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Forum de Milan sur la coopération : Blaise Compaoré partage son expérience avec les participants
Publié le mardi 2 octobre 2012   |  Autre presse


Le
© AP
Le président de Faso Blaise Compaoré prend part à un forum de haut sur la coopération internationale à Milan en Italie
Burkina Faso president Blaise Campaore` attends the International Cooperation forum, in Milan, Italy, Moday, Oct. 1, 2012.


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Participant au forum de la coopération internationale à Milan en Italie, le président du Faso, Blaise Compaoré a partagé ce 1er octobre 2012 son expérience avec les autorités italiennes ainsi que l’ensemble des participants de cette rencontre. Pour le chef de l’Etat burkinabè, la coopération internationale ne doit plus être vue seulement comme une œuvre de charité mais un intérêt stratégique de la part des donateurs compte tenu de la place que prennent certaines régions d’Afrique dans l’économie mondiale.


La crise financière et économique crée chez la plupart des pays développés des réflexes de replis, préjudiciables à l’affirmation de la coopération bilatérale et l’expression de la solidarité entre les peuples. Pourtant, dans ce monde globalisé, la question de la coopération internationale occupe « une place importante dans l’édification d’un monde de stabilité et de progrès auxquels l’ensemble des peuples aspirent », a rappelé, d’entrée, le président du Faso. De plus en plus, des régions de l’Afrique prennent toutes leur place dans le tissu économique mondial. Avoir des relations de coopération avec les pays en développement ne « relève plus de la charité mais d’un intérêt stratégique majeur », a ajouté Blaise Compaoré.

De fortes menaces pèsent sur la région ouest-africaine avec les mouvements terroristes au Sahel. Et, les risques de déstabilisation à grande échelle que sont « la prolifération des armes et le trafic de stupéfiants sont sources de préoccupation et nécessitent des pays de l’espace Europe-Afrique une convergence de vue et une synergie d’action », a rappelé le président du Faso.

C’est à ce moment crucial que la république d’Italie a choisi de renforcer qualitativement et quantitativement sa coopération avec les pays en développement et plus précisément avec le pays des hommes intègres. La revitalisation de cette coopération doit permettre la prise en compte d’un monde multipolaire en construction et qui se pose en termes de sécurité et de paix, de développement économique, de réduction de la pauvreté et de préservation de l’environnement. Malgré cette revitalisation, les autorités italiennes ne semblent pas satisfaites de leur contribution à l’aide au développement, qui actuellement, s’élève à moins de 0,2% du PIB. Ces statistiques s’expliquent par la grave crise que traverse le pays. Pourtant l’Europe est le premier donateur mondial à l’aide au développement et 50% de l’aide au développement accordée par l’Italie passe par l’Union européenne.

Paradoxe tout de même : Milan compte plus de 200 organisations travaillant dans la coopération. C’est la seule ville au monde à avoir autant d’organisations intervenant dans ce domaine, s’est réjoui le maire de la ville qui formule le vœu de la création d’une agence spécifique mondiale pour s’occuper de la coopération. Et d’ores et déjà, le maire propose sa ville pour en abriter le siège. Pour Andrea Riccardi, le ministre italien de la coopération internationale et de l’intégration, « le déclin n’est pas un destin inévitable pour l’Italie, mais une maladie passagère » dont l’Italie sera bientôt guéri. Ce qui permettra de revoir à la hausse sa contribution dans un partenariat gagnant-gagnant.

Malheureusement, « le monde avec lequel on coopère change mais les problèmes de famine, guerre, catastrophes naturelles (…) demeurent », regrette M Riccardi. Les ressources sont de plus en plus réduites dans les pays développés mais les engagements doivent être respectés. « La coopération nous préserve d’aventure solitaire », soutient le premier ministre italien Mario Monti.

Ce forum n’est pas une conclusion mais le déclenchement d’un processus. La reprise de la coopération avec les pays en développement permettra à l’Italie de retrouver toute sa place. Pour le commissaire européen au développement, Andris Pielbags, l’aide au développement octroyée par cette partie du vieux continent a atteint 53 milliards d’euros en 2012. Mais il ne faut plus se contenter d’être le plus grand bailleur mais le meilleur bailleur, pour faire allusion à l’usage de l’aide, a-t-il souhaité.

Cette rencontre de Milan qui se tient sous le concept « Muovi l’Italia, Cambia il mondo » qui signifie « Bouge Italie, Change le monde » est en parfaite cohérence avec la SCADD qui est le référentiel de développement du Burkina. Avant de prendre congé de ses hôtes, Blaise Compaoré a formulé le vœu que les conclusions de ce forum apportent une nouvelle vision plus éclairée sur la problématique de la coopération au développement qui ne doit plus être vue comme une œuvre de charité de la part des donateurs mais une action de solidarité stratégique.

Moussa Diallo, envoyé spécial à Milan

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