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Procès attaque poudrière de Yimdi : L’avocat Youssouf Kabré dénonce des dérives
Publié le vendredi 31 mars 2017  |  Agence de Presse Africaine
Tribunal
© Autre presse par DR
Tribunal militaire de Ouagadougou: 27 militaires et 2 civils à la barre




Me Youssouf Kabré, l’un des avocats commis à la défense dans le dossier relatif à l’attaque de la poudrière de Yimdi, dénonce des dérives dans ledit dossier, à l’issue du 2e jour de comparution des inculpés à la justice militaire de Ouagadougou.

«En tant qu’avocat, nous avons toujours critiqué les dérives lors des enquêtes, non pas pour jeter l’opprobre sur les enquêteurs. Cela est une réalité que l’on ne peut pas nier», a déclaré Me Kabré mercredi soir, à l’issue du procès.

«Si vous arrêtez quelqu’un comme ce fut le cas de mon client (sergent Salif Couldiati, Ndlr) le 21 janvier 2016 et finalement c’est le 16 mars 2016, soit 52 jours après que vous le présentez à un juge d’instruction, ce n’est pas normal. Nous nous posons la question de savoir qu’est-ce qu’on a fait de lui durant tout ce temps ? », s’est-il interrogé.

L’avocat a également dénoncé les tortures dont ont été victimes certains inculpés. «En effet, lorsque vous torturez quelqu’un tout ce qu’il dit après est corrompu. Tout simplement parce que la vérité obtenue sous la contrainte ne peut pas être une vérité », a argumenté Me Issouf Kabrè.

Pour lui, « ce procès est quelque peu celui des méthodes un peu staliniennes de nos enquêteurs ».

De surcroit, l’homme de droit regrette que dans le dossier des inculpés, l’on ne trouve nulle part la trace d’un relevé téléphonique, «or la plupart de nos clients sont poursuivis pour complot militaire, ce qui suppose qu’ils ont dû se concerter bien avant de passer à l’action.».

C’est pourquoi Me Kabré a conclu que «l’on a le sentiment que quelque chose ne va pas dans le dossier».

Le procès de l’attaque de la poudrière de Yimdi, qui en est à son 2e jour, a permis la comparution de cinq inculpés sur les 22 accusés dont un civil.

Le procès implique principalement des soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP, dissous en 2015), avec comme principal accusé le sergent Sanou Aly.

Les inculpés sont poursuivis pour, entre autres, faits de complot militaire, désertion à l’étranger en temps de paix, détention et port illégal d’armes et de munitions de guerre.

La plupart des comparus ont nié les charges qui leur sont reprochées.


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