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Lutte contre les mutilations génitales féminines
Publié le mardi 7 fevrier 2017  |  Sidwaya
Journée
© Autre presse par DR
Journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision




Le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP/CNLPE) a commémoré, la 14e journée internationale de «Tolérance Zéro aux MGF» avec les missions diplomatiques et consulaires accréditées au Burkina Faso, le lundi 6 février 2017 à Ouagadougou.

Résolument engagé à en finir avec la pratique de l’excision au Burkina Faso, le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP/CNLPE) multiplie ses actions. C’est ainsi, qu’il a rencontré les missions diplomatiques et consulaires accréditées au Burkina Faso, les institutions sous régionales et internationales, le lundi 6 février 2016 à Ouagadougou afin d’obtenir leur adhésion à sa cause. Et c’est, le Plan stratégique national de promotion de l’élimination des mutilations génitales féminines 2016-2020 (PSN/MGF) et de son plan d’actions opérationnel triennal 2016-2018 qui ont servi de base aux échanges. Ce plan adopté, le 5 janvier 2017, en conseil des ministres dont « la vision est qu’à l’horizon 2020, le Burkina Faso dispose d’un environnement protecteur des droits des filles et des femmes qui leur assure une bonne santé, le maintien de leur intégrité physique et le respect de tous leurs droits ». Dans son plaidoyer la secrétaire permanente du CNLPE, Rachel Badolo, a souligné que ce plan comporte trois parties et ambitionne de réduire à terme de 20% la prévalence des MGF au « pays des Hommes intègres ». Il va se matérialiser à travers cinq axes stratégiques. Il s’agit du renforcement des mesures de prévention répondant aux besoins des populations exposées aux MGF de l’accès à la prise en charge médicale et psychosociale des séquelles des victimes des MGF. A cela s’ajoute, la protection des femmes et des filles et du soutien juridique dans le contexte des MGF, le renforcement du dispositif de gestion et de coordination du PSN d’élimination des MGF et de celui du suivi-évaluation. Pour son opérationnalisation, il s’est doté d’un plan d’actions triennal 2016-2018 estimé à 3 245 073000 de F CFA.
Cette campagne de plaidoyer avec les diplomates a été aussi consacrée à la commémoration de la 14e journée internationale de la «tolérance zéro aux mutilations génitales féminines» sur le thème : «Etablir un lien solide et interactif entre l’Afrique et le reste du monde afin d’accélérer l’élimination des mutilations génitales féminines d’ici l’an 2030».
«S’il est établit que l’Afrique a le plus grand nombre de pays où l’on rencontre la pratique des MGF de par le monde, il n’en demeure pas moins que l’objectif de la tolérance zéro devait amener tous les Etas du monde à travailler davantage ensemble», a soutenu la présidente du Comité inter- africain sur les pratiques traditionnelles ayant effet sur la santé des femmes et des enfants (CI- AF), Mariam Lamizana, marraine de la journée. Pour elle, les Etats sont les mieux placés pour contrer ce phénomène. Car, a-t-elle dit «l’histoire de nos peuples et les efforts d’intégrations et de libre circulation des personnes et des biens ont établis des couloirs d’échanges fructueux entre nos Etats. C’est aussi ce canal qui est emprunté par les exciseurs et complices de l’excision pour commettre la pratique transfrontalière». C’est pourquoi, de son avis, le thème proposé par son comité est bien à propos.
Pour la porte-parole des PTF, Dr Anne Vincent, par ailleurs, représente- résidante de l’UNICEF au Burkina Faso, le Burkina Faso a joué un rôle majeur dans l’adoption de la résolution des Nation unies portant sur l’intensification de l’action mondiale pour l’élimination des MGF. Même si, elle a déploré la persistante de la pratique de l’excision malgré les actions de lutte. Toutefois, Dr Anne Vincent a souligné que les résultats de l’enquête démographique et de santé de 2010 ont démontré que la proportion des femmes excisées diminue de manière importante, soit 89% pour les femmes de 45 à 49 ans et de 58% pour celles de 15 à19 ans. Des résultats confirmés par l’enquête multisectorielle continue publiée en 2015 avec un taux de prévalence de 11% chez les filles de 0 à 14 ans. C’est pourquoi, elle a invité tous les acteurs à intensifier la lutter contre les MGF. Dans ce sens, elle a déclaré que : «Je voudrais réitérer l’engagement des agences du Système des Nations Unies en tant que PTF à poursuivre le soutien et l’appui nécessaires aux efforts des autorités burkinabè pour l’amélioration des conditions et de la qualité de vie des populations surtout celles des femmes et des filles».


Mariam OUEDRAOGO
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