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Burkina/Procès attaque de la MACA: report des plaidoiries
Publié le samedi 14 janvier 2017  |  Agence de Presse Africaine




Les plaidoiries dans le cadre du procès au tribunal militaire de Ouagadougou, du dossier «Madi Ouédraogo et 28 autres», relatif à la tentative d’attaque de la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), ont été renvoyées à lundi prochain, à la demande des avocats de la défense qui évoquent la requalification des infractions.

A l’ouverture de l’audience, ce jeudi matin, l’un des avocats de la défense, Me Arnaud Kpoda a pris la parole au nom de tous ses collègues pour demander un report de 72 heures, afin de mieux préparer la défense.

Il a motivé la requête par, essentiellement, la requalification des infractions initialement retenues.

Selon lui, à la suspension du procès, la veille (mercredi 11 janvier), le tribunal a invité les avocats à voir subsidiairement, l’infraction de complot. Pour lui, 24 heures paraissent insuffisantes au regard du degré de gravité qu’implique la requalification.

Et d’expliquer que cette requalification implique des conséquences. «La requalification telle que formulée, peut aggraver le sort des accusés qui encourent désormais, la condamnation à perpétuité», a argumenté Me Kpoda, avant d’ajouter «c’est pourquoi nous demandons un report du procès en vue de mieux examiner cette nouvelle donne et préparer au mieux la défense».

Me Arnaud Kpoda est soutenu par son confrère Me Christophe Birba qui a indiqué que «tout le dossier a été instruit sur la base d’association de malfaiteurs, maintenant que l’on parle de complot, il faut nous donner le temps de regarder ce complot».

De l’avis de Me Birba, la jurisprudence est claire sur ce sujet : «Si le tribunal requalifie de manière à ce que la nouvelle infraction envisagée encourt une peine plus grave, la réouverture des débats est automatique», a-t-il argué.

En outre, les avocats estiment que le report pourrait favoriser la comparution de certains témoins cités par le principal inculpé, Madi Ouédraogo, notamment, les généraux Gilbert Diendéré et Pingrenoma Zagré.

A ce propos, le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Alioun Zanré, avoue ne pas avoir d’objection à faire au cas où le président du tribunal donnait son accord.

Pour sa part, le tribunal a réaffirmé qu’elle ne voit pas la nécessité à ce que les témoins tels que les généraux Diendéré et Zagré comparaissent à cette étape du procès.

Quant à la requête relative au report de 72 heures, le tribunal dit ne pas y voir d’inconvénient. Par conséquent, il a suspendu l’audience aux environs de 9 heures 15 mn et a annoncé sa reprise pour lundi à 8 heures.

«La suspension devrait vous permettre de préparer vos plaidoiries et non pour revenir encore pour présenter des requêtes», a prévenu le président du tribunal Seydou Ouédraogo.

Les inculpés de ce procès sont principalement des éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Ils sont accusés, entre autres, de «détention illégale d’armes de guerre et d’«association de malfaiteurs».

Ces militaires, selon les chefs d’accusation, projetaient d’attaquer la MACA pour libérer les présumés cerveaux du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015 dont les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé.

En plus de la MACA, ces ex-RSP devaient attaquer des positions de l’armée burkinabè, suivant un plan qui devait être mis en exécution le 31 décembre 2015.

Ouvert le 20 décembre dernier, le procès a été suspendu le lendemain, à la demande des avocats commis à la défense, au motif de bien connaitre le dossier.

Depuis le jeudi 5 janvier, le procès est rouvert. Les comparutions des inculpés ont débuté le lendemain pour s’achever le mercredi 11 janvier, avec la présentation des pièces à conviction.

L’ouverture de ce procès devrait être suivie de celle des autres dossiers dont celui du putsch manqué, intitulé «Ministère public contre le général Gilbert Diendéré».

ALK/APA
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