Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Mine d’or de SEMAFO Boungou : Une marche pour la prise en compte des prestataires locaux
Publié le vendredi 10 mars 2017  |  AIB
Situation
© AFP par SIA KAMBOU
Situation nationale: protestation contre le coup d`Etat militaire
Vendredi 18 Septembre 2015. Banfora. Les manifestants construisent une barricade à Banfora, pour protester contre coup d`Etat militaire




Fada-N’Gourma, le 9 mars 2017 (AIB) Plusieurs centaines de personnes ont marché, jeudi matin, à Fada-N’Gourma, capitale de la région de l’Est du Burkina Faso, pour protester contre la mise à l’écart des prestataires locaux dans la mine d’or de SEMAFO Boungou, a constaté, sur place, un journaliste de l’AIB.

Les manifestants qui ont parcouru des artères de la ville de Fada N’Gourma, exigent le respect des engagements à propos de l’exploitation de l’or, en vue, dans le village de Boungou, dans la commune de Partiaga, province de la Tapoa à environ 320 km à l’Est de Ouagadougou.

Ils dénoncent la violation du code minier par l’octroi de marché de carburant à la société Total au détriment de MEGA Energie jusque-là fournisseur du site.

Pour eux, il s’agit d’une «violation flagrante de l’article 101 du code minier qui intime à la société minière SEMAFO, la prise en compte des prestataires locaux et des compétences locales».

Pour une première, des femmes avec des bébés au dos se sont mêlées à la danse.

La pomme de discorde, selon Adoplhe Tankoano, un des organisateurs, est la mise à l’écart des prestataires nationaux et locaux au détriment de sociétés étrangères.

Pour la circonstance, le marché central et les boutiques sont restés fermés.

«Tuer les entreprises locales, c’est tuer le PNDES. Pas de Total à SEMAFO Boungou» ou «la population exige de SEMAFO, le respect du code minier, mais aussi la prestation des service à la région», pouvait-on lire sur les pancartes.

Et un jeune d’ajouter : «On connait le désastre de l ‘or. Après l’exploitation, ils fuiront tous nous laisser avec les conséquences. On ne va pas accepter cela ».

M. Tankoano de tirer la sonnette d’alarme : « Nous ne sommes pas encore dans l’exploitation, mais déjà, on constate que la prestation est donnée à des sociétés étrangères au détriment des sociétés nationales et locales».

Selon un mémorandum parvenu à l’AIB, les responsables de MEGA énergie ont rencontré en juillet 2016 le président du groupe SEMAFO à Ouagadougou en compagnie du PCA, du directeur national et de deux membres du conseil d’administration.

« Ils nous ont félicités sur la présentation de notre société lors de notre mission à Montréal tenue du 9 au 14 juin 2016. Elles se sont engagées dans la mesure du possible à promouvoir les entreprises nationales», indique le document transmis au gouverneur de la région de l’Est en date du 8 janvier 2017.

En outre, l’opérateur natif de la région qui a une forte présence dans le Gulmu, s’était engagé à reverser un montant au litre de carburant à la commune de Partiaga et à promouvoir la main d’œuvre locale.

Le gouverneur de la région de l’Est, Ousmane Traoré qui a reçu une délégation des marcheurs, n’a pas manqué de relever son incompréhension par rapport à la marche.

Pour le premier responsable de la région de l’Est, les choses ne se font pas par des humeurs mais avec responsabilité.

«Nous avons échangé avec les responsables de la SEMAFO et la direction générale de Total sur nos préoccupations. Nous ferons ce que nous pouvons faire à notre niveau. Et le reste, nous le transmettrons à qui de droit», a ajouté le gouverneur Traoré.

Au Burkina Faso, de 2008 à 2015, le secteur minier a apporté plus de 916 milliards de FCFA de contribution directe au budget de l’Etat burkinabè.

Des manifestations d’humeur des populations liées à l’exploitation des mines deviennent également de plus en plus fréquentes.

Agence d’information du Burkina

mc/ak
Commentaires