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Pain de 180g : le gouvernement pour une reprise de la production de la baguette de 130 F CFA
Publié le vendredi 3 mars 2017  |  Sidwaya
Baguettes
© Autre presse
Baguettes de pain




Au cours d’une rencontre avec les présidents des associations des patrons de boulangerie, le jeudi 2 mars 2017 à Ouagadougou, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a émis le souhait du gouvernement de voir le retour sur le marché, le pain de 180g vendu à 130 F CFA. Les patrons des boulangeries ont promis se concerter dès le lundi 6 mars 2017 pour une telle reprise.

Le gouvernement burkinabè déplore la disparition du pain de 180g vendu à 130 F CFA. Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, et le ministre du Commerce de l’industrie et de l’Artisanat, Stéphane Sanou, l’ont fait savoir aux représentants de la fédération des patrons de boulangeries, pâtisserie et confiseries du Faso et de l’union des fondateurs des boulangeries du Faso, les deux structures regroupant les patrons de boulangeries au Burkina Faso. Au terme de la rencontre, le ministre en charge du commerce a reconnu que le prix du pain n’a pas augmenté. « En réalité, il n’y a pas d’augmentation du prix du pain. Il n’y a eu que l’application d’un arrêté signé depuis le 2 décembre 2011 qui prévoit que les boulangers produisent 4 catégories de pain : 100, 180, 200 et 400g chacun ayant son prix fixé de façon réglementaire. Toutefois, nous avons demandé que les boulangers recommencent à produire le pain de 180g vendu à 130 F CFA vu que celui-ci est fortement consommé par la population », a-t-il expliqué. Face à la requête du gouvernement, les représentants des patrons ont répondu ne pas pouvoir donner une réponse positive avant d’avoir consulté leur base. « Nous sommes les présidents des structures faîtières et après avoir pris cette décision il y a quelques jours, nous envisageons faire une réunion avec la base le lundi pour débriefer sur ce qui s’est passé et voir avec elle les possibilités qui nous sont offertes pour que le pain de 130 FCFA reviennent sur le marché », a déclaré leur porte-parole Oumar Yugo, par ailleurs président de la fédération des patrons des boulangeries, pâtisseries et confiseries du Faso.


«Des efforts extraordinaires…»


Selon lui, les consommateurs doivent réaliser que le pain coûte moins cher au Burkina Faso que dans d’autres pays tout aussi enclavé de la sous-région ouest-africaine. « Si au Mali le pain de 150g coûte 150 F CFA, et celui de 200 g, 200 F CFA au Niger, cela veut dire que les boulangers au Burkina Faso font déjà des efforts extraordinaires », a-t-il déclaré. Pourtant, à son avis, ces efforts ne sont plus supportables depuis qu’ils ont enregistré une augmentation des charges salariales de 50%, avec la signature de la convention collective des boulangers, en vigueur depuis le 10 février 2017. « Avec l’augmentation de nos charges, il nous faut bien trouver des recettes. Les petites boulangeries, au plan national, ont choisi ce produit (NDLR : pain de 200g) à Ouaga et Bobo Dioulasso, parce qu’il leur permet d’avoir une meilleure marge pour supporter leurs charges », s’est justifié Oumar Yugo.
Quant à l’inquiétude des consommateurs concernant le respect du poids du pain de 200g par les boulangers, le secrétaire général de la fédération des fondateurs des boulangeries du Faso, Augustin Bambara, rassure. « Nous avons insisté auprès des patrons des boulangeries sur le respect du poids pour que le consommateur ne soit pas lésé.
Nous sensibilisons nos membres à cette nécessité, gage de confiance avec les clients», a-t-il affirmé. Cependant il a reconnu que les organisations faîtières n’ont aucune garantie du respect de la consigne. C’est pour cette raison qu’il invite l’administration publique à effecteur des contrôles de poids et sanctionner les éventuels contrevenants.

Nadège YE


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