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Collectif-CGTB : le «général» Bassolma Bazié galvanise ses troupes
Publié le lundi 30 janvier 2017  |  Sidwaya
Engagements
© aOuaga.com par Séni Dabo
Engagements de la rencontre gouvernement/syndicats de 2015 : le collectif CGT-B exige un chronogramme de mise en oeuvre
Jeudi 31 mars 2016. Ouagadougou. Centre d`éducation ouvrière. Le collectif syndical CGT-B (Confédération générale du travail du Burkina) a animé une conférence de presse pour exiger du gouvernement un chronogramme de mise en oeuvre des engagements pris dans le cadre des négociations gouvernement/syndicats de 2015. Photo : Bassolma Bazié, porte-parole du collectif CGT-B




La coordination nationale du Collectif syndical de la Confédération générale de travail du Burkina (CGTB) a tenu une rencontre, le samedi 28 janvier 2017 à Ouagadougou. Le décryptage de la situation nationale et internationale et l’analyse de la vie organisationnelle du collectif-CGTB ont été au cœur de ce rendez-vous syndical.

Le collectif syndical de la Confédération générale de travail du Burkina (CGTB) entend maintenir le cap dans la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs, au cours de l’année 2017. La coordination nationale du collectif syndical CGTB a invité, pour ce faire, les membres des bureaux des différents organes du collectif (212 participants) à une rencontre, le samedi 28 janvier 2017 à la Bourse de travail de Ouagadougou. Pour le porte-parole du Collectif syndical CGTB, Bassolma Bazié, par ailleurs Secrétaire général de la CGTB, cette réunion avait pour but d’harmoniser les points de vue des participants sur les grandes questions qui caractérisent le monde d’aujourd’hui et particulièrement la situation nationale au Burkina Faso. A l’en croire, le monde entier est fondamentalement plongé dans la crise généralisée du système capitaliste impérialiste mondial. Cette crise, a-t-il poursuivi, se manifeste d’une part, par les luttes inter-impérialistes pour le partage du monde et d’autre part, par la volonté de la bourgeoisie impérialiste mondiale de faire payer aux peuples, les conséquences de sa crise à travers des pratiques avilissant l’humanité.


Le PNDES, une variante des PAS


Le terrorisme, les trafics de tous genres (êtres humains, faux médicaments, drogues, armes, blanchiment d’argent sale, etc.) ont été cités en exemple par Bassolma Bazié pour montrer les travers du système capitaliste.
Au niveau national, le porte-parole de collectif CGTB a présenté le Burkina Faso comme un pays néocolonial arriéré, dont les dirigeants se présentent en valets locaux du système impérialiste international. «A ce titre, ils mettent en œuvre des décisions politiques économiques et sociales qui sont décidées en dehors du pays. Ce qui engendre des conséquences dramatiques sur la vie de nos populations» a-t-il justifié. Pour M. Bazié la question de l’indépendance politique, économique, sociale, culturelle et militaire reste toujours posée au «pays des hommes intègres».«Dès lors qu’on n’arrive pas à le comprendre ainsi, l’on sera amené à s’attaquer aux conséquences et non aux causes. Voilà pourquoi, nous avons appelé les travailleurs à cultiver un esprit critique et faire en sorte à ne pas se limiter au niveau des luttes corporatives mais à adhérer aux luttes populaires de notre peuple pour qu’ensemble nous puissions aboutir à une libération nationale, la voie du progrès social véritable» a-t-il plaidé. Le Plan national de développement économique et social (PNDES) n’a pas également échappé à la salve de critiques du collectif syndical CGTB. «Ce programme qui est tant chanté n’est qu’une variante des Programmes d’ajustement structurel (PAS) appliqués depuis les années 1992 au même titre que le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) et la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD)», a précisé Bassolma Bazié. Rappelant les conséquences des PAS et son lot de privatisations qui ont occasionné près de 7850 pertes d’emplois, le secrétaire général de la CGTB pense que le PNDES connaîtra le même sort. «Le fait de mettre en œuvre ce programme financé par les bailleurs sur la base de dettes sans travailler à ce qu’il y ait une gouvernance vertueuse, nous craignons que ces financements ne soient destinés à des détournements» s’est-il inquiété. Pour éviter une telle situation, M. Bazié a invité ses militants et les travailleurs à élever leur niveau de conscience politique.

Non à l’IUTS sur les indemnités

Le second point de la rencontre répond également à cet appel car, à écouter le porte-voix de la CGTB, il vise à renforcer le pôle du syndicalisme révolutionnaire de lutte des classes pour une meilleure contribution aux combats du peuple burkinabè.
«Il s’est agi d’inviter les militants à rester sur le pied de guerre et à mettre tout en œuvre pour renforcer l’Unité d’action syndicale (UAS), la Coalition contre la vie chère (CCVC), et inscrire leur lutte dans la vision de l’ensemble du peuple». Le gouvernent et l’UAS sont actuellement en négociation. Celui que le monde syndical burkinabè appelle affectueusement «général» a invité, à ce sujet, ses «soldats» à se mobiliser davantage, car-a-il dit, le gouvernement est «friand» des fuites en avant. « Il n’a pas une volonté politique d’améliorer de façon conséquente les conditions de vie des travailleurs. Vous avez assisté à la mise en œuvre de la loi 081 où on a l’impression qu’il y a eu beaucoup de travers sciemment créés pour confronter les couches professionnelles» a-t-il déclaré. Autre sujet qui n’est pas passé inaperçu, c’est la question de l’IUTS.
Sur ce point, l’UAS, par la voix de son porte-parole, s’est voulue intransigeante. «Nous avons été très clairs sur la question de l’IUTS. Il n’a pas d’impact sur les primes et l’indemnité de la fonction publique. Notre revendication est que cet impact qui existe au niveau du privé soit enlevé» a martelé Bassolma Bazié. Et de poursuivre que le gouvernement était favorable à cela. «A notre grande surprise, sans vider les concertations entre les deux parties, le gouvernement a procédé de manière frauduleuse à l’adoption et l’insertion de cette mesure au niveau de la loi de finances 2017. Nous avons posé comme préalable, la levée de cette mesure avant d’entamer les négociations. Le gouvernement dit être d’accord et nous restons vigilants», a souligné le porte-parole du collectif syndical CGTB.


Abdoulaye BALBONE
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