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Développement durable: Pas un pas sans la femme
Publié le vendredi 24 mars 2017  |  Sidwaya




Le forum national sur le leadership féminin se tient, les 23 et 24 mars 2017 à Ouagadougou sous le thème :
« Accélérer les progrès en faveur de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes en Afrique».

La Plateforme nationale des jeunes pour les Objectifs du développement durable du Burkina Faso (PNJ-ODD/BF) est consciente de la place et du rôle des femmes dans l’atteinte desdits objectifs. La structure organise, à cet effet, les 23 et 24 mars 2017 à Ouagadougou, un forum national sur le leadership féminin autour du thème : «Accélérer les progrès en faveur de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes en Afrique». Selon le président du PNJ-ODD, Cheick Fayçal Traoré, aucun progrès n’est possible sans un dialogue intergénérationnel et une marche en tandem avec toutes les composantes de la société. «Nous avons estimé que la plus importante des choses à faire est de travailler en étroite collaboration avec la gent féminine d’où l’initiative de l’organisation d’un forum national sur le leadership», a-t-il expliqué. A l’en croire, le forum national sur le leadership féminin sera ponctué par un panel (accélérer l’atteinte des objectifs de développement : la promotion du leadership des femmes comme levier et moteur), un partage d’expériences (les clés du succès des femmes) et des tables-rondes sur des thématiques (autonomisation de la femme et de la jeune fille, obstacles et moyens pratiques d’opérationnalisation dans les différents domaines pour l’atteinte des ODD). Citant un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la représentante de Sika Kaboré, épouse du président du Faso, Marie Louise Compaoré a affirmé que les pertes économiques totales annuelles dues aux écarts entre les genres en Afrique subsaharienne se chiffrent à 95 milliards de dollars. Pour elle, ces pertes énormes constituent le prix à payer pour des pratiques en cours qui empêchent le plein épanouissement des femmes, leviers du développement. «Pour changer cette situation, l’une des solutions efficaces est l’auto-prise en charge des femmes à travers un leadership approprié », a-t-elle proposé. Il s’agit pour nous, a-t-elle expliqué, d’établir de manière ferme la solidarité entre les différentes générations de femmes, de préparer efficacement la transmission du flambeau. «Plus nous serons nombreuses dans les hautes sphères de décision, mieux nous influencerons les décisions», a-t-elle martelé.

Rompre le silence social

Les femmes, a-t-elle soutenu, doivent, aux côtés des hommes, conduire le développement. Il ne s’agit pas de faveur demandée, mais d’équité et d’impératif à réaliser. Le forum national sur le leadership féminin a été couplé au lancement du rapport régional 2016 sur le développement humain en Afrique (accélérer les progrès en faveur de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes en Afrique). La ministre en charge de la femme, Laure Zongo a relevé que ledit rapport, adopté le 28 août 2016 au Kenya, lors de la 6e Conférence internationale de Tokyo sur le développement (TICAD), prône un traitement plus concerté de l’égalité des genres, principal stimulant pour doper le développement. En effet, a-t-elle signifié, toute politique discriminatoire ne peut prospérer.
Pour elle, le thème du rapport interpelle tous les acteurs sur le travail inclusif nécessaire prenant en compte le potentiel des femmes. «Personne ne doit être laissé de côté dans la course pour l’atteinte des Objectifs de développement durable», a-t-elle fait observer. Abondant dans le sens de son prédécesseur à la tribune, la représentante résidente du PNUD, Metsi Makheta a souligné qu’un développement durable et résilient n’est possible qu’avec des politiques et des programmes qui favorisent l’inclusion de la femme et sa pleine participation dans la vie d’une nation. Il est heureux de constater, s’est-elle réjouie, qu’au niveau national, la recherche de l’équité est érigée en principe directeur du nouveau référentiel de développement.
«Le Plan national de développement économique et social vise, par ailleurs, à réduire les inégalités sociales et de genre et à promouvoir la femme comme acteur dynamique du développement», a-t-elle salué. Cependant, a-t-elle constaté, des pratiques socio-culturelles subsistent au Burkina Faso, comme dans le reste du continent africain et ralentissent les progrès déjà engrangés. «Il faut rompre le silence social et institutionnel qui perpétue la violence systémique contre les femmes. Tout doit être mis en œuvre pour une réduction du coût élevé de l’inégalité des genres qui pèse lourdement sur l’émergence en Afrique », a plaidé Mme Makheta. Le forum national sur le leadership féminin connaîtra son apothéose le vendredi 24 mars 2017 à Ouagadougou à travers une «Nuit du Leadership féminin».


Aubin W. NANA
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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