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Saint-valentin : un mardi aux couleurs de l’amour
Publié le mardi 14 fevrier 2017  |  L`Observateur Paalga




Le 14 février, jour de la Saint-Valentin, est considéré dans de nombreux pays comme la fête des amoureux. Cette année, elle aura bel et bien lieu ce mardi. Au vu de l’engouement pour cette célébration, nous nous sommes entretenus avec le public sur sa perception de ladite fête. Quelle est la genèse de cette fête, comment est-elle célébrée ? Lisez plutôt.

Pour de nombreuses personnes, la Saint-Valentin est une occasion festive pour manifester son amour à l’être aimé. Cela voudrait-il dire que nous avons besoin d’un jour institué pour avouer notre amour mutuel ? Mais elle semble bien plus que cela puisqu’elle touche une population aussi bien de célibataires que de mariés. En effet, La majorité des couples profitent de la Saint-Valentin pour s’échanger des mots doux et des cadeaux comme preuves d’amour. Cadeau ou pas cadeau ? Certains vous diront que le plus important est de passer leur temps avec ceux qui leur sont chers, d'autres se sentiront blessés de ne pas avoir de cadeau-surprise. D’autres encore se sentiront trahis et blessés dans leur amour propre.

Nous avons fait le tour de quelques boutiques de la place. Notre premier interlocuteur a tenu à garder l’anonymat, mais nous a confié qu’elle a acheté un bouquet de fleurs qu’elle va emballer pour rejoindre son amoureux en province. Pour Irène Paré, élève en classe de terminale, elle nous a fait savoir qu’elle est venue emballer une chemise traditionnelle en pagne Faso Danfani pour son chéri. Pour elle, il faut faire valoir les produits locaux afin d’encourager les vaillants tisserands.

En ce qui concerne les bouquets de fleurs fraîches, le prix varie entre 5 000 F CFA et 20 000F CFA. Amidou Nana, vendeur de fleurs fraîches, a confié que sa clientèle est plus masculine que féminine. « A l’occasion de la Saint-Valentin, les chiffres d’affaires augmentent le plus souvent, mais cette année tout est au ralenti, je suis confiant de faire de bonnes affaires par la suite », nous confie-t-il.

Après les boutiques, nous nous rendons à la bijouterie Cheik-Hamadou-Bamba. Arrivé sur les lieux nous avons été accueillis par le responsable, Bassirou Thiam. Il nous a confié que sa clientèle est surtout masculine. « Ce sont les hommes d’un certain âge qui viennent acheter les bijoux pour leur femme ou leur copine. Pour se procurer un joyau, il faut débourser une somme allant de 15 000F CFA à 500 000 FCFA », explique-t-il. Il n’a pas manqué de souligner que cette année l’affluence n’est pas celle des grands jours.

Ceux qui font les emballages ne se frottent également pas les mains pour la Saint-Valentin de 2017. Selon Christian Kaboré, « les années précédentes, il y avait de l’engouement pour emballer les cadeaux, cette fois-ci, les clients attendent le jour même pour faire leurs colis ». Mais il déplore le fait que certaines filles emballent à elle seule, trois ou quatre cadeaux pour des amoureux différents. Pour lui, c’est un amour émoussé. Dans notre virée, nous avons rencontré l’artiste musicienne Rose Sabine, à l’Etat civil Sabine Rose Gbary, qui cherchait un présent pour son compagnon. Pour elle, « cette célébration est une occasion pour les couples de se rappeler qu’ils s’aiment, et donc il ne faut pas attendre le 14 février pour célébrer l’amour ».

Quant au gérant de la boutique Burkina pas cher, Abdallah Faraht, il se garde de faire le bilan des ventes, car il y a des clients qui attendent la dernière minute pour faire leurs cadeaux.

Qui est Valentin ? Pourquoi a-t-il élevé au rang de Saint ?

Au vu de la multitude des versions liées à l’histoire de la Saint-Valentin, nous avons opté de retenir celle-ci :

Pour l’Abbé Innocent Kobendé, vicaire à la paroisse Saint-Joseph de Pabré, selon le livre des Saints, Valentin a vécu en Italie en Pernis. Il fut évêque pendant 50 ans et mourut martyr suite à une persécution d’un empereur qui avait limité la célébration des mariages. Car il fallait être célibataire et jeune pour intégrer l’armée romaine et Valentin en célébrant le mariage, s’opposait à un décret de l’empereur qui voulait différer les mariages ou les retarder le plus longtemps possible afin de pouvoir enrôler les jeunes. L’empereur ayant découvert cela, le fit exécuté, il mourut au 3e siècle en 273 après Jésus-Christ. Et c’est ce Saint dont nous faisons mémoire le 14 février ; il y a aussi Cyrille et Métode (eux, ils ont évangélisé les Slaves ou Scandinaves) mais c’est Valentin qui a retenu l’attention.

Pourquoi la fête des amoureux ?

De l’avis de Valentin, il ne fallait pas enlever le droit de se marier à ceux qui s’aiment d’où ces mariages clandestins. Et c’est depuis lors, qu’on le considère comme le Saint patron ou le protecteur des amoureux, des couples et de ceux qui se préparent aux mariages. A l’origine, la fête était païenne puis plus tard catholique, mais actuellement elle est célébrée par tous.

Mais toutefois, pour l’abbé, la date de la célébration du 14 février est symbolique, car la mi-février correspond à la fin de l’hiver et à la naissance du printemps et généralement, c’est autour de cette date que les oiseaux sortent de leur retranchement et commencent à roucouler et à s’apparier. En ce moment, l’on sent la vie et l’amour renaître, c’est en ce sens qu’on a fait coïncider la Saint -Valentin pour la célébrer en mi-février d’où l’adage à « Saint-Valentin les oiseaux roucoulent » et pourquoi pas les amoureux aussi ?

Pour lui, célébrer l’amour, l’amitié, le mariage, c’est très beau et noble. Mais là où on croit parfois avoir bien faire, il peut avoir des débordements et malheureusement on peut passer à côté.

Les bases d’un amour durable

Selon abbé Ouattara San Daniel, formateur au grand séminaire St-Jean-Baptise de Wayalguin, un amour durable a trois bases qui se construisent et se nourrissent de leurs interactions mutuelles. « Il faut relire avec miséricorde sa relation aux autres, puis revivre avec reconnaissance et joie sa relation et enfin réorienter ses choix et s’engager avec espérance dans l’amour et pour l’amour afin de devenir davantage une meilleure version de soi-même ».

Une journée pour célébrer l’amour est très louable, mais pourquoi attendre le 14 février pour attiser la flamme de l’amour? Ne gagnerons-nous pas à l’attiser autant que faire se peut ?



Débora Inès Ouédraogo

Félicité Zongo
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