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Aristide Bancé international burkinabé et sociétaire de l’ASEC Mimosas : «Je n’ai pas signé à l’ASEC à cause de l’argent»
Publié le samedi 25 fevrier 2017  |  Sidwaya
Eliminatoires
© aOuaga.com par A.O
Eliminatoires Mondial 2018 : le Burkina qualifié pour la phase des poules
Mardi 17 novembre 2015. Ouagadougou. Stade du 4-Août. Les Etalons du Burkina se sont qualifiés pour le 3e et dernier tour des éliminatoires de la Coupe du monde de football Russie 2018 en battant au match retour les Ecureuils du Bénin par 2 buts à 0. Photo : Aristide Bancé, attaquant des Etalons




International burkinabé et actuellement sociétaire de l’ASEC Mimosas, Aristide Bancé est l’un des acteurs de la 3e place obtenu par le Burkina Faso à la CAN Total Gabon 2017. Auteur de deux réalisations réussies à des périodes décisives, « le Big » comme le surnomment ses coéquipiers, revient sur les moments forts de cette compétition, son choix pour l’ASEC, les chances du Burkina Faso pour la prochaine coupe du monde dans une interview qu’il a accordé à l’hebdomadaire sportif burkinabè, Sidwaya Sport.


Vous venez de rentrer de la CAN avec une 3e place. Les choses ont-elles changés au niveau de votre club ?


On n’a jamais douté de moi au niveau de mon club. Là où les choses ont changé c’est au niveau de ceux qui ont passé leur temps à se poser des questions sur mon choix porté sur l’ASEC Mimosas. Au début quand je me suis engagé avec ce club, beaucoup se sont posés des questions sur ma carrière. On a tantôt parlé de la fin de ma carrière. D’autres ont trouvé bizarre ma sélection pour la CAN. Ils ont parlé un peu tôt. Avec le travail que l’on a abattu à la CAN, je vois qu’aujourd’hui les regards et les pensées ont changé sur ma personne.


Vous avez ramenez la troisième place au Burkina Faso, qu’est-ce qui a été l’élément catalyseur pour l’obtention de ce rang ?


C’est le travail. Si nous sommes arrivés à ce stade il faut reconnaitre que nous avons travaillé. Nous sommes allés en préparations depuis le 28 décembre. Nous n’avons pas eu droit à la fête du nouvel an. C’est déjà un sacrifice. Au sein de l’équipe il y’avait une très bonne ambiance. Tous cela mis bout à bout nous ont permis d’atteindre ce résultat.


Comment avez-vous vécu votre élimination en demi-finale face à l’Egypte ?


Franchement, cette élimination nous a fait mal. On pouvait faire mieux .Nous nous sommes dis qu’il fallait faire mieux que 2013. Mais au-delà de tout, il faut retenir les choses positives de CAN. Nous avons terminé cette biennale du football africain sans défaite et nous avons marqué huit buts. C’est quelque chose de très important pour les échéances à venir et surtout pour les éliminatoires de la coupe du monde.


Bientôt ce sont les éliminatoires de la CAN 2019, déjà quelles appréciations faites-vous de la poule du Burkina Faso ?


Nous avons vu plus que ça. Il suffit de bien se préparer et nous serons du rendez-vous du Cameroun.


En août prochain, vous aurez la double confrontation contre le Sénégal que d’aucun qualifie comme favori de la poule. Comment voyez-vous déjà cette double ?


Notre qualification à la coupe du monde pourra certes se jouer sur ces deux matchs mais nous n’allons pas nous mettre la pression. Nous sommes dans une poule de quatre. Nous allons nous préparer sereinement pour prendre les matchs un à un comme nous l’avons toujours fait. Nous n’allons pas nous prendre la tête. S’il faut un bon résultat à l’issue de cette double confrontation pour nous ouvrir la porte de la toute première qualification du Burkina Faso à une coupe du monde, nous allons nous battre pour cela. Si nous avons terminé premier devant le Cameroun et le Gabon, face au Sénégal c’est possible. C’est vrai que le Sénégal est une grande nation de football avec des grands joueurs faisant les beaux jours dans de grands clubs, mais ce n’est pas seulement ça qui peut faire gagner un match. Seule la détermination des joueurs peut faire la différence dans un match. Cette détermination, nous l’avons. Normalement ça doit pouvoir aller.


