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Burkina : une association demande au gouvernement de rompre «urgemment» ses relations avec la Chine-Taïwan
Publié le mardi 21 fevrier 2017  |  AIB




Ouagadougou-‘’Les amis de la République populaire de Chine au Burkina Faso’’ ont demandé samedi au gouvernement burkinabè, de rompre «urgemment» ses relations avec la Chine-Taïwan, compte tenu de l’importance et de l’accroissement des flux commerciaux entre le Burkina Faso et la Chine continentale.

«Nous respectons et apprécions nos vieux amis de l’Occident ainsi que (la Chine) Taïwan. Mais nous aspirons aussi à nous faire de nouveaux amis et notre choix porte sur la Chine populaire», a affirmé samedi Moussa Sanou, selon le site d’information lefaso.net.

Le président de l’association ‘’Les amis de la République populaire de Chine au Burkina Faso’’, créée officiellement le 9 mai 2016, présentait sa structure à la presse.

«Nous demandons une reprise de la coopération entre la Chine populaire et le Burkina Faso. (…) C’est l’urgence absolue du moment», a ajouté Moussa Sanou, cité par le site d’information burkina24.

«Les échanges entre la Chine (populaire) et le Burkina Faso sont devenus importants. C’est un fardeau pour les hommes d’affaires burkinabè qui vont en Chine et les Chinois qui viennent au Burkina Faso», a précisé Moussa Sanou, selon toujours burkina24.

Selon M. Sanou dont les propos ont été rapportés par le faso.net, au plan du commerce sino-burkinabè, les droits et taxes douanières collectés par l’Etat Burkinabè sont passés de 30,777 milliards de FCFA en 2009 à 53,678 milliards de F CFA en 2013 tandis que le poids des produits importés est passé de 142 millions de tonnes en 2009 à plus de 370 millions de tonnes en 2013.

D’après Moussa Sanou, la Chine a pris l’engagement lors du sommet de Johannesburg d’injecter en Afrique, 37 800 milliards de FCFA entre 2016 et 2018 et le Burkina Faso ne peut pas s’offrir le luxe de se priver de cette manne financière pour le financement de son développement.

On rappelle qu’il n’est pas possible pour le moment pour un Etat, d’établir en même temps des relations officielles avec la Chine populaire et la Chine-Taïwan.

«Je sais que lorsque Taïwan est à quelque part, l’autre (la Chine populaire) n’est pas présente. Mais ça ne nous empêche pas de faire notre plaidoyer. La Taïwan n’est pas notre préoccupation. Nous nous voulons un Burkina fort et prospère et cela se fait avec de grandes nations comme la Chine populaire», foi de Moussa Sanou, selon lefaso.net.

La Chine-Taïwan qui était reconnue en 1995 par 15 Etats africains, ne l’est en 2017 que par le Burkina Faso et le Royaume du Swaziland.

Consciente de son faible poids économique par rapport à sa rivale, la Chine-Taïwan explique régulièrement à ses partenaires africains que son ambition n’est pas d’inonder leurs marchés avec ses produits finis ou d’exploiter leurs matières premières en violation de l’environnement, mais de partager son savoir-faire avec eux pour leur permettre de se passer de l’aide.

Après le départ précipité en octobre 2014 du président Blaise Compaoré, grand artisan du rétablissement des relations diplomatiques avec la Chine-Taïwan en 1994, le régime de la Transition (nov.2014 déc. 2015) et le régime du président Roch Kaboré (en poste depuis novembre 2015), ont réaffirmé leurs amitiés à l’île de Formose.


ata/
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