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Impôts et domaines : Le syndicat entame une grève de cinq jours
Publié le mercredi 22 mars 2017  |  Sidwaya
Grève
© aOuaga.com par Séni Dabo
Grève des agents des impôts : le syndicat face à la presse le 2e jour
Mardi 21 mars 2017. Ouagadougou. Le Bureau national du Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID) a animé une conférence de presse le deuxième jour de la grève de 120 heures (5 jours) qu`il a décrétée. Photo : Grégoire Traoré, secrétaire général du SNAID




Après une journée d’arrêt de travail, sur les cinq jours prévus, du 20 au 24 mars 2017, le bureau du syndicat national des agents des impôts et domaines a expliqué, au cours d’une conférence de presse, mardi 21 mars 2017 à Ouagadougou, les raisons de cette action.

Le mot d’ordre de grève de 120 h du Syndicat national des agents des impôts et domaines (SNAID), suspendu au lendemain de l’attaque terroriste du 19 décembre 2016, a été remis au goût du jour, du 20 au 24 mars 2017. Pour le secrétaire général du SNAID, Nongo Grégoire Traoré, cette décision est le résultat du manque de volonté du gouvernement à trouver une réponse véritable aux préoccupations des travailleurs. «Après la suspension de son mot d’ordre, en décembre 2016, le SNAID a été reçu par le Premier ministre M. Paul Kaba Thiéba et une commission technique a été mise en place pour faire des propositions de solutions à la plateforme minimale d’action du syndicat. Par la suite, des négociations aux fins d’examiner les propositions de solution, qui ont été entamées, le 28 février 2017, ont tourné court puisque le gouvernement fait du dilatoire et veut même remettre en cause les acquis des travailleurs», a-t-il justifié. Ce mouvement d’humeur n’est-il pas une grève de trop dans un contexte difficile ? Assurément non, a répondu Grégoire Traoré. «Le manque de ressources financières invoqué à longueur de journée par le gouvernement est juste un discours politique qui cache à peine l’absence de volonté du gouvernement à s’attaquer au problèmes des travailleurs et du peuple burkinabè», a soutenu le SG du SNAID. Il en veut pour preuve la kyrielle d’exemples de manque à gagner dans le recouvrement des recettes pour le budget national dont il a fait cas dans une déclaration en date du 10 octobre 2016. Il s’agit des restes à recouvrer de l’ordre de 600 milliards de F CFA, des exonérations fiscales contraires aux dispositions accordées à plusieurs entreprises, des centaines de milliards perdus du fait de la fraude fiscale avec une complicité du ministère et le pillage de l’or, de la non-imposition des contribuables des marchés et yaars dans les grandes villes, particulièrement Ouagadougou, entre autres.


«Les travailleurs ne demandent que le minimum…»


En réaction à la position du gouvernement qui considère la grève inopportune, M. Grégoire a rétorqué qu’il leur revient de juger de l’opportunité ou non d’engager une action. «Les travailleurs ne demandent que le minimum pour travailler sans oublier que tous les points de revendications n’ont pas une incidence financière», a-t-il relevé. En effet, en plus des réclamations d’ordre pécuniaire telles que la non-remise en cause du fonds commun, l’extension et le rappel de l’indemnité d’exploitation informatique, l’octroi d’une indemnité compensatrice de communication, la plateforme minimum d’action, objet de la lutte, porte sur les lieux de travail de bonne qualité, l’arrêt des affectations sanctions, des mesures fortes de lutte contre la fraude fiscale, l’arrêt du travail des bénévoles et contractuels et la régularisation de leur situation administrative, une gestion plus transparente des motivations et moyens financiers par l’administration. «Du reste, la lutte pour une bonne gouvernance est un combat quotidien du SNAID que nous menons dans d’autres cadres comme le collectif syndical CGT-B, l’Union d’action syndicale ou la Coalition contre la vie chère», a-t-il conclu.


Nadège YE
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