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Revendications sociales tous azimuts
Publié le jeudi 5 janvier 2017  |  Sidwaya
Engagements
© aOuaga.com par Séni Dabo
Engagements sociaux du gouvernement : les syndicats donnent du nouveau de la voix
Mardi 19 avril 2016. Ouagadougou. Centre d`éducation ouvrière. Les responsables de l`Unité d`action syndicale (UAS) ont animé une conférence de presse sur les résultats des rencontres avec le gouvernement sur la mise en oeuvre des engagements pris vis-à-vis des syndicats




Les travailleurs des divers secteurs d’activités souhaitent l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Des grèves, sit-in…, les organisations syndicales ne manquent pas de stratégies pour la satisfaction de leur plateforme revendicative.

L’année 2016 a été l’une des plus troubles de cette décennie. La Transition mise en place après la chute de Blaise Compaoré qui devrait donner l’accalmie des revendications sociales n’a été que de courte durée. Réunis au sein de leurs organisations syndicales, les travailleurs de divers secteurs (publics et privés) ne sont pas passés par quatre chemins pour revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail en cette année 2016. Les travailleurs de l’information, de l’action sociale, des collectivités territoriales, de la santé humaine et animale (sans service minimum) sont montés au créneau pour exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative. Les délégués syndicaux et du personnel du Kadiogo, réunis dans le cadre d’une Assemblée générale à la Bourse du travail de Ouagadougou, le vendredi 15 avril 2016, ont aussi demandé à leur structure faîtière, l’Union d’action syndicale (UAS) d’envisager une grève générale pour exiger du gouvernement, l’examen diligent de leurs préoccupations. Si, certains ont reproché aux dirigeants la lenteur dans leur action à aller vers l’application des engagements pris vis-à-vis des travailleurs, les plus sceptiques les accusent de traîner intentionnellement le pas. Malgré moult grèves et sit-in, les lignes n’ont pas bougé. Face à ces mouvements déclenchés par des syndicats sous des formes multiples et qui mettent à mal le climat social, le gouvernement burkinabè, sous l’égide du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a rencontré l’ensemble des partenaires sociaux, le mardi 18 octobre 2016, en vue d’échanger sur la situation économique et sociale du Burkina Faso, et sur les grands principes du partenariat gouvernement/syndicats notamment le dialogue social. A l’occasion de la rencontre entre le gouvernement et les syndicats, le chef du gouvernement a annoncé deux échéances importantes dans le dernier trimestre de l’année 2016. La première échéance, qui entre dans le cadre de la poursuite et de l’approfondissement du dialogue social, a porté sur la mise en place très prochaine, avec l’accord des partenaires et l’appui de l’Organisation internationale du travail (OIT), d’un cadre permanent de dialogue social au Burkina Faso. Un atelier national a été convoqué à cet effet, le 19 octobre 2016 afin d’examiner les modalités d’organisation de ce nouveau cadre tripartite. La deuxième échéance devait être consacrée, dans le mois de décembre 2016, de la traditionnelle rencontre gouvernement-syndicats autour du cahier de doléances du 1er mai. Pour le chef de l’exécutif, quelques acquis des engagements pris par le gouvernement avec le monde syndical à travers, le protocole d’accord de septembre 2015 ont été engrangés. Il s’agit de l’application de la loi 081 pour laquelle des moyens colossaux ont été mobilisés. Une autre avancée concerne les mesures spécifiques pour faire baisser les prix des produits de grande consommation et lutter contre la vie chère, une baisse significative de 50 F CFA sur le litre a été opérée en mai 2016 sur les prix des hydrocarbures. En dépit de tous ces efforts du gouvernement pour faire face à ses responsabilités, a souligné Paul Kaba Thiéba, ces dernières semaines ont été marquées par des mouvements déclenchés par des syndicats sous des formes multiples et qui ont mis à mal le climat social. A l’entendre, même si le gouvernement ne méconnaît pas l’existence de conditions de vie difficiles de nombre des travailleurs aussi bien dans le secteur public que dans le privé, certaines des plateformes revendicatives ne tiennent pas compte des possibilités réelles de l’Etat et de la situation actuelle du pays, encore marquée par la fragilité suite aux périodes de turbulences successives. A quelques mois de la fin de l’année 2016, les organisations syndicales burkinabè ont fait le bilan de la qualité des rapports, qui les lient aux autorités. Un bilan qu’elles jugent peu satisfaisant pour ce qui est du dialogue social et de l’appréhension même de la lutte syndicale par les premiers responsables du pays.


Abdel Aziz NABALOUM
emirathe@yahoo.fr
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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