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2016 : Un chapelet d’évènements tumultueux au Burkina
Publié le vendredi 30 decembre 2016  |  L`Observateur Paalga
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© Ambassade par D.R
A quelques jours de l’ouverture de la conférence des partenaires du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES), prévue à Paris les 7 et 8 décembre, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a fait le point de l’état d’avancement des préparatifs de cette importante rencontre dans la soirée du 4 décembre 2016 à Paris en France




L’année 2016 qui s’achève aura connu une effervescence particulière au Pays des hommes intègres. Tous les secteurs ont pratiquement été touchés par des événements, aussi bouleversants les uns que les autres, qui ont laissé plus d’un perplexes. Dans les lignes qui suivent, nous vous proposons un répertoire des faits majeurs qui ont caractérisé la vie politique, sociale, économique, culturelle…Sans aucune prétention d’avoir été exhaustif, retour sur les grands évènements vécus au plan national au cours des douze derniers mois qui viennent de s’écouler.

6 janvier : Paul Kaba Thiéba désigné Premier ministre

Le mercredi 6 janvier tard dans la nuit, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a enfin trouvé la perle rare pour son gouvernement. Et son choix s’est porté sur la personne de Paul Kaba Thiéba comme Premier ministre du Burkina Faso. Le premier chef de l’exécutif de Roch nous vient tout droit de Dakar où il était en poste au siège de la BCEAO.

12 janvier : Formation du Gouvernement Paul Kaba Thiéba

Une semaine après sa nomination à la Primature, son gouvernement tant attendu tombe enfin. Le gouvernement de Paul Kaba Thiéba est composé de 29 membres : un ministre d’Etat, deux ministres délégués et quatre secrétaires d’Etat. Le président du Faso garde le portefeuille de la Défense nationale et des Anciens combattants. L’on notera par ailleurs que les départements de la Recherche scientifique et de l’Innovation rejoignent l’Enseignement supérieur.

15 janvier : Carnage à Splendid hotel et au restaurant le Cappuccino

Ce jour, tout a débuté à Tin Abao avec l’attaque d’un convoi de la gendarmerie nationale par des djihadistes à 40 km de Gorom- Gorom. A cette occasion un gendarme et un civil ont été tués puis deux personnes blessées. Le second acte est l’enlèvement à Djibo, du couple australien dont les actes sont reconnus et salués dans la région du Sahel. Si Jocelyn Eliott a été libérée le 6 février 2016, le Dr Kennett Arthur Eliott est toujours dans les mains de ses ravisseurs (Aqmi). Dans la soirée, les fous d’Allah sèment la tristesse et la désolation en s’attaquant au Splendid hotel et au restaurant le Cappuccino à Ouagadougou. Le commando de trois terroristes, qui a été abattu par la suite, a tué 30 personnes et a blessé une soixantaine d’autres.

21 au 22 janvier : Attaque de la poudrière de Yimdi

« L’ex-RSP refait parler de lui», titrions-nous dans notre parution du 25 janvier dernier. En effet, une dizaine d’éléments de ce régiment qui a été dissout, ont choisi de faire parler d’eux en s’attaquant au dépôt d’armements de Yimdi, localité située à une quinzaine de kilomètres de la capitale, à la sortie Ouest (RN1 : Ouaga-Bobo). La conférence de presse du 23 janvier permet à l’opinion nationale et internationale de savoir que ces militaires projetaient d’attaquer des infrastructures militaires et surtout la Maison d’arrêt et de correction de l’Armée (MACA) en vue de libérer leur patron. Le 20 décembre courant a débuté leur comparution devant la Justice militaire, mais le fond des débats est attendu le 5 janvier 2017.

21 au 29 janvier : Grève des magistrats du Burkina Faso

25 janvier : Hommage de la Nation aux 32 victimes des attentats

Dix jours après les attentats contre le restaurant le Capuccino et le Splendid hotel, la Nation tout entière rend hommage aux 32 victimes tombées sous les balles et les flammes des djihadistes. Le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré a, à cet effet, demandé au peuple de rester débout pour faire face au terrorisme, avant de s’incliner sur les dépouilles des victimes des attentats du 15 janvier.


