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Echangeur du Nord : les riverains déplacés toujours en colère
Publié le lundi 30 janvier 2017  |  Sidwaya




La Coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de l’arrondissement n°3 de Ouagadougou, a organisé un meeting, le samedi 28 janvier 2017, pour réclamer les droits des personnes déplacées par la construction de l’échangeur du Nord.

L’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 semblent ouvrir définitivement la porte aux grognes sociales. Car, issue de cet épisode de la vie sociopolitique du Burkina Faso, la fameuse formule ‘’Plus rien ne sera comme avant’’ guide désormais les manifestations sociales avec à la clé, à ce jour, des revendications tous azimuts. Cette formule a plusieurs fois retenti sur une aire de meeting, le samedi 28 janvier 2017, dans l’arrondissement n°3 de Ouagadougou, ex-arrondissement de Sig-Noghin. C’était dans une logique de faire, valoir les droits des personnes déplacées par la construction de l’échangeur du Nord et de se faire entendre que la coordination des Comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) a organisé une rencontre de ses militants. Les plaignants, étaient en majorité des femmes et quelques élèves visiblement déterminés à accompagner leurs parents dans cette lutte. « Quoi de plus normal qu’avant l’arrivée des responsables de la CDAIP, des interventions des différentes couches sociales puissent se faire », a estimé l’un des riverains qui animait la rencontre. Sur un taxi-moto qui sert de tribune, des hommes et des femmes, qui des maraîchers, qui des commerçants, affectés par la construction de l’échangeur du Nord, ont rappelé leur combat pour que les autorités les dédommagent. A la suite, leur porte-parole, le coordonnateur national de la CDAIP, Ernest Zemba, après avoir salué leur mobilisation, a indiqué que c’est sous le signe d’une justice sociale et d’une détermination à faire en sorte que ‘’Plus rien ne sera comme avant’’ que la présente rencontre s’est tenue.

Des doutes sur l’étude de faisabilité du projet de l’échangeur

Selon lui, la construction de l’échangeur du Nord est d’une utilité publique mais l’étude de faisabilité a été mal faite et est source de nombreux problèmes. Des revendications, selon le coordonnateur national de la CDAIP, qui sont : le dédommagement conséquent des maraîchers, le recensement et le dédommagement des personnes affectées par la fermeture des routes nationales n°2 et n°22 (RN 2 et RN 22) et les rues impactées, l’aménagement d’un terrain de sport pour les élèves et les organisations sportives de la zone, le bitumage de la rue 22.2, l’ouverture de concert avec les riverains, des déviations pour rendre fonctionnelle la voie de Baskuy. Ces déviations, a-t-il précisé, vont servir de voie d’accès au centre-ville afin d’atténuer la souffrance des usagers victimes des embouteillages ‘’monstres’’ même aux heures hors de pointe. « Des déviations mal faites et souvent improvisées avec la complicité des autorités municipales ou de certaines personnes bénéficiant de largesses des différents acteurs pour avaliser des décisions contraires aux intérêts de la grande majorité », a souligné le porte-voix des riverains. Il y a également, selon M. Zemba, le bitumage de la nouvelle déviation dans le quartier qui jouxte Tampouy Naaba Yaar à la cour des sapeurs-pompiers et la mise en place d’un comité de concertation et de gestion des crises impliquant les représentants des personnes déplacées. Face à cette situation, les plaignants à l’image du Secrétaire général du groupement des maraîchers de Sig-Noghin, Adonikam O. Combary et le président de la CDAIP de Toécin-Yaar, Ali Sodré, se sont dit déterminés à lutter jusqu’au bout. Selon M. Zemba, il ne s’agit pas pour les riverains d’être pour ou contre les travaux en cours, d’avoir été dédommagés à 300F/m2 ou non, de fermer les voies ou de les rouvrir. Mais, « il s’agit de se solidariser, de s’organiser pour réclamer ce qui compte pour l’intérêt supérieur de toutes les personnes affectées par ces travaux ainsi que de toute la population de Sig-Nonghin ». La construction de cet échangeur, a-t-il expliqué, a fait subir à des centaines de maraîchers installés dans le lit mineur du barrage, des pertes de leurs moyens de production avec des dédommagements dérisoires pour certains et d’autres non encore dédommagés. « J’avais près de 60 arbres et deux puits mais j’ai été dédommagée dérisoirement avec la somme de 1 million 1750 FCFA, or j’estime à plus de 1 million de FCFA mon exploitation», a déploré la veuve Guipo Pousga, une riveraine. Selon le messager de la CDAIP, des populations riveraines courent des risques de santé du fait de la poussière et d’insécurité à cause des déviations sommaires, des milliers de jeunes scolaires souffrent des problèmes d’accès à leurs établissements et des commerçants installés dans la zone fermée n’ont aucun moyen de délocaliser leurs activités. Les déplacés, à travers leur porte-voix ont fustigé l’attitude des différents acteurs et particulièrement des autorités municipales et du bureau d’étude qui irritent plus les populations. Selon eux, c’est la sourde oreille qui est la tactique commune à toutes ces entités notamment aux autorités municipales et centrales. « Depuis notre conférence de presse en décembre 2016, seuls le Bureau d’étude AGEIM et l’entreprise SATOM ont répondu à nos correspondances ; l’un pour se désengager et l’autre pour justifier l’injustifiable avec des arguties », a laissé entendre le premier responsable de la CDAIP.


Boukary BONKOUNGOU
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