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Sidwaya N° 7266 du 2/10/2012

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Blaise Compaoré au forum de Milan : Que la coopération internationale ne relève plus de la charité
Publié le mardi 2 octobre 2012   |  Sidwaya


Le
© AP
Le président de Faso Blaise Compaoré prend part à un forum de haut sur la coopération internationale à Milan en Italie
Burkina Faso president Blaise Campaore` attends the International Cooperation forum, in Milan, Italy, Moday, Oct. 1, 2012.


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Le président du Faso, Blaise Compaoré, a pris part à la cérémonie d’ouverture du Forum de la coopération internationale de Milan qui s’est ouvert le lundi 1er octobre 2O12 dans la capitale économique d’Italie. A cette occasion, le chef de l’Etat burkinabè a plaidé pour que la coopération avec l’Afrique ne relève plus de la charité, mais qu’elle soit plus affinée.

C’est en présence du Premier ministre italien, Mario Monti, du président du Faso, Blaise Compaoré, de personnalités Italiennes et de l’Union européenne qu’a débuté le Forum de la coopération internationale de Milan sous le thème : « Fais bouger l’Italie, change le monde ». A cette tribune, le président du Faso a salué le rôle déterminant de la coopération multilatérale, à travers l’assistance au développement, au cours de ces quatre dernières décennies. Mais pour Blaise compaoré, ce rôle est appelé à s’affiner davantage au regard des besoins énormes en financement en matière d’infrastructures productives dans les pays en développement. Blaise Compaoré a plaidé à ce que la coopération internationale ne relève plus de la charité. Car des préoccupations communes, engagent chacune des parties prenantes. Et le chef de l’Etat burkinabè de rappeler la menace terroriste au Sahel qui nécessite une forte convergence de vue et une synergie d’action entre l’Europe et l’Afrique.

Axe Ouagadougou-Rôme, un modèle de coopération

Le président du Faso a surtout salué la nouvelle politique de coopération entre l’Italie et le Burkina, fondée sur le concept : « une idée italienne pour le développement du Burkina ». Il a estimé que cette nouvelle façon de collaborer est en parfaite cohérente avec la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), sur la période 2011-2015, avec comme socle l’investissement et le commerce extérieur. « C’est pourquoi, aux acteurs classiques de la coopération au développement, que sont les Etats, les organisations de la société civile et les collectivités territoriales, il me paraît important d’associer plus étroitement les opérateurs du secteur privé du monde de l’entreprise », a expliqué Blaise Compaoré. Le Président du Faso s’est également réjoui du regain de dynamisme, que connaît la coopération entre l’Italie et le Burkina, matérialisé par la signature d’un accord-cadre de coopération, le 17 septembre dernier. Toute chose qui sera consolidée par la réouverture prochaine à Ouagadougou, du Bureau de la coopération italienne, a-t-il annoncé, avant de souhaiter que l’axe Rome-Ouagadougou, soit un modèle de coopération réussie. « Dans un contexte de crise financière et économique, qui crée chez la plupart des pays développés des reflexes de replis préjudiciables à l’affirmation de la coopération bilatérale et à l’expression de la solidarité entre les peuples, la République italienne a choisi de renforcer qualitativement et quantitativement sa coopération avec les pays en développement », a affirmé le Président du Faso.

Le ministre italien de la Coopération et de l’Intégration, Andrea Ricardi a effectivement reconnu que de par le passé, les Italiens se repliaient sur eux-mêmes.

Milan, point de départ d’une nouvelle vision

Toutefois, il a dit voir en ce forum, le point de départ d’une nouvelle forme de coopération.

Pour lui, cette coopération ne doit plus être seulement entre les mains des Etats, mais devenir une préoccupation de tous, c’est-à-dire une culture de la solidarité dont la coopération internationale est un chapitre inévitable. La nouvelle vision de la coopération que l’Italie veut développer, doit être, selon le ministre Ricardi, "débarrassée du jargon des experts". Le forum de Milan constitue pour lui, une bonne occasion de sensibiliser les Italiens.

Car selon lui, la question de la coopération a été marginalisée dans le débat politique en Italie. A son avis, la reprise de la coopération avec le Burkina Faso est le signe de cette nouveauté. Andrea Ricardi est d’ailleurs convaincu que l’Italie et le « Pays des Hommes intègres » sont des nations « frontalières » dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.

Le président du conseil (Premier ministre) italien, Mario Monti a, lui aussi, salué la tenue de la rencontre de Milan et a souligné l’importance de la coopération internationale dans la politique étrangère et européenne de son pays. L’Italie, de par sa position géographique, selon son Premier ministre, a une main ouverte sur le monde. A cet regard, il a exhorté à faire de la coopération un impératif de solidarité. « Le développement, la promotion des droits de l’homme, la démocratie sont les domaines dans lesquels l’Italie doit continuer de s’investir en matière de coopération internationale », a affirmé Mario Monti. Il a marqué la disponibilité de son pays à aider les pays d’Amérique latine et d’Afrique, confrontés à des difficultés de toutes sortes. M. Monti a indiqué que c’est dans cette occurrence qu’il a eu une rencontre (à huis-clos) avec le président du Faso, sur la crise au Sahel.

Gabriel SAMA
(Envoyé spécial à Milan)

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