l’Ouest soit dynamique.

Kader Patrick KARANTAO


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