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Transformation de l’économie
Publié le mardi 7 mars 2017  |  Sidwaya




Le Centre de gestion agréé (CGA) a lancé officiellement, le lundi 6 mars 2017, à Ouagadougou, la 1ère phase du Programme d’accompagnement pour la transition des entreprises vers le secteur formel (Pro-ACTIF).

Les entreprises informelles constituent une «composante stratégique» du secteur privé au Burkina, occupant plus 80% des actifs urbains, pourtant elles sont «mal organisées, peu compétitives avec des emplois précaires». Le Centre de gestion agréé (CGA) entend changer cette donne. A cet effet, il a mis en place le Programme d’accompagnement pour la transition des entreprises vers le secteur formel (Pro-ACTIF), dont la 1ère phase a été lancée, le lundi 6 mars 2017, à Ouagadougou. Pour une durée de huit mois, cette composante vise à informer, sensibiliser et former 9 450 entreprises dans les 13 régions du pays. Elle inclut également des formations innovantes, les bénéficiaires ayant la latitude de choisir la langue dans laquelle ils souhaitent être outillés et trois modules au gré, foi du président du comité technique de Pro-ACTIF, Boukary Sawadogo, par ailleurs directeur du CGA. «Il est aussi prévu une action de coaching. Chaque acteur qui y souscrit se verra affecter deux coaches pour l’accompagner», a-t-il expliqué. Selon M. Sawadogo, Pro-ACTIF a pour but d’accroître la productivité et le dynamisme des entreprises, afin qu’elles contribuent à l’émergence de l’économie burkinabè. Il consiste à faire en sorte que les acteurs du secteur informel, qui ne respectent pas la réglementation et en manque d’appui technique, puissent bénéficier d’un portefeuille optimal d’accompagnement pour aller vers le secteur formel. Ensuite, le Pro-ACTIF mettra en place un mécanisme de facilitation de l’accès aux sources de financement. Pour ce faire, il aidera les entreprises à monter des plans d’affaires, à négocier des crédits et des lignes de budget, à mettre en place des dispositifs de garantie bancaire, etc.

Rendre le formel plus avantageux

Un cadre institutionnel est également mis en branle. «La formalisation a un coût pour les entreprises. Il faut travailler à réduire ces coûts, faire en sorte que le fait d’être formel soit plus avantageux qu’être informel», a soutenu Boukary Sawadogo. Et pour sa matérialisation, le CGA peut compter sur la Banque africaine de développement (BAD) qui a mis sur la table plus de 400 millions de CFA pour cette 1ère phase. Elle soutient le secteur privé burkinabé à travers le Projet d’appui pour la transformation de l’économie et la création de l’emploi (PATECE), que la banque finance à hauteur de 8 milliards de FCFA. La représentante résidente de la BAD au «pays des Hommes intègres», Antoinette Batumubwira, a parlé d’une «vaste opération» qui permettra de mieux structurer l’activité économique et combler le manque «d’institutions financières fortes». «Il s’agit de capitaliser la masse de capacité financière qu’il peut y avoir au niveau du secteur informel pour la transformer dans le secteur formel», a indiqué Mme Batumubwira. Le patron de la cérémonie, Salifou Diallo, président de l’Assemblée nationale, qui a loué l’initiative, a invité les autorités à passer des intentions aux actes. Car, selon lui, accompagner les entreprises de l’économie informelle vers le formel, c’est offrir plus d’opportunités aux groupes vulnérables, notamment les jeunes et les femmes pour s’insérer dans le circuit de la production de richesses. «Ce projet qui consiste à former les acteurs de l’informel, à les outiller, est un gage de succès pour les entreprises et l’économie», a laissé entendre Salifou Diallo. La représentation nationale, pour sa part, se chargera de «revoir les lois», afin de booster la dynamique enclenchée par le Centre de gestion agréé.

Djakaridia SIRIBIE
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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