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Exploitation du dividende démographique : la planification familiale, une pierre angulaire
Publié le lundi 30 janvier 2017  |  Sidwaya




Une table ronde de haut niveau s’est tenue, le 29 janvier 2017, à Addis Abeba, sur le thème : « Elever la planification familiale en Afrique à un niveau supérieur: révision des engagements PF2020 ». La rencontre a placé l’espacement des naissances au cœur de l’exploitation du dividende démographique et de la lutte contre la pauvreté.

Cinq ans après le lancement, à Londres, du partenariat mondial « Planification familiale 2020 », dans lequel les gouvernements et les partenaires s’étaient engagés à atteindre 120 millions de filles et de femmes avec des contraceptifs modernes à l’horizon 2020, les lignes ont-elles bougé ? A cette question, les participants à une table ronde, qui a eu lieu dans la capitale éthiopienne, le 29 janvier 2017, ont répondu unanimement par l’affirmative. Pour le directeur exécutif du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), Dr. Babatunde Osotimehin, l’Afrique subsaharienne a obtenu des résultats significatifs. Pour preuve, a avancé le Dr. Osotimehin, l’Afrique de l’Est et du Sud a doublé le nombre de ses femmes et de ses filles, utilisant les méthodes modernes de contraception. Dans la partie Ouest du continent, il a fièrement cité les prouesses du Partenariat de Ouagadougou qui ont permis de dépasser largement le million de nouvelles utilisatrices de produits contraceptifs que l’espace s’était fixé d’ici à 2015. Au Burkina Faso, les chiffrent montrent une tendance à la hausse du nombre de femmes sous contraception, passant de 15% (Enquêtes démographiques et de santé 2010) à plus de 25% (plusieurs études et statistiques sectorielles en 2015). Pour l’année 2016 seulement, l’UNFPA a mis à disposition des pays, pour 100 millions de dollars de contraceptifs, permettant d’éviter 7,1 millions de grossesses non désirées, selon les confidences de son patron, Babatunde Osotimehin.
L’ensemble de ces résultats fort encourageants a réjoui la Secrétaire d’Etat au Développement international du Royaume-Uni, Rt Hon Priti Patel MP, dont le département soutient « Planification familiale 2020 ». Mais pour autant, l’heure n’est pas encore au satisfecit béat, a-t-elle rappelé. Mme Patel MP a souligné que 225 millions de femmes dans le monde, dont 61 millions en Afrique, désirant éviter les grossesses, n’utilisent pas de méthodes modernes de prévention. Une façon de dire que s’il est légitime de célébrer les acquis, il est important de se remobiliser pour relever les défis. Déjà, la ministre britannique a assuré que le Royaume-Uni va continuer à jouer son rôle. Aussi a-t-elle invité les Etats, les partenaires au développement, la société civile, etc., à s’investir davantage en vue de garantir la planification familiale volontaire à toutes les femmes et filles qui le désirent.


Pourquoi planifier les naissances?


Ce plaidoyer, a soutenu le ministre éthiopien de la Santé, Yifru Berhan, se justifie, dans la mesure où l’espacement des naissances contribue à assurer à la femme une meilleure santé et une autonomisation, lui laissant la force de participer plus activement à la productivité. Chez la jeune fille, les méthodes contraceptives apparaissent à ses yeux comme des moyens efficaces pour prévenir les grossesses non désirées qui peuvent perturber, voire stopper prématurément la scolarité de celle-ci. C’est au vu de ces bienfaits, a confié M. Berhan, que son pays a consacré plus de 28 millions de dollars US à la planification familiale, au budget 2016. L’objectif, a-t-il indiqué, est de passer rapidement de 36% de taux de prévalence contraceptive, à plus de 50%. Les efforts visant à améliorer les soins de santé maternelle et infantile, à lutter contre le VIH, à faciliter l’accès à la contraception, entre autres, participent à la réduction de la pauvreté, a ajouté le directeur des Affaires sociales de la Commission de l’Union africaine, Olawale I. Maiyegun. Et il s’en explique : « une fille qui fait des enfants seulement si elle est prête et le désire, a plus de chance de faire de longues études qui vont lui conférer plus d’opportunités de réussite dans la vie… ». Cet argumentaire entre en droite ligne du thème 2017 de l’Union africaine « Exploitation du dividende démographique à travers des investissements sur la jeunesse », qui sera lancée ce jour même, 30 janvier, au 28e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du continent.


Koumia Alassane KARAMA
(A Addis Abeba)
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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