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Commerce de la noix de cajou: La campagne 2017 lancée à Banfora
Publié le lundi 6 mars 2017  |  Sidwaya
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© Primature par Mohamadou Gansonré
Visite de l`Unité industrielle de transformation de noix de cajou
Vendredi 19 juillet 2013. Bobo-Dioulasso. Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a visité l`unité industrielle de transformation de noix de cajou (ANATRANS)




Le lancement de la campagne 2017 de commercialisation de la noix de cajou a eu lieu, le 28 février dernier à Banfora. C’est le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Souleymane Soulama, qui a donné le top de départ de cette campagne, placée sous le thème : « Promotion de la filière anacarde, contribution dynamique pour un développement durable du Burkina Faso».

Après Bobo-Dioulasso en 2016, c’est Banfora, chef-lieu de la région des Cascades qui a abrité, le 28 février dernier, le lancement de la campagne 2017 de commercialisation de la noix de cajou encore appelée anacarde. Un choix qui n’est pas fortuit quand on sait que la région des Cascades est une zone de grande production d’anacarde au Burkina Faso. Elle produirait, en effet, 44% de la production nationale de noix de cajou, estimée à 44 000 tonnes. Du coup, la noix de cajou occupe la troisième place des produits d’exportation agricole du pays après le coton et le sésame. Mais le secteur est jalonné de multiples difficultés. C’est pourquoi, le maire de Banfora, Aboubakar Héma a invité les acteurs à conjuguer leurs efforts pour la valorisation locale de ce produit qui, à ses yeux constitue un « puissant levier de lutte contre la pauvreté ». Pour la présidente du Comité de l’inter profession de l’anacarde, Minata Koné, le vrai problème de la filière s’explique par l’absence de statistiques fiables. Ensuite, elle a pointé du doigt la faible structuration des acteurs directs, de même que les faibles performances des exploitations et des unités de transformation. Et pour corroborer son propos, elle a pris pour exemple la Côte d’ Ivoire où les rendements actuels sont estimés de 800 à 1 000 kg contre en moyenne de 305 à 400 kg par hectare au Burkina Faso. Quant à la gouverneure de la région des Cascades, Léontine Zagré, elle a indexé l’inorganisation du marché de la noix. Une situation qu’elle a appelée les « pratiques à l’opposé des normes conventionnelles ». De son avis, ces pratiques sont en train de compromettre dangereusement les efforts et les espoirs suscités par cette activité. Et le constat, a-t-elle regretté, est que le marché actuel est envahi par des exportateurs irréguliers qui occasionnent, de ce fait, une dérégulation des prix qui affecte toute la sous région.

Un marché favorable aux exportateurs illégaux

C’est pourquoi, Mme Zagré a émis le vœu que cette cérémonie sonne le déclic d’un changement notable. Le représentant du ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Christian F. B. Somda, n’a pas dit le contraire. A l’entendre, la vision du gouvernement est la transformation des produits de base avant toute exportation. Il s’est également appesanti sur certaines pratiques illicites notamment la persistance des achats bord-champ, les exportations frauduleuses et l’inflation des prix due à l’absence de mécanisme de régulation et de suivi du marché. Pour lui, il s’avère indispensable de promouvoir cette filière qui contribue beaucoup à l’économie nationale. M. Somda a, en outre, précisé que c’est dans cette dynamique que s’inscrit la mise en œuvre d’un certain nombre d’actions entamées en 2016 par le gouvernement et qui a permis d’engranger des acquis. Mais, il reconnait que des efforts restent à faire. Parmi les acquis, figurent la signature d’un protocole d’accord de livraison de la noix brute aux unités de transformation, la mise en place de l’Union nationale des commerçants d’anacarde et l’élaboration de deux projets d’arrêtés portant respectivement sur les modalités de commercialisation de la noix brute et la mise en place d’une cellule de veille chargée du suivi et de la régulation du marché de l’anacarde. Toutefois, il a réaffirmé l’engagement de son département à accompagner l’appui à l’organisation du marché, à l’amélioration des rendements, à la sécurisation des approvisionnements des unités de transformation et la professionnalisation des acteurs du commerce. Pour sa part, le parrain de la cérémonie, le ministre Souleymane Soulama en charge des transports, a indiqué que « dans un monde où le changement climatique rend de plus en plus difficile les conditions de vie, le développement d’une plante telle que l’anacarde reconnue ayant une forte capacité de séquestration du carbone est à promouvoir ». A propos des difficultés soulevées, il a laissé entendre qu’il existe la loi 050 adoptée depuis 2012 sur cette filière et s’est engagé à tout mettre en œuvre en tandem avec son collègue en charge du commerce pour rendre effectifs les décrets d’application.

Frédéric OUEDRAOGO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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