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Burkina : le président du mois des centrales syndicales lance un appel au "respect de la volonté de la population" (Entretien)
Publié le mardi 3 janvier 2017  |  alerte-info.net
Dialogue
© aOuaga.com par A.O
Dialogue social : le Premier ministre rencontre les syndicats
Mardi 23 février 2016. Ouagadougou. Le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu une séance de travail avec les responsables des différents syndicaux à la Primature. Photo : Paul Kaboré, secrétaire général de l`Organisation nationale des syndicats libres (ONSL)




Le président du mois des centrales syndicales du Burkina, Paul Kaboré lance un appel au "respect de la volonté de la population" en vue d’éviter "une troisième insurrection" dans un entretien à ALERTE INFO mardi.

Que recherche votre organisation à travers cette commémoration du 3 janvier ?



Le 3 janvier 1966 a été la première insurrection avant celle d’octobre 2014. A travers la commémoration chaque année de cette date nous essayons de nous rappeler de ce qui s’est passé ce jour là afin que ceux qui n’ont pas vécu cette période puissent comprendre comment elle s’est déroulée.

Cela fait 51 ans que nous avons commencé à commémorer l’insurrection de 1966. En 2014 nous avons vécu une deuxième insurrection. Et nous pensons que tout ça c’est des leçons à tirer.

La commémoration du 3 janvier est de contribuer à conscientiser les travailleurs et le peuple. Qu’ils sachent exprimer leurs mécontentements en manifestant et c’est cela qui a permis d’obtenir le résultat du 3 janvier 1966 (le départ du président Maurice Yaméogo) et 2014 (éviction du pouvoir de Blaise Compaoré).



Qu’est-ce qui va marquer la commémoration de cette journée ?



En dehors du panel, il y aura des expositions des photos des principaux individus qui ont fait le soulèvent populaire du 3 janvier 1966 et de l’exposition d’anciens journaux qui ont écris sur cette journée.



Est-ce qu’après ce soulèvement des leçons ont été tirées selon le syndicat ?



Malheureusement on n’a pas tiré de leçons sinon on allait plus tomber dans une affaire de ce genre en 2014. Si le 3 janvier 1966 était gravé dans la mémoire des gens la quatrième République n’allait pas s’engouffrer dans la même histoire. L’insurrection de 2014 est une deuxième leçon pour ceux qui sont là et ceux qui vont venir. Il faut que les autorités respectent la volonté du peuple et la Constitution.



Le soulèvement populaire du 3 janvier 1966 a-t-il été bénéfique pour le pays ?



Nous pensons qu’il a été bénéfique. Les leçons que nous devons tirer c’est que nos autorités actuelles doivent être très voyantes et qu’elles tirent leçon de ce qui s’est passé.



Vu la gouvernance actuelle peut-on dire que les autorités ont tiré leçon de ce qui s’est passé ?



Elles ont fait un an. Nous pensons que pour le moment c’est le tâtonnement mais nous espérons que petit à petit nous verrons que tout va bien. Nous ne voulons pas certainement une troisième insurrection mais il faut que les autorités sachent que ce qui a amené les deux insurrections c’est le mécontentement.



Que faire pour préserver les acquis de l’insurrection ?



En 1966, il faut le reconnaitre que ce sont les travailleurs et la population qui se sont levés pour dire non (au président Maurice Yaméogo). Egalement l’insurrection d’octobre 2014, c’est le peuple, l’opposition et même les travailleurs qui se sont levés pour que le président Blaise Compaoré quitte le pouvoir. Ce qu’il faut retenir est que le peuple doit se rappeler qu’à chaque fois qu’on veut violer la Constitution il faut qu’on trouve une solution, il faut qu’on s’élève pour dire non. Au-delà même de la Constitution il faut que le gouvernement qui est là ou qui viendra respecte la volonté de la population.



DZO
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