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Pissyamba Ouédraogo, secrétaire général du SYNTSHA : "On ne demande pas de l’argent mais des dispositions pour faire fonctionner les services de santé"
Publié le mercredi 18 janvier 2017  |  aOuaga.com
Syndicats
© aOuaga.com par G.S
Syndicats : le SYNTSHA fait le bilan de 2016
Mercredi 18 janvier 2017. Ouagadougou. Le bureau national du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a fait le bilan de ses actions en 2016. Photo : Pissyamba Ouédraogo, secrétaire général du SYNTSHA




Le bureau national du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a animé une conférence de presse le 18 janvier 2017 à Ouagadougou. A cette occasion, le secrétaire général du bureau de ce syndicat a déclaré, en réponse à une question, que les travailleurs de la santé ne "demandent pas de l'argent" dans leur lutte mais "des dispositions pour faire fonctionner les services de santé".
Auparavant, Pissyamba Ouédraogo, en faisant le bilan de la lutte menée par le SYNTSHA en 2016, a relevé dans sa déclaration liminaire que celui-ci est satisfaisant. Et ce, malgré que la plateforme revendicative n'ait pas été satisfaite du fait "des tergiversations du gouvernement". Il a rappelé les grèves d'octobre et de novembre 2016 déclenchées pour amener le gouvernement à examiner sérieusement les revendications du syndicat. Lesquelles grèves ont été, à son avis, des succès francs même si elles n'ont pas amené le gouvernement à nouer le fil du dialogue. Ces débrayages ont aussi marqué l'opinion par l'absence de service minimum. Là-dessus, M. Ouédraogo, en répondant aux questions y relatives, a souligné que l'organisation du service minimum est du ressort du gouvernement même si le syndicat le faisait par le passé pour ne pas laisser les usagers des services de santé à leur triste sort pendant les grèves.
Outre son propre bilan, le responsable syndical a aussi fait celui du pouvoir en place. Il estime que "le bilan d'un an du pouvoir MPP (NDLR : Mouvement du peuple pour le progrès, parti au pouvoir) est plus que décevant car la rupture attendue avec le passé n'a pas eu lieu". Les attentes fortes du peuple aux lendemains de l'insurrection populaire de fin octobre 2014 et de la résistance populaire contre le putsch de mi-septembre 2015 ont été "profondément déçues", estime M. Ouédraogo.
Le Plan national de développement économique et social (PNDES) ne trouve pas grâce à ses yeux. Pour lui ce nouveau référentiel n'est qu'une nouvelle version du PAS (Programme d'ajustement structurel) auquel a succédé la SCADD (Stratégie de croissance accélérée et de développement durable) qui a elle même été un échec.
L'opposition politique en a aussi pris pour son grade dans le bilan annuel du syndicat. Le premier responsable du SYNTSHA en veut aux députés qui la représentent à l'Assemblée nationale pour n'avoir pas refusé les tablettes à polémique et le million de F CFA de fin 2016. Quant à l'opposition extraparlementaire, elle est critiquée pour son obsession pour la "réconciliation sans vérité ni justice".

Séni DABO
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