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SEMAFO ouvre la première mine industrielle de l’Est
Publié le lundi 3 avril 2017  |  Sidwaya
Burkina
© Autre presse par DR
Burkina : l’incroyable course de la Semafo et ses 120 M $ vers la mine d’or de Natougou




La Société d’exploitation minière d’Afrique de l’Ouest (SEMAFO) a lancé, le vendredi 31 mars 2016 à Boungou dans la Tapoa, les travaux de construction de la mine d’or de cette localité. Le premier lingot d’or est attendu au 2e trimestre de 2018 pour des réserves estimées à 39 tonnes d’or métal et des revenus de l’ordre de 522 milliards
de F CFA.

Apres la mine d’or de Mana dans la Boucle du Mouhoun, SEMAFO vient de lancer son deuxième projet minier d’envergue à Boungou, localité située à 320 kilomètres de Ouagadougou dans la province de la Tapoa, à l’Est du pays. Le gisement de Boungou fait partie du groupe de permis Tapoa constitué de quatre permis d’exploitation contigus sur 772 km2 : Dangou, Pambou, Boungou et Bossari. Les premiers coups de tractopelle marquant le lancement officiel de la construction de la mine d’or de Boungou ont été donnés par le ministre des Mines et des carrières, Oumarou Idani représentant le Chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. C’est dans une ambiance festive que les populations de Boungou, avec à leur tête, le maire de la commune de Partiaga, Boukari Doumi, ont accueilli les officiels. Pour cette commune enclavée, coupée des services publiques, dépourvue de commissariat et de brigade de gendarmerie, de retenue d’eau, l’ouverture de la mine de Boungou nourrit de nombreux espoirs pour les 77 000 habitants. La joie manifeste des gourmantchés, des peuls, des mossi, haoussa et djerma de la localité a été exprimée par le maire de Partiaga. Il a remercié tous ceux qui se sont impliqués pour le bon déroulement de l’opération d’indemnisation des personnes affectées par l’installation de la mine. Boukari Doumi a surtout salué la prise en compte par SEMAFO Boungou des préoccupations des populations locales par la mise en place d’un cadre inclusif de concertation présidé par le maire. Le président et chef de la direction de SEMAFO, Benoit Desormeaux, a réitéré l’ambition de la société de faire de SEMAFO Boungou, un pôle de croissance pour la région de l’Est et pour l’ensemble du Burkina Faso. Il a rappelé que SEMAFO est une compagnie canadienne installée en Afrique de l’Ouest uniquement et au Burkina Faso depuis 1995 parce qu’elle croit «au potentiel» de ce pays. M. Desormeaux a insisté sur le souci de la société de faire la part belle aux emplois et aux achats locaux en assurant que 50% des travailleurs ont été recrutés dans la région de l’Est et des contrats ont été passés à des prestataires locaux pour plus de 9 milliards de F CFA.


166 milliards de F CFA de recettes fiscales


Pour cette exploitation installée dans l’une des régions les plus boisées du Burkina Faso, le directeur de SEMAFO a aussi promis que la société veillera à minimiser l’impact environnementale et social de ses activités par la promotion des plus hauts standards de santé, de sécurité, par la valorisation de l’expertise nationale et le transfert de compétence. Avant l’entrée en production de la mine, la fondation SEMAFO a déjà, à son actif, des réalisations socio-éducatives dans la commune. Elle a mis à la disposition des populations une école, deux forages, des fournitures scolaires et des magasins de stockage de céréales et s’attelle à la construction de 449 logements, des infrastructures communautaires au profit des 168 ménages et le millier de personnes affectés qui seront relocalisés sur un site de 90 hectares. C’est donc un accompagnement «gagnant-gagnant» que Benoît Desormeaux a demandé aux riverains. Pour le président du conseil d’administration de la société, Elie Justin Ouédraogo, «c'est dans la culture du groupe SEMAFO que de prendre en considération un partenariat gagnant-gagnant autour du triptyque intérêt de l'État, intérêt de la société mais aussi intérêt des populations riveraines». Selon lui, l’ouverture de la mine de Boungou donne une nouvelle dimension à la compagnie. «C'est d'abord un motif de satisfaction pour le groupe SEMAFO d'avoir, dans le même pays, lancé une deuxième mine qui réunit toutes les caractéristiques pour être une mine de classe mondiale et qui nous laisse augurer que cela permettrait d'amener SEMAFO dans les 18 mois qui suivent, quand on va rentrer en production, à la dimension d'un des principaux acteurs du secteur minier au Burkina», a indiqué Elie Justin Ouedraogo. Le ministre en charge des mines, Oumarou Idani, représentant le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a apprécié les futures retombées socioéconomiques de la mine de Boungou. Elle va offrir 735 emplois directs, 476 emplois indirects, générer 5 milliards de F CFA de réalisations sociales, des recettes fiscales à hauteur de 166 milliards sans compter le soutien à la décentralisation à travers le Fonds minier de développement local. Le ministre a relevé que les 2/3 de la province de la Tapoa sont des forêts classées et qu’il convient aux responsables de SEMAFO Boungou de travailler à valoriser toutes les potentialités. M. Idani a invité les populations à tout mettre en œuvre pour satisfaire la demande «solvable sur place» en produits frais et manufacturés de la mine.

Mahamadi Tiegna
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