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Des élus locaux africains plaident pour un programme de prévention locale de l’extrémisme violent
Publié le samedi 11 mars 2017  |  Xinhua
Lutte
© aOuaga.com par Séni Dabo
Lutte contre le terrorisme : le Groupe de travail Sahel en réunion à Ouaga
Mardi 6 mai 2014. Ouagadougou. Azalaï hôtel. Le Groupe de travail Sahel a tenu une réunion de coordination sur la lutte contre le terrorisme et la prévention de l`extrémisme violent au Sahel




Les élus locaux des villes et des communautés d’Afrique de l’Ouest, du Sahel et de la Grande Corne de l’Afrique ont plaidé jeudi à Dakar pour la mise sur pied d’un programme de prévention locale de l’extrémisme violent.
Ces élus locaux, membres du Réseau des Villes fortes ou "Strong city network" (SCN), ont relevé, à l’ouverture d’un séminaire sur l’extrémisme violent, que le continent africain est le théâtre depuis ces dernières décennies, de récurrentes attaques et menaces terroristes de groupes extrémistes violents.
"Cette surenchère de la violence extrémiste qui entraîne des crises économiques et sociales, a propulsé les villes au coeur des efforts menés conjointement par les Etats, les instances régionales et internationales dans la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent", a expliqué le premier adjoint au maire de la ville de Dakar, Moussa Sy.
Selon lui, les maires disposent d’une "légitimité institutionnelle" qui leur permet de s’adresser à partenaires et acteurs de la société civile pour asseoir une politique de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent.
Dans le cadre de cette recherche de solutions, le séminaire de Dakar sera, selon les élus locaux, l’occasion "d’arrêter des méthodes préventives" fondées sur les "principes d’égalité et respect et de promotion des droits de l’homme" et d’encouragement de la participation démocratique.
"Il sera intéressant que, à côté des gouvernements, chaque Etat au niveau local se retrouve pour échanger afin de venir à bout de ce fléau (le terrorisme) qui met en danger la vie des populations et, en même temps, le développement au niveau local", a déclaré pour sa part la maire de la commune 3 du district de Bamako au Mali, Marième Diallo Djiré.
Pour cette élue malienne, cette rencontre constitue une "aubaine", pour son pays, qui subit des attaques terroristes "sans précédents" depuis 2012.
"La solution militaire est possible, mais, la question fondamentale c’est la négociation. Parce qu’au niveau local, tout le monde se connaît. Donc, il est bon d’associer tous les acteurs au niveau local, c’est-à-dire, les élus, les chefs traditionnels, la société civile. Généralement, dans la résolution des conflits au niveau de nos communes, c’est cette stratégie qu’on utilise", a-t-elle ajouté.
Lancé en septembre 2015 lors de la 70ème session des Nations Unies, le Réseau des Villes fortes, qui regroupe plus de 80 villes du monde, est le premier réseau mondial de responsables politiques et de praticiens locaux. Ces derniers travaillent en collaboration, pour renforcer la cohésion sociale et promouvoir la résilience communautaire afin de lutter contre l’extrémisme violent sous toutes ses formes.
Durant ces deux jours, des maires et élus locaux ainsi que des acteurs de la société civile du Sénégal, du Niger, du Nigeria, du Tchad, du Mali, de Djibouti, du Kenya, de l’Erythrée et du Burkina Faso, vont réfléchir sur l’exploration d’une "approche inclusive" basée sur la mobilisation de l’ensemble de la ville ou des communautés contre l’extrémisme.
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