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Construction d’une mine d’or à Houndé : les jeunes impatients, ...
Publié le mardi 14 fevrier 2017  |  Sidwaya
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© Ministère par D.R
Le ministre d`Etat chargé de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, a visité la mine d`or d`Essakane situé dans la région du Sahel le 20 août 2016




La mine d’or en construction à Houndé suscite beaucoup d’espoir pour les jeunes qui attendent des emplois. Le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Alpha Oumar Dissa, en visite sur le site, le samedi 11 février 2017, a constaté l’avancement des travaux. Il a également rassuré les jeunes, au cours d’une rencontre, de la prise en compte de leurs intérêts.

La construction de la mine d’or à Houndé avance. Après le lancement des travaux en juin 2016 par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Alpha Oumar Dissa a constaté, le 11 février 2017 que des structures métalliques, des bâtiments en parpaing, le site de concassage et de broyage entre autres, sortent de terre. Le taux d’exécution est de 62%, a indiqué le directeur général de Houndé Gold Opération (HGO) Jeremy Langford. La fin des travaux est prévue en fin d’année et le premier lingot d’or attendu en 2018, selon le directeur des relations avec le gouvernement et les institutions à HGO, Ibrahim Tiemtoré. La durée de vie de cette mine est supérieure à dix ans, avec une moyenne annuelle de 90 000 onces, a-t-il fait savoir. Déjà, dans cette phase de construction, M. Tiemtoré a fait savoir que plus de 2 350 employés ont été recrutés. 1 173 employés sur contrat direct dont 51% sont de Houndé, 1 089 employés sous-traitants, avec au moins 80% venant de Houndé, a-t-il précisé. «Tout ce qui est marché de construction, de soudure de structures, ces marchés-là pour la plupart sont confiés aux entreprises et aux associations professionnelles de Houndé. Il en est de même pour les achats qui peuvent se faire localement», a-t-il fait comprendre. Mais la grogne n’est pas pour autant finie. Les jeunes attendent toujours d’être recrutés et n’hésitent pas à manifester leur mécontentement, selon le premier adjoint du maire, Naziko Bani. Il a même révélé que c’est grâce à la médiation des autorités locales que le pire a été évité.

Préserver la poule aux œufs d’or

La colère des jeunes, selon le délégué de personnel de HGO, Rachid Barry, vient de fait qu’il y a une « mafia » dans le recrutement. Superviseur des déchets dans le cadre de la gestion environnementale, il reconnaît que beaucoup de jeunes de Houndé ont été recrutés. « Nous trouvons que c’est insuffisant, étant donné qu’il y a des postes que des jeunes de Houndé peuvent occuper, et ce sont des gens d’ailleurs qui le font. Il y a des sociétés sous-traitantes sur place qui, malheureusement ne tiennent pas compte des critères de sélection des jeunes », a-t-il dit. Rachid Barry reconnait également qu’il y a un problème de communication autour du recrutement. Ce faisant, pour lever l’équivoque, le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Alpha Oumar Dissa a échangé avec les jeunes de Houndé, en présence des élus de la région des Hauts-Bassins et des responsables administratifs. Le ministre a fait comprendre que la mine d’or de Houndé est importante pour le Burkina Faso, et doit profiter à tous. Il a rassuré les jeunes qu’avec le nouveau code minier, les intérêts des populations locales sont pris en compte. «Je veux faire comprendre aux jeunes que le nouveau code minier dont les textes d’application ont été adoptés, crée un nouveau référentiel», a-t-il indiqué. Selon le ministre Dissa, la pierre angulaire tourne autour de la responsabilité sociétale des entreprises, la prise en compte des besoins de la population à travers le fonds minier de développement local, et le renforcement de la fourniture des entreprises locales dans les sociétés minières. «Le fonds minier de développement local va être opérationnel dans quelques semaines. Le gouvernement est en train de travailler à changer les choses, suivant l’esprit du nouveau code minier », a expliqué Alpha Oumar Dissa. En effet, le nouveau code minier, adopté en 2015 sous la Transition, oblige les sociétés minières à alimenter le fonds minier de développement local à hauteur de 1% de son chiffre d’affaires. Un taux qui est avantageux, selon le ministre de l’Energie, en comparaison avec la Côte d’Ivoire où ce taux, a-t-il laissé entendre, est de 0,5%. Aussi, a-t-il appelé les jeunes à la patience et à la retenue. «On peut faire beaucoup de choses dans la paix, dans la cohésion, mais il ne faudra pas qu’on tire trop sur les ficelles, de sorte à tuer la poule aux œufs d’or », a déclaré le ministre qui a, par ailleurs, annoncé la mise en place d’un cadre de concertation inclusif. Le Président du conseil d’administration (PCA) de la HGO, Pascal Bernasconi, s’est quant à lui, réjoui de la rencontre avec les populations de Houndé. Il a fait comprendre que le projet est important et qu’il est dans l’intérêt de tout le monde qu’il réussisse. Le PCA a renouvelé son engagement à respecter le nouveau code minier. «Nous allons assumer. Ça va nous permettre de vivre longtemps. Mais, il est clair que la mine ne peut répondre à toutes les attentes», a fait savoir Pascal Bernasconi.


Rabalyan Paul OUEDRAOGO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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