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Les syndicats au Premier ministre : « L’UAS est une organisation responsable »
Publié le vendredi 3 mars 2017  |  Sidwaya
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© Primature par D.R
Le Premier ministre Paul Kaba Thièba a rencontré, le 25 novembre 2016 à Ouagadougou, l`Unité d`action syndicale (UAS) pour échanger sur la loi 033 qui régit le personnel des établissements publics de l`Etat (EPE)




Une délégation de l’Unité d’action syndicale (UAS) a rencontré, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, le jeudi 2 mars 2017 à Ouagadougou.


Les propos du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, lors de sa rencontre avec les organisations syndicales, le samedi 25 février 2017, n’a pas été du goût de l’Unité d’action syndicale (UAS). Elle est allée, à cet effet, le signifier au chef du gouvernement, le jeudi 2 mars 2017, à Ouagadougou, au cours d’un huis clos. La «réponse de l’Unité d’action syndicale à l’allocution» de M. Thiéba a porté sur plusieurs points (des amalgames, des accusations, la surenchère, le manque de patriotisme, des propositions, etc.). Au chapitre des amalgames, l’UAS s’est voulue on ne peut plus clair. Elle regroupe six centrales syndicales et 17 syndicats autonomes et non la totalité des organisations syndicales du pays. «L’UAS ne peut être tenue pour responsable de toutes les luttes qui se mènent », a-t-elle souligné. Outrée par les accusations de manipulation par des partis politiques, l’UAS a estimé que cette accusation de manipulation témoigne d’un manque de considération des organisations syndicales et d’une infantilisation des travailleurs qui, ignorants de leurs intérêts, se laisseraient manipuler par des hommes politiques. Pour elle, si les syndicats sont manipulables, la prérogative de les manipuler appartient à tous les partis politiques. Par ailleurs, les mouvements de grèves observés ne relèvent pas de la surenchère. Cela est plutôt, selon la structure syndicale, le résultat du manque de considération des autorités gouvernementales et du non-respect des engagements pris. Sur le volet «manque de patriotisme », l’UAS a fait savoir que le monde syndical s’est toujours préoccupé de défendre et d’œuvrer à l’élargissement des libertés démocratiques et syndicales. La bonne gestion des ressources du pays, les conditions de vie des populations dans toutes leurs composantes, a toujours été prise en compte dans les plateformes de l’UAS.


Une parenthèse refermée


De l’avis du porte-parole de l’UAS, Yamba Georges Koanda, cette rencontre s’est déroulée sur un ton courtois et dans une ambiance bon enfant. «Nous nous sommes compris. Le Premier ministre nous a fait comprendre que tout ce qu’il avait dit au sujet de l’UAS relève désormais du passé. Nous pensons donc que le quiproquo a été levé et qu’ensemble, nous allons travailler à assainir le climat social», a-t-il affirmé. Sur la trêve sociale, l’un des points de la «réponse de l’UAS», M. Koanda a été formel : «Nous ne pouvons pas promettre immédiatement une trêve sociale, ce n’est pas possible. L’UAS ne comprend pas l’ensemble des syndicats du Burkina Faso. Il existe des syndicats sectoriels qui ne font pas partie de l’UAS». Toutefois, a-t-il ajouté, la possibilité d’un regroupement de toutes les organisations syndicales a été évoquée au cours des échanges. «La volonté des deux parties est de parvenir à un interlocuteur unique», a-t-il confié. Le président de l’Assemblée nationale (PAN), Salifou Diallo a tenu la veille (mercredi 1er mars, ndlr) un discours similaire à celui du chef du gouvernement, tenu le 25 février dernier. Qu’en pensez-vous ? «Nous laissons le PAN dire ce qu’il veut. Le Premier ministre a, pour notre part, tenu aujourd’hui un langage totalement différent. Il a lui-même reconnu qu’il y a eu des excès. L’UAS est une organisation responsable. Notre rôle n’est pas d’embêter le gouvernement, mais de travailler à ce que l’ensemble de la population puisse avoir de meilleures conditions de vie et de travail », a-t-il expliqué. Emboîtant le pas à son prédécesseur à la tribune, le ministre en charge de la fonction publique, Clément Sawadogo s’est également réjoui du climat qui a entouré le conclave. Selon lui, celui-ci a permis d’éponger les malentendus et de rasséréner le climat social. «Les uns et les autres se sont compris. Toutes les incompréhensions ont été levées. Nous pouvons donc dire que la parenthèse s’est refermée», a-t-il conclu.


Aubin W. NANA
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