Est-ce que le peuple burkinabè peut se permettre de rêver d’une première qualification de son pays à une coupe du monde ?


Tout est possible. Nous croyons en nos forces. En 2013, nous avons disputé notre toute première finale à une CAN. Personne ne pouvait pronostiquer cela. Tout commence par un et je pense que nous allons nous qualifier pour la coupe du monde Russie 2018.


Le Burkina Faso va peut-être vivre une ère sans Charles Kaboré qui a annoncé sa retraite. Vous y croyez ?


C’est sa décision et il faut la respecter. Mais pour moi, Charles doit revenir sur sa décision parce qu’il sait que les jeunes, le public sportif et le peuple burkinabè a toujours besoin de lui. Il n’est pas âgé. Je le comprends ce n’est pas facile. En Afrique on vieillit vite les joueurs. C’est maintenant que Charles est en train de mieux bonifier son expérience. La preuve, sa brillante prestation à la CAN. Nous avons encore besoin de lui.


Quelque chose est-il fait à votre niveau pour qu’il revienne sur sa décision ?


J’ai eu à discuter personnellement avec lui à ce sujet. Je lui ai suggéré de bien réfléchir et qu’on avait toujours besoin de lui. Je pense qu’il a compris et qu’il reviendra sur sa décision même si jusque-là il n’a rien dit d’abord.


Qu’est-ce qui a motivé votre signature à l’ASEC Mimosas ?


J’ai terminé ma saison en Lettonie. La nouvelle saison reprend en mars. Durant tout ce temps je fais quoi ? Attendre sans competir ? J’ai dis non il me faut de la compétition surtout que la CAN s’approchait à grand pas. Partout c’était fermé. Il fallait attendre décembre voire janvier pour pouvoir s’engager avec un club. Voilà pourquoi j’ai décidé de venir jouer en Afrique de l’Ouest plus précisément à l’ASEC. C’est un choix sportif et je pense que j’ai fait le bon choix.


Est-ce un message que vous lancez à l’endroit des professionnels africains qui n’ont pas de club en Europe et qui refusent de revenir jouer dans les championnats africains ?


Si c’est un message que je lance à mes frères qui n’ont plus de club en Europe voire ailleurs. Mais il faut reconnaitre que ce n’est pas aussi facile de revenir jouer en Afrique après plusieurs années passées en Europe. Pour quelqu’un qui a eu une bonne carrière et qui a investi y’a pas de soucis. Ce dernier trouve du plaisir à revenir jouer contrairement à celui qui n’a pas fait une bonne carrière pour revenir ce n’est pas facile. Moi par exemple je n’ai pas de pression. Je me sens bien ici c’est comme si j’étais au Burkina Faso. Je suis burkinabè de père et de mère, fier de l’être mais c’est en Côte d’ivoire que je suis né. J’ai tout fait ici et c’est là que réside ma famille.


On dit que vous avez le plus gros salaire du championnat ivoirien ? Le confirmez-vous ?


Là je ne peux pas me prononcer parce que je ne connais pas le salaire des autres joueurs. Je ne suis pas venu à l’ASEC à cause de l’argent.


Après la brillante CAN, est-ce que Aristide Bancé est courtisé ?


Si, j’ai beaucoup de propositions dans plusieurs pays. Mais pour le moment je suis sous contrat avec l’ASEC. J’ai signé un an. De toutes les façons on verra. Présentement je me sens bien à l’ASEC.


La CAN vous a rapporté sportivement. Est-ce le cas financièrement ?


Vous savez, au football on joue, on prend du plaisir et on est payé. Au même moment nous sommes fiers de jouer pour notre pays et on fait plaisir à notre peuple. Si nous réussissons à nous qualifier pour la coupe du monde le peuple peut décider par exemple de dire aux dirigeants de mieux nous payer. Pour nous c’est normal que le football nous rapporte de l’argent. Je vous donne par exemple le cas de Jonathan Zongo. Un joueur qui est en fin de contrat avec son club et qui se blesse à la CAN. Dans cette configuration ce n’est pas sûr que son club renouvele son contrat. C’est à ce niveau qu’on connait l’importance des gros salaires des footballeurs.


Entretien réalisé par Ollo Aimé Césaire HIEN
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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