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Front social: Paul Kaba Thiéba, sur un ton ferme, demande aux syndicats une trêve sociale
Publié le mardi 28 fevrier 2017  |  RTB
IUTS,
© Primature par D.R
IUTS, retenues pour fait de grève : le Premier ministre et les syndicats à bâtons rompus
Lundi 27 février 2017. Ouagadougou. Primature. Le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu une séance de travail avec des organisations syndicales sur des sujets comme le champ d`application de l`impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS), les retenues pour fait de grève




Le Premier ministre du Burkina, Paul Kaba Thiéba et l’Unité d’action syndicale (UAS) se sont rencontrés le samedi 25 février 2017 à la Primature. Face aux syndicats, le Premier ministre a durci le ton. Tout en réitérant l’appel au dialogue social du Gouvernement, il a invité les partenaires syndicaux à une trêve sociale. Il a souhaité l’accalmie de la fronde sociale qui sape, selon lui, les efforts de développement et la mise en œuvre du PNDES. En réponse, le monde syndical a regretté le non-respect des engagements pris par le gouvernement, une chose qui fragilise le climat social. Les organisations syndicales ont en plus demandé une suspension de la séance, afin de se concerter et revenir pour réagir au message du chef du Gouvernement.

Dès l’entame de cette rencontre, le Premier Paul Kaba Thiéba n’est pas passé par le dos de la cuillère pour faire savoir à l’Unité d’Action syndicale (UAS) que la côte d’alerte a atteint sa limite, voire son paroxysme. Il a regretté les grèves et sit-in tous azimuts qui ne font qu’«hypothéquer les champs du développement et menacent la paix sociale».

A l’occasion, Paul Kaba Théba dit comprendre et respecter la lutte syndicale, orientée vers l’amélioration des conditions de vie et de travail des employés, qu’ils soient du public ou du privé. Mais poursuit-il «Ce que l’on comprendra moins, vous me le permettez, c’est l’installation progressive dans notre pays d’une pratique de lutte qui se mue en tradition et à travers laquelle tous les points de revendications ont quasiment au même niveau de l’importance et donnent lieu à des débrayages systématiques et souvent même sans préavis sous la forme de sit-in, c’est la nouvelle mode, de boycotts d’activité professionnelles, de boycott d’activités spécifiques quand elles ne sont pas des grèves intempestives ou à répétition».

Pour lui, tout se passe comme si le lieu permet, certains travailleurs n’ont plus la moindre affection pour le bien commun et pour l’équilibre de l’Etat. «Tous les moyens sont bons pour obliger l’Etat à concéder des avantages, même secondaires au risque d’engager notre pays dans une escalade et un cycle sans fin, de déséquilibrer totalement la stabilité macroéconomique du pays et de compromettre la réalisation du Plan national de Développement économique et social», a-t-il déploré.

« Je pense que la balle est dans leur camp », Paul Kaboré

Le monde syndical a regretté le non-respect des engagements pris par le gouvernement, toute chose qui fragilise le climat social. Au regard de l’ampleur des échanges, le porte-parole de l’UAS, Paul Kaboré promet « partir et revenir pour lui donner aussi notre position par rapport à ça. Il est du ressort du gouvernement de respecter les engagements pris avec les différents syndicats en lutte. Je pense que la balle est dans leur camp ».

Le gouvernement a invité les syndicats à une « introspection collective sur l’avenir du pays ». S’il le faut, explique le Chef du gouvernement, « remettre à plat toutes les questions touchant aux systèmes de rémunérations des agents de l’Etat ». Mais, il reste entendu qu’une telle démarche ne servirait à rien « si le désordre actuel devait se poursuivre », a-t-il déclaré.

Tout en rappelant la culture de l’écoute et du dialogue, Paul Kaba Thiéba a indiqué qu’il ne dispose pas de ressources financières pour subvenir aux revendications de travailleurs, car « Nos moyens économiques sont limités et tout le monde le sait »; aussi, a-t-il demandé aux syndicats «une trêve sociale», car «Avec une masse salariale qui frôle près de 50% des recettes fiscales, avec des dépenses courantes de l’Etat qui approchent les presque 90% des recettes fiscales ; comment on peut développer un pays dans ces conditions, avec quelles ressources ? », a-t-il conclu.

Bènonè Ib Der Bienvenue Médah


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