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Kamou Malo, Entraîneur du RCK : «les Etalons ont un jeu que l’adversaire a du mal à déchiffrer »
Publié le vendredi 27 janvier 2017  |  L`Observateur Paalga
Kamou
© Autre presse par DR
Kamou Malo, entraîneur de l`AS-SONABEL




Avant le match Burkina Faso # Tunisie comptant pour les quarts de finale de cette 31e CAN, nous avons rencontré Kamou Malo, entraîneur du Rail club du Kadiogo (RCK), formation avec laquelle il a remporté tous les trois titres en jeu au Fasofoot la saison dernière. Géniteur du défenseur des Etalons, Arnaud Patrick Malo, le technicien nous parle des chances des hommes de Duarte, et bien sûr de son fils.

Les Etalons doivent affronter la Tunisie en quarts de finale de la 31e CAN qui se joue au Gabon. Après deux matches nuls et une victoire, synonyme de première place, quelle appréciation faites-vous de la prestation des nôtres lors de cette première phase ?

D’entrée de jeu, je dois dire Bravo aux enfants, car personne ne pariait sur leur qualification surtout qu’on était dans la même poule que le pays organisateur et un ogre comme le Cameroun. En son temps, j’avais dit à certains médias que le ballon était rond pour tout le monde et c’est ce que les enfants ont prouvé. C’est la preuve encore une fois qu’aujourd’hui en Afrique, il y a un nivellement des valeurs footballistiques. Vous l’aurez remarqué, le Burkina Faso n’est pas si en retard que certains veulent le faire croire. Je trouve que nous avons une très belle équipe, en plus pétrie d’expériences ; nous avons l’une des équipes les plus expérimentées de cette CAN. Et on l’a prouvé.

Techniquement, l’équipe tunisienne a les moyens d’inquiéter notre défense étant donné que ça va vite devant. Pensez-vous que nous avons les moyens de la contrecarrer ?

Vous savez qu’on appelle ces Tunisiens «Brésiliens d’Afrique». Ce n’est pas pour rien. Tout dépendra de la stratégie que notre entraîneur mettra en place, et comme vous le savez, il n’est pas le dernier venu à la CAN. Pour l’avoir vue jouer, je crois que Paulo Duarte sait ce que vaut cette équipe tunisienne. C’est une équipe qui est confiante, malgré sa première défaite d’entrée de compétition, puisqu’elle s’est ressaisie en gagnant ses deux autres matches. Ce qui lui permet de faire le plein de confiance. Comme c’est une équipe qui joue bien et vite, nous ne devons pas leur donner d’espace, et je suis sûr que notre coach a sa petite idée derrière la tête pour lui faire échec. Nous avons toutes les chances de passer cet obstacle, car j’ai entendu des techniciens de cette équipe parler des Etalons. Ils trouvent que nous sommes une équipe difficile à jouer. Effectivement, nous avons un football que les gens ont des difficultés à déchiffrer, et ça c’est un atout.

Un joueur comme Yacouba Coulibaly, joueur du RCB (Fasofoot) est en train de tirer son épingle du jeu à cette CAN. C’est la preuve que dans notre championnat, il y a du talent…

Ce jeune homme nous honore tous. Cela prouve qu’ici nous ne dormons pas, nous travaillons. Il suffit parfois de faire confiance à un joueur local et il peut vous démontrer qu’il en est capable. Ces garçons qui animent le Fasofoot en ont envie, mais parfois, beaucoup se laissent gagner par le découragement. Sinon, ils sont talentueux. Je peux vous affirmer sans me tromper que dans mon effectif ici au RCK (NDLR : il montre du doigt ses joueurs à l’entraînement), il y a beaucoup qui pouvaient bien jouer cette CAN, mais il faut bien qu’ils en aient la chance. Je remercie d’ailleurs Paulo Duarte d’avoir fait ce clin d’œil à notre championnat avec Yacouba Coulibaly, notre gardien Aboubacar Sawadogo. Et je considère même ceux qui sont dans d’autres championnats africains comme des locaux. C’est peut-être les moyens qui diffèrent, sinon il y a un nivellement du jeu.

Personnellement, vous avez votre fils, Arnaud Patrick Malo, dans l’équipe. On peut dire, au vu des deux premiers matches où il a été titulaire, qu’il a su tirer son épingle du jeu. Communiquez-vous avant les matches ? Quels conseils vous lui donnez en tant que père, que coach ?

En tant que père, c’est d’abord lui témoigner la fierté qu’il me rend. Et en tant que coach, je lui dis de rester toujours dans cette discipline tactique. C’est un jeune joueur qui a encore besoin de grandir. Il m’a dit que le sélectionneur leur a dit, eux les latéraux, de ne pas dépasser la ligne médiane. Je lui rappelle à chaque fois qu’il est impérieux de respecter les consignes. Il a encore beaucoup de marge d’évolution, et le moment viendra où il sera un titulaire indiscutable dans cette équipe ; c’est ce que je lui dis.

On sait déjà que ce n’est pas facile, en tant que simple supporter, de suivre les matches de son équipe nationale. Vous êtes en plus père d’un des joueurs ; comment suivez-vous les matches de votre fils ?

Je dois vous avouer que parfois je n’ai pas envie de suivre ses matches avec les gens, car en tant que père j’ai toujours cette appréhension qu’il ne perde un ballon qui sera fatal à l’équipe. Et j’en souffre énormément. Mais je finis par me dire qu’il n’est pas le seul de mes enfants là-bas, car ils le sont tous en quelque sorte et j’arrive ainsi à dominer cette tension.

On le surnomme le Guerrier. Il a un ‘’fighting spirit’’ qu’il transmet littéralement à ses coéquipiers sur le terrain, malgré son jeune âge. Parfois, on a l’impression qu’il l’a parce que c’est un fils de coach…

Chacun naît avec son caractère et nous en famille on a ce truc. Vous savez que moi, par exemple, je suis très impulsif et parfois très agaçant. Si Patrick a ça et que ça peut être orienté vers le bon sens pour en faire une qualité, c’est tant mieux. Moi, je lui dis toujours de savoir canaliser cette énergie, de garder la tête froide par rapport à tout ce qui lui arrive, et lui souhaiter surtout une très bonne CAN, parce que je les vois en finale. J’ai aussi un coup de cœur pour l’équipe du Sénégal qui séduit par son jeu et qui est menée par un local, un ancien international sénégalais. C’est une motivation pour nous autres d’être encore plus ambitieux.



Entretien réalisé par

Mohamed Arnaud Ouédraogo
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