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Sommet Afrique-France de Bamako : Hollande et le griot de Koulouba
Publié le lundi 16 janvier 2017  |  L`Observateur Paalga
Ouverture
© Présidence par D.R
Ouverture officielle du 27e Sommet Afrique-France à Bamako
L’ouverture officielle du 27e Sommet Afrique-France a eu lieu le samedi 14 janvier 2017 à Bamako au Mali en présence du Président français Monsieur François Hollande et de plusieurs chefs d’Etat africains dont le Président du Faso, Monsieur Roch Marc Christian Kaboré




C’était donc le dernier sommet de François Hollande. Régulièrement malmené en France, où il a dû renoncer à se présenter pour un nouveau quinquennat, le locataire de l’Elysée s’est tapé une cure de jouvence sur les bords du Djoliba, ayant croulé littéralement sous les éloges et les petits mots gentils distillés par son hôte.

Décidément, le président malien Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) ne fait pas les choses à moitié : quand ce ne sont pas des larmes de compassion qu’il verse sur les dépouilles des deux journalistes de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon, tués à Kidal en novembre 2013 par des terroristes alors qu’il y étaient en reportage, c’est en véritable griot manding qu’il s’adresse à son homologue français, le couvrant de toutes les qualités et de toutes les vertus.

Jugez-en vous-mêmes : « Je rends hommage à un homme dont nous sommes quelques-uns dans une salle à oser pouvoir dire que de tous les chefs d’Etat français, il (Hollande) aura été celui dont le rapport à l’Afrique aura été le plus loyal et le plus sincère. » Dommage qu’IBK ne soit pas électeur en France car s’il ne tenait qu’à lui, Hollande aurait rebeloté. Un discours qui a sans doute gêné le chef de l’Etat français lui-même.

Ce sommet Afrique-France aura au moins permis au président français de sortir de son pitoyable quinquennat et les hommages à lui rendus ont éclipsé la thématique de la rencontre, reléguée au second plan.

Il est vrai que le Mali doit une reconnaissance au « général » Hollande, car n’eût été la vigoureuse intervention de l’armée française en janvier 2013, les narcro-djihadistes, qui écumaient le septentrion malien, auraient installé leur ‘’grin’’ au palais de Koulouba.

Le plat principal de ce Sommet aura donc été agrémenté à la sauce « hollandaise ».

L’autre attraction de cette conférence aura été sans conteste le président élu de la Gambie, Adama Barrow, quoique invisible dans la salle. Sa seule présence à Bamako vaut adoubement de la famille franco-africaine, à commencer par le grand chef Blanc, pour qui « le choix des électeurs gambiens doit être respecté ».

Hollande et Barrow, deux vedettes aux trajectoires différentes : l’un s’en va par la force des choses, et l’autre doit être installé par la force.

Mais une chose est d’accueillir Adama Barrow, une autre sera de faire partir le forcené de Banjul.

Et sur le sujet gambien, le sommet aura en réalité décidé sans vraiment décider. La CEDEAO s’est en effet donné quatre jours supplémentaires pour ramener Yahya Jammeh à la raison, comme si elle lui avait auparavant fixé un ultimatum qui aurait expiré. Cela signifie qu’on va continuer de discuter jusqu’à l’expiration du mandat du « Big man » le mercredi 18 janvier prochain.

Mais à l’heure où les chefs d’Etat se quittaient samedi, Dieu seul savait si l’invité d’honneur Barrow prêterait véritablement serment le 19 janvier.

En réalité, tout le monde espère que Jammeh acceptera l’offre d’hospitalité du Nigeria, même si le précédent Charles Taylor l’incite sans doute à la prudence. En effet, en exil à Calabar où il croyait être en sécurité, il a été finalement arrêté puis extradé vers le Liberia, où il a été déféré devant le Tribunal spécial des Nations unies pour la Sierra-Leone. Jugé, l’ancien chef de guerre a été condamné à cinquante ans de prison.

La CEDEAO joue sa crédibilité dans cette affaire, elle qui bande les muscles et qui se dit prête à intervenir militairement. Ses troupes vont-elles passer à l’action en Gambie pour expulser Yaya Jammeh de son palais, comme la France avec Laurent Gbagbo un certain 11 avril 2011 en Côte d’Ivoire, si d’ici mercredi une solution politico-diplomatique n’est pas trouvée à cette crise ? Telle est la grande question que Bamako n’a pas tranchée dans le vif.



La Rédaction
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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