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Centre de sélection avicole de Boussé : le mariage du coq burkinabè et de la poulette gauloise
Publié le vendredi 24 fevrier 2017  |  L`Observateur Paalga
Coq
© Autre presse par DR
Coq et poule




Le croisement entre un coq burkinabè et une poulette gauloise est pour le moment une expérience unique en Afrique. L’objectif visé est l’amélioration génétique du poulet du Faso. C’est Boussé qui est bénéficiaire de ce centre de sélection avicole. L’inauguration du joyau a eu lieu le 21 février 2017. Ce centre va permettre d’accroître la production et de surmonter des obstacles comme la méconnaissance des techniques génétiques qui handicape le secteur avicole au Burkina Faso. Le gouverneur du Plateau central, Fatoumata Benon, ajoute que le développement du coq de race locale en lignée pure, qui est la vocation spécifique de ce centre de sélection, serait d’un apport substantiel aux processus d’amélioration génétique et de conservation des races locales de volailles ainsi que d’amélioration de l’expertise nationale.

La faible maîtrise de la génétique et la non-résistance aux pathologies sont, entre autres, les problèmes qui handicapent l’aviculture burkinabè. Alors que selon les dires du gouverneur du Plateau central, Nana Fatoumata Benon, elle est pratiquée par la quasi-totalité des ménages ruraux et constitue leur première source de revenus. Malgré ces atouts, poursuit-elle, notre aviculture peine à optimiser sa contribution à la sécurité alimentaire et à la création de richesse au plan national. Le projet Poulet du Faso est une réponse à la persistance des pathologies source de forte mortalité de volailles ; à la faible maîtrise de la génétique... c’est la réponse à la contreperformance de l’aviculture en général dans un contexte d’accroissement constant et rapide des besoins alimentaires des populations et de création d’emploi et de revenus pour l’économie nationale.

Le Dr Pierre Marie Borne de CEVA santé animale, partenaire et responsable du projet de mise en œuvre de Le poulet du Faso, explique que c’est un projet unique et très intéressant puisqu’il vise à apporter un support à l’aviculture traditionnelle burkinabè. Il s’agit de produire des coqs sélectionnés qui représentent la génétique locale du Burkina Faso, le « poulet bicyclette, » pour les mettre en reproduction avec des femelles traditionnelles françaises. Cela donne des poulets traditionnels améliorés avec la même texture, le même goût et les mêmes caractéristiques que les « poulets bicyclettes » avec des performances plus élevées et des périodes de production très courtes. « Il n’ y a pas de contrainte. Ce qu’il faut, c’est un coq pour 10 femelles avec toutes les dispositions sanitaires pour que les poussins sortent exempts de toute maladie », précise le docteur.

Le souhait des bénéficiaires, notamment du président de l’association des éleveurs, Alidou Ouédraogo, est que le projet s’étende à d’autres localités pour donner de l’emploi aux jeunes. Il reconnaît que l’ouverture de ce centre dans sa commune est une difficulté de moins dans la lutte contre le chômage. Le maire de la commune, Nicolas Sawadogo, a quant à lui dit aux éleveurs que l’avenir du poulet se joue désormais à Boussé. « Que tout ce qui a été prononcé, promis, soit accompagné d’actes », a-t-il lancé aux autorités et aux donateurs.

La réalisation des ouvrages du centre avicole de Boussé a coûté 16 millions et les premiers poussins du centre sortiront dans 6 mois.


Lévi Constantin Konfé
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