20 février : Rapatriement de l’adjudant-chef Moussa Nébié, dit Rambo


Faisant partie d’autres soldats de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’adjudant-chef Moussa Nébié, plus connu sous le nom de Rambo, s’était réfugié en Côte d’Ivoire voisine après le coup d’Etat manqué du général Gilbert Diendéré dont il est considéré comme l’un des « bras droits », le 16 septembre 2015. Un mandat d’arrêt avait alors été émis par la justice militaire contre lui et le sergent-chef Roger Koussoubé, dit le Touareg.

Recherché depuis des mois, Rambo a été arrêté le 19 février 2016 par les autorités ivoiriennes et a été remis à celles burkinabè le lendemain 20 février. En rappel, c’est Moussa Nébié qui avait conduit le commando lors de la prise d’otage du président de la Transition et des membres du gouvernement.

15 mars : le PNDES est adopté

Au cours d’une rencontre tenue à Ouagadougou le 15 mars, regroupant des membres du gouvernement, de la société civile et des partenaires financiers, le Burkina Faso adopte un nouveau référentiel de développement : le Plan national de développement économique et social (PNDES) qui remplace la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). Le Premier ministre fait savoir que la volonté du gouvernement est de s’attaquer aux problématiques transversales.

13 avril : Grève illimitée des gardes de sécurité pénitentiaire (GSP).

27 avril au 14 juin : Sit-in des bénéficiaires du Programme socioéconomique d’urgence de la Transition (PSUT).

17 mai 2016 : Sit-in du Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID).

17 mai : Le poste de police de Koutougou, localité située à 135 km de Djibo, fait face à une agression qui se solde par des policiers blessés et des engins incendiés.

18 mai : Opération caisses vides, décidée par le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNSHA) du CHR de Tenkodogo

22 mai : Elections municipales

A cette date, 5 539 électeurs ont été appelés aux urnes pour élire leurs représentants locaux dans les différentes mairies du Burkina. Pour ce rendez-vous du 22 mai 2016, on retient que trois communes n’ont pas pris part à la course. Ce sont notamment celles de Zogoré, de Béguédo et de Bouroum-Bouroum où la Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’a pas tenu à organiser le scrutin, pour, dit-elle, des questions de sécurité.

24 mai : Sit-in du syndicat autonome des agents du Trésor du Burkina (SATB)

31 mai au 1er juin : Trois policiers ont trouvé la mort à Intangom, dans le Sahel, près de la frontière malienne, suite à un clash dans le poste de commissariat de l’agglomération.

Début juin : Suspension de la participation à la correction des épreuves du BEPC de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER)

9-11 juin : Grève des boulangeries et pâtisseries

16 juin : Appel à une grève illimitée (mot d’ordre levé par la suite) du syndicat national autonome des enseignants chercheurs (SYNADEC)

Depuis août : Plusieurs cas de dengue enregistrés

Des cas suspects de dengue ayant occasionné des décès ont été notifiés pendant ce mois d’août à Ouagadougou. Du 5 au 12 novembre 2016, on annonçait au total 1 061 cas probables (positifs au Test de diagnostic rapide de la dengue (TDR)) sur 1 266 cas suspects communiqués, avec un total cumulé de 15 décès (taux de létalité de 1,2%). Les cas signalés se répartissaient sur l’ensemble des 12 arrondissements de la capitale. Outre Ouagadougou, on a notifié des cas dans la région du Sahel et dans celle des Hauts-Bassins.

