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Armée: des militaires retraités crient leur colère devant le ministère de la Défense
Publié le mardi 24 janvier 2017  |  FasoZine
Armée:
© Autre presse par DR
Armée: des militaires retraités crient leur colère devant le ministère de la Défense




Des gendarmes et militaires à la retraite revendiquent une application de décision de justice contre l’Etat burkinabè en 2011. Ils l’ont fait savoir à travers une manifestation ce mardi 24 janvier à Ouagadougou.

Selon l’adjudant-chef à la retraite Ousmane Badini, vice-président et porte-parole du collectif des gendarmes et militaires retraités en question, « cette décision de justice qui date de 2004, demande à l’Etat burkinabè de rallonger l’âge à la retraite de cinq années». Mais pour les manifestants, l’armée a refusé d’appliquer cette décision à l’époque où le contingent concerné devait partir à la retraite. D’où le courroux de Ousmane Badini et ses camarades qui se sont rassemblés devant le ministère de Défense et des Anciens combattants ce mardi. Des manifestants qui vont d’ailleurs se heurter aux forces de l’ordre postés à l’entrée du ministère.

«Nous avons travaillé honnêtement et avec fidélité et c’est comme ça qu’on nous remercie. C’est la misère au niveau de la pension des militaires à la retraite. Le plus pauvre, le plus mendiant, c’est le militaire à la retraite. Et pourtant, vous n’allez jamais entendre que nous sommes complices d’une quelconque attaque ou braquage», s’indigne un ancien soldat manifestant.

Le soldat en question va plus loin dans ses propos pour interpeller l’autorité: «nous sommes des doyens en la matière. Nous connaissons très bien les armes pour avoir fait plusieurs missions. Mais nous sommes déçus parce qu’on nous dit que nous n’avons pas d’armes ni de munitions alors que les armes dorment dans les magasins». Il révèle d’ailleurs que «les soldats passent leur temps à se distraire actuellement dans les casernes parce qu’on ne les forme pas et on ne leur remet pas les armes. Il y a des soldats qui ne savent même tirer une kalachnikov, alors qu’il y a des gens parmi nous qu’on peut rappeler pour servir la nation». Et de conclure que si l’Etat les envoie au front, «personne ne viendra encore frapper à nos frontières parce qu’en plus du savoir nous maitrisons les armes».

Après plusieurs heures de négociations, une délégation a finalement été reçue par le Colonel-major Alassane Moné, secrétaire général du ministère de la Défense, à qui une doléance a été remise. Mais à leur sortie, le porte-parole des manifestants revient à la charge. Pour lui, c’est le colonel-major Alassane Moné qui bloque leur dossier. « Nous lui avons dit que ce soit la dernière fois qu’il bloque notre dossier et le colonel a promis rendre compte à qui de droit». «Nous promettons dormir au ministère de la Défense à notre prochaine sortie si rien n’est fait», a conclu M. Badini.

Abel Azonhandé
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