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Burkina: le Premier ministre accuse certains travailleurs de vouloir conduire le pays vers la faillite
Publié le lundi 27 fevrier 2017  |  AIB
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© Primature par D.R
Le Premier ministre Paul Kaba Thièba a animé une conférence de presse dans l`après-midi du 20 décembre 2016 à Ouagadougou pour faire le point de la conférence de Paris sur le financement du Plan national de développement économique et social (PNDES)




Ouagadougou-Le Premier ministre burkinabè Paul Kaba Thiéba dont le gouvernement essuie une série de revendications syndicales, depuis son arrivée en janvier 2016, a accusé samedi, ''certains travailleurs'' de vouloir ''déséquilibrer totalement la stabilité macroéconomique'' du Burkina Faso.

La fièvre syndicale peine à retomber au Burkina Faso, depuis des avantages jugés faramineux accordés aux magistrats en avril 2016 par le nouveau pouvoir.

Alors que le Syndicat des agents des Finances (SYNAFI) entre dans sa troisième semaine de grève, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba n’a pas réussi à contenir son agacement samedi matin, lors d’une rencontre avec une délégation de l’Union d’action syndicale (UAS).

''Regardez! Le ministère des Finances est paralysé depuis plus de trois semaines. Tous nos dossiers sont bloqués…un ministère aussi transversal…'', a-t-il lancé, selon un reportage diffusé samedi en mi-journée par la télévision nationale du Burkina.

Le chef du gouvernement burkinabè s’est ensuite étalé sans langue de bois, d’après toujours la même source.

''Le gouvernement comprend et respecte la lutte syndicale, orientée vers l’amélioration des conditions de vie et de travail des employés, qu’ils soient du public ou du privé.

Ce que l’on comprend moins, c’est l’installation progressive dans notre pays d’une pratique de lutte qui se mue en tradition et à travers laquelle, tous les points de revendications sont quasiment au même niveau d’importance et donnent lieu à des déblayages systématiques, souvent sans préavis sous la forme de sit-in (c’est la nouvelle mode maintenant), de boycott d’activités socioprofessionnelles quand ce ne sont pas des grèves intempestives ou à répétition.

Tout se passe comme si les yeux fermés, certains travailleurs n’ont plus la moindre affection pour le bien commun et pour l’équilibre de l’Etat.

Tous les moyens sont bons pour obliger l’Etat à concéder des avantages même secondaires, au risque d’engager notre pays dans une escalade et un cycle sans fin, de déséquilibrer totalement la stabilité macroéconomique de notre pays et de compromettre la mise en œuvre du PNDES (Plan national de développement économiquement et social, 2016-2020).

(…) Nous avons cultivé, en permanence, l’écoute et le dialogue. Nous poursuivrons toujours dans cette voie, convaincus que c’est à travers cette manière que se construit un pays respectable, démocratique et de liberté.

Cependant nous devons enrayer la politique et la pratique de la surenchère. Nos marches de manœuvre sont limitées. Tout le monde le sait. Avec une masse salariale qui frôle les 50% des recettes fiscales, avec des dépenses courantes de l’Etat qui approchent les 90% des recettes fiscales, comment on peut développer un pays dans ces conditions?'', a-t-il affirmé.

Le site d’information burkina24.com renseigne que le chef du gouvernement soupçonne des acteurs politiques, de vouloir ''déstabiliser l’Etat en instrumentalisant le monde syndical''. Il a également demandé une ''trève sociale'' pour permettre de dérouler le PNDES.

Pour le porte-parole de l’Union d’action syndicale Paul Kaboré, toujours au micro de la chaîne publique, la fronde syndicale relève uniquement du non-respect des engagements par le gouvernement.

Il a notamment cité les discussions autour du projet gouvernemental d’étendre l’Impôt unique sur le traitement salarial (IUTS) aux primes et aux indemnités (supérieures à 30 000FCFA, ndlr).

''Compte tenu de l’ampleur de ce discours, nous allons partir et puis lui revenir pour lui donner aussi notre position par rapport à ça. Tout cela, nous disons que c’est leur responsabilité car si on signe des accords, il faut les respecter. C’est ça qui m’inquiète.

S’ils avaient respecté les accords qu'ils ont signés avec le Synamica (Syndicat des agents du ministère du Commerce, ndlr), je crois qu’il y aura aucun problème. S’ils avaient respecté ce qu’ils nous ont donné comme travail pour l’IUTS et que nous avons tous ensemble signé et qu’ils n’ont pas encore respecté, ça c’est encore leur ressort. Je pense que la balle est dans leur camp''.

ata/
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