23 août : Le début du feuilleton CAMEG

Mouvement d’humeur du personnel de la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux (CAMEG) à travers une assemblée générale. Les travailleurs entendaient protester contre une session du Conseil d’administration dirigé par un nouveau PCA, Dr Salifou Konfé. La crise à son étape embryonnaire trouve sa source dans la session du Conseil d’administration en date du 12 mai 2016. Dans un point de divers, les membres du Conseil à l’unanimité, ont octroyé un contrat de 3 ans au directeur général sortant, Jean Chrysostome Kadéba. Ce dernier avait bénéficié de trois mois d’intérim sous la Transition, renouvelé une fois et d’un contrat d’un an. Le président du CA, Dr Bocar Kouyaté, donne l’information au responsable du département de la Santé, (ministère assurant la tutelle technique). Une pilule qui a du mal à passer chez le Dr Smaïla Ouédraogo. Il demande au Dr Bocar Kouyaté, qui est par ailleurs son conseiller technique, d’annuler la décision et cela doit être suivi d’une lettre d’explication. Le CA se réunit à nouveau en fin juin, motive sa décision et maintient le Dr Kadéba. En réplique, le ministre limoge le Dr Kouyaté de son poste de conseiller technique et par ricochet de PCA de la CAMEG. Viennent ensuite les débats sur la durée du mandat des administrateurs représentant l’Etat dans l’association (3 ans pour certains, 2 ans pour d’autres) ; ainsi débute un feuilleton judiciaire qui se poursuit. Osons croire que ce sujet, qui a défrayé la chronique au cours de cette année, connaîtra son dénouement dans le mois de janvier 2017.

1er au 2 septembre : Un poste de Douanes de Markoye, dans la province de l’Oudalan est visité par des individus armés non identifiés. Bilan : un douanier et un civil tués, puis trois autres personnes blessées.

30 septembre : Alpha Blondy de retour au Burkina

Il y a longtemps qu’il était attendu au Burkina Faso le reggae-man africain, Alpha Blondy. Le 30 septembre, il renoue avec ses fans de Ouagadougou au stade Municipal et rencontre pour la première fois ceux de Bobo le 2 octobre au stade Omnisports. C’est un retour historique après maintes tentatives.

8 octobre : Affaire du pont Nazinon

Quatre individus suspects ont été appréhendés par la gendarmerie nationale et deux sont morts en tentant de s’échapper. De ces personnes qui ne possédaient pas de documents d’identité, les informations livrées dans les jours qui ont suivi faisaient état d’éléments de l’ex-RSP. La sécurité intérieure du Burkina Faso leur reproche d’avoir fomenté un projet qui visait à déstabiliser le pays : attaque de la MACA, de la gendarmerie et du palais de Kosyam. Si une quinzaine de militaires ont été alpagués, l’adjudant-chef Gaston Coulibaly, considéré comme le chef des opérations avortées, est toujours en cavale.

12 octobre : Trois militaires et deux civils perdent la vie suite à une attaque à Intangom, près de la frontière malienne.

18 octobre: Une dizaine d’hommes non identifiés font irruption dans le village de Kerboulé, à une soixantaine de kilomètres de Djibo, à la frontière du Mali.

22 au 23 octobre : Un présumé recruteur de djihadistes abattu

Dans le quartier Kilwin de la ville de Ouagadougou, un homme a été abattu par les forces de sécurité, nous informait le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure, Simon Compaoré. Il était alors question du démantèlement d’un réseau de recrutement destiné à alimenter des filières terroristes dans la sous-région et au Burkina Faso. C’est au cours de cette opération que le présumé recruteur a été abattu, tenant en main un explosif et un pistolet. Trois autres personnes sont en fuite depuis lors et des suspects ont été arrêtés.

11 novembre : Sita Sangaré rebelote à la tête de la FBF

A l’issue de l’assemblée générale élective qui s’est tenue à Koudougou, Sita Sangaré, président sortant de la Fédération burkinabè de football, a été reconduit le jeudi 11 novembre. Il obtient la majorité des suffrages exprimés avec 221 voix contre 75 voix pour son challenger Bertrand Kaboré. Il va diriger la Fédération burkinabè de football, pendant les quatre années à venir.

12 novembre : Des hommes armés non identifiés ont attaqué, dans la nuit, les populations de la ville de Djibo, des localités de Pétèga et Soboulé dans la commune de Nassoumbou. Bilan : un imam prêcheur tué à Djibo, un conseiller également abattu dans le village de Pétèga. Un élu local de Soboulé a été aussi blessé.

25 novembre : Extradition du sergent-chef Roger Koussoubé, dit le Touareg

Devant un parterre de journalistes, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, a annoncé le 25 novembre 2016 à Ouagadougou, l’extradition à cette même date par la Côte d’Ivoire de trois éléments de l’ex-RSP, dont le sergent-chef Roger Koussoubé, dit le Touareg. Celui-ci avait franchi la frontière avec d’autres frères d’armes après le putsch manqué du général Gilbert Diendéré le 16 septembre 2015.

