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Difficultés d’accès des producteurs burkinabè aux financements : Le programme STARS pour sortir 50 500 agriculteurs de l’ornière
Publié le lundi 27 fevrier 2017  |  Sidwaya




L’ONG néerlandaise ICCO-Coopération a lancé officiellement, le jeudi 23 février 2017, à Ouagadougou son programme de « Renforcement de petits producteurs ruraux africains », dénommé STARS en anglais.

Pour l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), réduire la faim et la pauvreté en Afrique passe par le financement de petits producteurs. L’ONG néerlandaise ICCO-Coopération a fait sienne cette conviction et a initié le programme de « Renforcement de petits producteurs ruraux africains », dénommé STARS en anglais. Couvrant la période 2016-2020, le projet mis en œuvre au Burkina Faso, au Sénégal, en Ethiopie et au Rwanda vise l’accès de 210 000 ménages ruraux aux marchés financiers et aux services agricoles. Le lancement officiel des activités de STARS au « pays des Hommes intègres » est intervenu, le jeudi 23 février 2017, à Ouagadougou. A en croire, le coordonnateur de STARS au Burkina Faso, Dominique Owekisa, le programme consistera à améliorer l’accès aux services financiers de 50 500 agriculteurs ruraux dont 50 % de femmes répartis sur tout le territoire national. Il mettra l’accent sur les filières karité et sésame. Ce, à travers l’approche « Accès des pauvres aux marchés ». Il s’agira, selon lui, de permettre aux bénéficiaires d’avoir des prêts agricoles individuels ou en groupes solidaires en les reliant à cinq institutions de microfinance (IMF). Lesquelles sont : l’Union régionale des COOPEC du Nazinon (URC-Nazinon), la Première agence de microfinance (PAMF), l’Union des Baoré tradition d’épargne et de crédit (UBTEC), le Groupe d’accompagnement à l’investissement et à l’épargne (GRAINE) et l’Association inter instituts ensemble et avec (ASIENA). « En partenariat avec la fondation MasterCard et notre programme ICCO Terrafina Microfinance, nous soutiendrons ces IMF pour qu’elles développent et offrent des produits financiers spécifiques et durables aux producteurs », a expliqué M. Owekisa. La directrice du programme STARS, Netlyn. M. Bernard a précisé que les 50500 bénéficiaires du Burkina Faso sont des agriculteurs ruraux qui n’ont pas d’épargne et n’ont pas suffisamment de nourriture pour leurs familles. « L’accès aux prêts leur permettra d’augmenter leur productivité, de rompre avec le cycle de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire. Pour atteindre les résultats escomptés, STARS injectera plus d’un milliard 243 millions de F CFA au Burkina Faso», a-t-elle affirmé.


Un programme salutaire


STARS est une aubaine pour les autorités burkinabè. En effet, le ministre de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique, Batio Nestor Bassière, parrain de la cérémonie s’est dit heureux de la mise en œuvre d’un tel projet. Il a soutenu que les filières karité et sésame sont très importantes pour le pays au regard de leur part dans les exportations et sont des sources inestimables de revenus pour les femmes. Toutefois, il a indiqué que l’analyse des deux chaînes de valeur dénote plusieurs difficultés dont l’accès aux crédits. Aussi, il a estimé que l’approche retenue par STARS permettra aux producteurs d’intégrer les marchés tout en renforçant leurs capacités de production, de transformation et de commercialisation. « De plus, l’accent qui sera mis sur les femmes est avantageux car, garantir des revenus aux femmes, c’est garantir le bien-être de toute l’humanité. Aussi, j’engage l’ensemble de mes services dans la mise en œuvre de STARS », a-t-il déclaré. Empêché, le ministre de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, président de la cérémonie s’est fait représenter par son conseiller technique, Tinga Ramdé. Ce dernier a soutenu que les banques rechignent à financer le monde rural à cause des problèmes de garanties alors que, a-t-il dit, l’agriculture ne saurait se développer sans financements. « C’est pourquoi, STARS dont les objectifs sont en droite ligne avec les ambitions du PNDES vient à point nommé puisqu’elle propose les réponses appropriées aux problèmes de l’agriculture. Mon département œuvrera pour qu’elle atteigne les résultats escomptés », a-t-il certifié.
ICCO-Coopération a plus de cinquante ans d’expérience dans la lutte contre la pauvreté dans le monde. Ce, à travers des projets et programmes dans l’agriculture durable, l’agro-industrie. Au Burkina Faso, elle intervient depuis une vingtaine d’années et a ouvert un bureau- pays en août 2016 dans le cadre de la mise en œuvre de STARS.


Eliane SOME
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