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Maîtrise de l’énergie en Afrique
Publié le jeudi 23 fevrier 2017  |  Sidwaya




Le Réseau matériaux Ouest-africain de la Société Ouest-africaine de Chimie, (Rémoa/SOACHIM), organise, du 21 au 23 février 2017 à Bobo-Dioulasso, une rencontre scientifique sur les éco-matériaux avec comme thème : « Les éco-matériaux, une alternative pour faire face au défi énergétique dans la sous-région ouest-africaine ». L’objectif de ces chimistes est de mettre en place une technique adaptée à la construction des bâtiments, avec des matériaux naturels comme la fibre de Kénaf (une variété locale) et l’argile.

Des chimistes africains sont à la recherche de technique de construction de bâtiments écologiques. Faisant partie des cinq groupes thématiques de la Société Ouest-africaine de chimie (SOACHIM), le Réseau matériaux Ouest-africain (Rémoa), explore les éco-matériaux. C’est dans cette dynamique que le Rémoa tient une rencontre scientifique, du 21 au 23 février 2017 à Bobo-Dioulasso, sous le thème : « Les éco-matériaux, une alternative pour faire face au défi énergétique dans la sous-région ouest-africaine ». Des chercheurs venus, entre autres, du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et de la France, partagent, au cours de cette rencontre de travail, leurs connaissances sur les matériaux naturels dans la construction des maisons. Chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en France, le professeur Moussa Gomina qui coordonne la rencontre, a expliqué que le choix du thème découle des réalités locales : de plus en plus, les gens construisent en béton, avec des parpaings, des briques en ciment, mais seulement le confort n’y est pas. « On s’est rendu compte que ces matériaux de construction ne sont pas adaptés. Nous avons laissé les cases de nos grands-parents pour des maisons plus modernes, mais malheureusement la qualité de confort n’a pas suivi. En période chaude, il fait chaud dans les maisons », a-t-il dit.

Valorisation d’un savoir ancestral

Pour le professeur Gomina et ses camarades, il s’agit d’étudier l’argile, dont le mélange avec des liants, principalement les fibres du Kénaf, va permettre de construire des bâtiments en phase avec le changement climatique. Dans cette démarche, les chercheurs ont besoin de travailler avec les industriels, surtout pour la vulgarisation de la technique, dès qu’elle va être au point. Et c’est pourquoi a fait comprendre M. Gomina, que des industriels ont été invités à la rencontre. « Il faut y aller avec les industriels, les solliciter et en leur montrant que nous pouvons améliorer les matériaux qu’ils fabriquent... Au lieu de faire des parpaings en ciment, on peut les faire avec beaucoup moins de ciment, avec beaucoup de terre mélangée avec des fibres », a-t-il dit avant d’ajouter que cette technique est moins coûteuse que celle du béton. Docteur en matériaux, Younoussa Millogo, enseignant à l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso (UPB), fonde l’espoir de voir les populations faire recours aux éco-matériaux pour la construction. Pour le Dr Millogo, il s’agit d’un travail de valorisation du savoir ancestral. « Nos grands-parents maîtrisaient la technique. Ce qui nous écœure, c’est d’abandonner cette technique pour aller vers le béton », a-t-il fait savoir. Dans cette entreprise, le gouvernement du Burkina Faso entend profiter des acquis de la recherche. Selon le secrétaire d’Etat chargé de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Urbain Ibrahim Coulidiati, le gouvernement a fait de la recherche le fondement du développement. Il a souhaité que cette rencontre soit une tribune d’idées fécondes pour la valorisation des ressources naturelles. M. Coulidiati a, en effet, fait comprendre que le Burkina Faso compte sur la recherche pour surmonter les obstacles qui entravent sa marche vers le développement. Le Remoa est l’un des cinq groupes thématiques de la SOACHIM, selon son secrétaire permanent, Roger Nébié, par ailleurs délégué général du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) au Burkina Faso. Il a fait comprendre que la SOACHIM a été créée en 1994 et regroupe huit pays de l’Afrique de l’Ouest. La SOACHIM, a-t-il dit, s’appuie sur deux piliers : la Journée scientifique qui est un cadre d’émulation de savoir, et la Revue scientifique créée en 1995 où sont publiés plus de 300 articles scientifiques.

Rabalyan Paul
OUEDRAOGO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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