30 novembre : Kadhafi succède à Gando

Depuis l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014, le poste de président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina était vacant. Après les élections consulaires du 13 novembre, les élus consulaires élisent à leur tour le président. Ainsi Mahamadi Sawadogo, dit «Kadhafi» a été élu avec 93 voix, contre 48 pour Apollinaire Compaoré et 7 voix pour Adama Ouédraogo, dit Palm Beach. «Kadhafi» succède donc à Alizeta Ouédraogo, dite «Alizèt Gando».

6 décembre : Levée de l’immunité parlementaire de Salifou Sawadogo

86 voix pour, 33 contre et 4 bulletins nuls sur 123 votants, tels sont les résultats des urnes de la plénière de l’après-midi du 6 décembre 2016. Les élus nationaux devaient en ce jour se prononcer sur la levée ou non de l’immunité parlementaire du député du Congrès pour la démocratie et le progrès, Salifou Sawadogo. Chose qui fait suite à la requête que la justice militaire a adressée à l’Assemblée nationale. Le mis en cause est soupçonné d’avoir participé au coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015. Selon la justice militaire, le 16 septembre et les jours qui ont suivi, le député Salifou Sawadogo, alors coordonnateur du CDP, a organisé des manifestations au rond-point des Martyrs. Il a été notamment question de saccage de domiciles et d’incendie de biens privés qui étaient orientés vers des responsables du parti au pouvoir (MPP) ; le président de l’hémicycle, en l’occurrence, et des acteurs de la société civile comme Safiatou Lopez.

6 décembre : Chasse aux conseillers à l’arrondissement 8 de Ouagadougou

Des violences ont été enregistrées dans la soirée du 6 décembre 2016 dans l’arrondissement n° 8 de la capitale. Des domiciles et les biens privés de certains conseillers municipaux de cette circonscription administrative ont été détruits avant d’être incendiés. Ces barbaries sont intervenues suite à la motion de défiance votée par le Conseil municipal dudit arrondissement, qui a pris acte de l’éviction du maire Mahamadi Zongo

16 décembre : Attaque à Nassoumbou, village situé dans la commune de Djibo, à proximité de la frontière du Mali. Bilan, 12 soldats tués et 4 blessés. De plus, des véhicules et des munitions ont été détruits sans oublier des bâtiments incendiés. Dans la soirée, des bandits armés ont attaqué le village de Tounté, situé dans la commune rurale de Koutougou, à une centaine de kilomètres de Djibo. Les assaillants ont dépouillé les populations de leurs biens avant de disparaître dans la nature.

En somme le Burkina Faso a enregistré, sauf erreur ou omission de notre part, huit attaques «extérieures» en 2016. Bilan : 36 civils et 20 militaires tués puis environ 70 blessés.

24 décembre : 4 morts suite à l’explosion d’un car à Pô

A Tambolo, localité située à une dizaine de kilomètres de Pô et de Dakola, un car de transport a explosé, causant ainsi la mort d’au moins quatre personnes. Ce drame a également fait deux blessés et la violence de l’explosion était telle que des parties de corps humains ont été retrouvées à une centaine de mètres du lieu de l’accident. Si la cause exacte de l’incident malheureux n’a pas encore été établie, des informations font état de ce que des passagers ont embarqué à Dakola avec des explosifs.

28 décembre : Pingrenoma Zagré remplacé par Oumarou Sadou

Dans l’après-midi, les réseaux sociaux font état du limogeage du général de Brigade Pingrenoma Zagré de son poste de chef d’état-major général des armées. La nouvelle est confirmée par les éditions de journal télévisé dans la nuit et, mieux, par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui évoque une réorganisation de l’armée en vue de mieux faire face aux agressions extérieures. Le général de Brigade est ainsi remplacé par le colonel-major Oumarou Sadou, précédemment chef d’état-major général de l’armée de terre. A cette occasion, le chef de l’Etat a annoncé également un remaniement ministériel dans les jours à venir. On ne sait pas quelle sera la prochaine destination du général Zagré, mais il faut noter aussi qu’une loi permet désormais aux militaires d’entrer dans le gouvernement.



Evariste Ouédraogo

Aboubacar Dermé

Lévi Constantin Konfé
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