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Burkina: l’ex-Premier ministre Isaac Zida radié de l’armée pour "désertion"
Publié le mercredi 25 janvier 2017  |  AFP
Lieutenant-colonel
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Lieutenant-colonel Isaac Zida, chef d’Etat de la transition burkinabè




Ouagadougou - L'ex-Premier ministre burkinabè Isaac Zida a été radié de l' effectif des forces armées nationales pour "désertion en temps de paix" par le président Roch Marc Christian Kaboré, a-t-on appris mercredi de source officielle.

"Le général de division Yacouba Isaac Zida du Groupement central des armées (GCA) est rayé des cadres des Forces armées nationales pour compter du 26 février 2016", indique un communiqué daté du 17 janvier signé du président Kaboré, chef suprême des armées, également ministre de la Défense.

Selon le décret, M. Zida a été chassé de l'armée pour "absence irrégulière de plus de six jours".

M. Kaboré avait annoncé fin décembre que M. Zida serait "rayé des forces armées nationales" pour "désertion en temps de paix".

Le général Zida a rejoint en janvier 2016 sa famille au Canada à la fin de la transition (décembre 2015) muni d'une permission délivrée par M. Kaboré en tant que ministre de la Défense. Sa permission a expiré depuis le 15 février et le président Kaboré l'a sommé en vain publiquement de regagner le Burkina Faso, avant de lancer des procédures contre lui pour "désertion en tant de paix".

Selon le Règlement de discipline générale (RDG) des forces armées nationales, les officiers supérieurs et officiers généraux absents de leur poste pour une durée de "six jours" doivent être traduits devant un conseil d'enquête (conseil de discipline pour les soldats).

Le conseil peut proposer leur dégradation et leur radiation automatique des effectifs des forces armées avec ou sans versement des droits légaux.

Le décret présidentiel indique que M. Zida est autorisé à "faire valoir ses droits légaux".

Outre sa radiation, M. Zida pourrait être poursuivi par la justice militaire.

Ancien numéro 2 du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l'ex-garde prétorienne du président déchu Blaise Compaoré, Zida s'était emparé du pouvoir le 1er novembre 2014 au lendemain de la chute de M. Compaoré.

Après de fortes pressions des partis politiques, d'une partie de la société civile et de la communauté internationale, Zida avait cédé le pouvoir au bout de trois semaines à Michel Kafando, un diplomate à la retraite qui l'a aussitôt nommé Premier ministre. Le régime de transition a pris fin après l'élection de M. Kaboré le 29 novembre 2015.

Mais à quelques jours de la fin de la transition, M. Zida s'est fait nommé général de division en vertu d'une loi controversée, retoquée depuis par le nouveau parlement mis en place avec l'arrivée au pouvoir de M.Kaboré.

En avril, un audit réalisé par l'Autorité supérieure de contrôle d'État et de lutte contre la corruption sur la "gestion de la commande publique" indique qu'au total 63,1 milliards de francs CFA (environ 96 millions d'euros), soit 55,33% du montant global des commandes publiques passées pendant la période de la transition ont été faites sur la base d'ententes
directes et d'appels d'offres restreints "en violation massive des textes".

Le rapport accuse nommément M. Zida, dix-huit membres de son gouvernement et des membres de leur famille de s'être fait attribuer des parcelles dans le quartier chic de Ouaga2000, dans le sud de la capitale. Il a depuis renoncé à ses terrains.

roh/ck/jpc
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