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Financement de l’économie : La BCEAO en tandem avec les banques commerciales
Publié le vendredi 17 mars 2017  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par A.O
Campagne cotonnière 2016-2017 : le pool bancaire national casque 80 milliards de F CFA
Lundi 19 décembre 2016. Ouagadougou. La Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) a signé une convention de financement de 80 milliards de F CFA avec le pool bancaire national pour le financement de la campagne cotonnière 2016-2017. Photo : Cheikh Travaly, chef de file du pool bancaire national




La rencontre de concertation entre la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Burkina ( APBEF-B), tenue le 15 mars 2016 à Ouagadougou, a permis d’analyser l’évolution de la situation économique du Burkina Faso et de l’activité bancaire. L’état de mise en œuvre de la gratuité des services bancaires a été également passé en revue. Les conclusions de la rencontre ont été présentées par le directeur national de la BCEAO, Charles Luanga Ki-Zerbo et le président de l’APBEF-B Cheikh Travaly.

La direction nationale de Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest au Burkina Faso (BCEAO), et l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Burkina (APBEF-B) ont convenu lors de la 1ère rencontre annuelle de concertation que la croissance dans l’espace UEMOA et au Burkina Faso s’est raffermie. « Nous avons relevé que l'activité économique au Burkina Faso s'est renforcée au cours du dernier trimestre de l'année 2016, se traduisant par une hausse du Produit Intérieur Brut (PIB) trimestriel de 5,5% et une croissance annuelle estimée à 5,9% en 2016 contre 4,0% en 2015 », a déclaré le directeur national de la BECEAO), Charles Luanga Ki-Zerbo. Mais ce dynamisme ne s’est pas traduit au niveau du secteur bancaire. « Le volume de crédit distribué par les banques a progressé de 11% par rapport à l’année précédente. Par contre, quand on compare avec les notes des années précédentes, on se rend compte que le secteur bancaire n’a pas été si dynamique qu’auparavant », a noté le président de l’APBEF-B, Cheikh Travaly. Pour lui, cette situation tient au fait que les banques ne financent pas assez les secteurs porteurs de l’économie burkinabè que sont les mines et l’agriculture vivrière notamment. « Les mines ont l’habitude de lever des fonds sur le marché international à des taux plus compétitifs que ceux pratiqués sur place et nous devons aussi remédier au manque d’expertise dans les établissements bancaires nationaux. Une plus grande professionnalisation de la production vivrière devrait permettre de remédier au faible taux de financement de ce secteur », a-t-il annoncé en termes de perspectives. Le directeur national de la BECEAO a relevé que la politique de développement des pôles de croissance tels que Bagré et Samandéni, la création des interprofessions inhérentes aux chaînes de valeurs dans la production de céréales, ou la généralisation du warrantage sont des pistes pour améliorer le financement de ce secteur.

La gratuité des services, un chantier difficile

Dans le cadre des actions visant à renforcer l’inclusion financière des populations, l’accélération de la bancarisation et le financement bancaire des Etats-membres de l’Union, la Banque centrale et la profession bancaire, représentée par la Fédération des associations professionnelles des banques et établissements financiers (FAPBEF) de l’UEMOA ont convenu d’une liste de services à fournir gratuitement aux clients des banques. Il s’agit de l’ouverture d’un compte, de sa tenue, du retrait d’espèces dans la banque du client quel que soit le guichet, à l’exception des opérations par chèques de guichet, de la domiciliation de salaire, du retrait auprès d’un guichet automatique (GAB/DAB) de la banque du client. Le régulateur et la profession bancaire ont pu se rendre compte que cette gratuité n’est pas encore effective au Burkina Faso. Toutefois, Charles Luanga Ki Zerbo affiche un optimisme. « La preuve que cela va marcher, c’est que les discussions se poursuivent et nous reconnaissons par ailleurs que l’application de certaines mesures demandent des changements de paramètres dans le système d’information des banques. La BCEAO insiste sur la discussion, la sensibilisation.
Mais il est clair que des sanctions seront appliquées en cas de non-respect des mesures édictées », a-t-il déclaré. Un point de vue partagé par le président de l’APBEF-B. « Je ne pense pas qu’il y ait un problème de fond, c’est juste que tout changement induit de la résistance encore plus dans le système bancaire qu’ailleurs. Quand les sanctions vont tomber, je pense que tout le monde va s’aligner », a-t-il ajouté. D’autres questions comme les conditions pour favoriser le financement des banques par l’interprofession, la mise en œuvre des Bureaux d'information sur le crédit (BIC), les comptes dormants ont aussi retenu l’attention des participants à la rencontre. Pour ce qui est des comptes dormants, c'est-à-dire inactifs pendant au moins 2 ans, la BCEAO a prescrit un canevas qui oblige les banques à rechercher les propriétaires desdits comptes ou leurs ayants droit ou à défaut, reverser ces fonds au niveau de la banque centrale. Dans ce cas, les bénéficiaires ont 10 ans pour les réclamer. Sur le montant de ces comptes à l’heure actuelle, le directeur national a répondu ne pas disposer de chiffres, mais se dit confiant que le nouveau cadre va permettre d’y voir plus clair.
La rencontre entre la direction nationale de la BCEAO et l’APBEF-B est un cadre de concertation périodique en vue de renforcer la transparence des interventions d'une part du régulateur et d'échanger avec les établissements de crédit sur l'application de la réglementation de leurs activités et le financement de l'économie d'autre part. Elle se tient tous les trimestres. Au niveau sous-régional, le gouverneur de la BCEAO, le président de la FAPBEF-UEMOA et les présidents des huit associations professionnelles nationales se réunissent de manière semestrielle pour le même objectif.

Nadège YE
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