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Art et Culture

FESPACO 2017 : Vers une révolution de l’industrie cinématographique
Publié le lundi 27 fevrier 2017  |  Sidwaya
FESPACO
© aOuaga.com par A.O
FESPACO 2017 : c`est parti pour la fête du cinéma africain
Samedi 25 février 2017. Ouagadougou. Le président du Faso, Roch Kaboré, a donné le clap officiel d`ouverture de la 25e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) au cours d`une cérémonie riche en couleurs. Photo : Armand Beouindé, maire de la commune de Ouagadougou




Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a donné le clap d'ouverture de la XXVe édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le samedi 25 février 2017 dans la capitale burkinabè. Sur près de mille films inscrits pour la sélection de l'édition 2017, 105 sont retenus pour la compétition dont 20 en long métrage.
Le cinéma africain bat son plein depuis le début du week-end à Ouagadougou. C'est à 18 heures , le samedi 25 février 2017, que le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a donné le clap d'ouverture officielle de la XXVe édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), dont le thème est: "Formation et métier du cinéma et de l'audiovisuel". Le président burkinabè a rendu hommage à l’ensemble du monde du 7e art africain. "Je remercie tous les acteurs du cinéma qui participent à cette 25e édition. Je salue aussi la présence fort remarquée de la Côte d’Ivoire, pays invité d’honneur" s'est exprimé le président du Faso. En ce qui concerne le thème de la présente édition, le chef de l'Etat a précisé que le choix de mettre l’accent sur la formation vise à engager une discussion pour la refondation du FESPACO. Car a-t-il dit, le cinéma doit être un vecteur de consolidation de la culture africaine, plutôt que de le laisser constamment inféodé à la culture étrangère. Et Roch Marc Christian Kaboré de conclure: "Le Burkina Faso prendra toutes les dispositions pour être à la hauteur des défis du futur".


Le retour en force de la Côte d’Ivoire


Le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, quant à lui, a soutenu que dans la politique de raffermir le cinéma africain, les gouvernements jouent pleinement leur partition et œuvrent pour le renouveau du cinéma en Afrique. Reste à ce que les structures privées (instituions financières par exemple) s’investissent dans le financement. "Il faut que les banques mettent en place des mécanismes pour financer la culture et principalement le cinéma, qui est une vraie industrie. Cela permettra au cinéma africain, de demeurer un vrai art capable de défendre notre identité et nos valeurs" a dit le ministre. Il a indiqué par ailleurs que la Côte d’Ivoire est présente avec 13 films en compétition officielle, dont 2 long-métrages pour l’Etalon d’or de Yennenga. "C’est un retour en force après notre longue traversée du désert" a dit le ministre Bandaman. Le ministre ivoirien a aussi indiqué qu'il a conduit une délégation de plus de 300 personnes à cette fête et rassuré que le président Alassane Ouattara prendra part à la cérémonie de clôture. A l’heure de la numérisation, le ministre ivoirien a invité les cinéastes à la formation professionnelle. Pour son homologue du Burkina Faso, Tahirou Barry, le cinéma est à priori une sagesse africaine. Il cite à sa manière l'écrivain malien, Amadou Hampâté Bâ en ces termes: "En Afrique, une salle de cinéma qui meurt (qui ferme ses portes) est une bibliothèque qui brûle" a déclaré M. Barry. Pour lui, il faut sauver les salles de ciné et mettre l'accent sur la formation des cinéastes. Car à l’entendre, "la formation est la plus grande chose qu'on puisse donner sans épuiser le contenu". Ainsi le ministre Barry a invité les cinéastes africains à promouvoir la culture et l'identité du continent noir. "Si on veut copier les autres, il est évident que nous allons nous noyer. On ne peut réaliser de film américain mieux qu’un Américain. Encore moins un film Ninja mieux qu’un Japonais. Il faut des films africains, qui puisent leurs sources dans les profondeurs et la richesse de notre patrimoine culturel" a justifié le ministre burkinabè en charge de la culture.
Le maire de Ouagadougou, Armand Pierre Béouindé, lui, a souhaité la bienvenue à tous les acteurs de la cinématographie africaine et indiqué que toutes les mesures sont prises pour offrir un séjour agréable et hospitalier aux cinéphiles. Pour lui, le FESPACO est avant tout, un rendez-vous culturel de promotion de la paix et de la sécurité. Il permet également, selon M. Béouindé, de renforcer les liens fraternels, pour lutter efficacement contre les forces du mal. Pour le président du comité d'organisation, Stanislas Méda, l'Etat burkinabè a tout mis en œuvre pour la réussite de l'édition 2017. Il a rassuré de ce fait que la fête sera belle. Mieux, il a précisé que pendant plus d'une semaine, la capitale du Burkina Faso va vibrer au rythme des sensations culturelles africaines les plus extraordinaires. Et le comité d'organisation a invité les cinéphiles et l'ensemble des invités présents dans la ville de Ouagadougou à découvrir les activités auxiliaires au FESPACO comme les "plateaux off", le village Akwaba, les galeries marchandes, le Marché international du cinéma africain (MICA) etc. Le clou de la cérémonie d'ouverture a été le concert gratuit et populaire de la star du reggae africain, Alpha Blondy. Un concert offert gracieusement par le pays invité d'honneur. D’autres artistes venus du Niger et du Burkina Faso dont Smokey, Sana Bob, Dicko Fils…. ont participé à ce plateau musical.


Wanlé Gérard COULIBALY
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