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Construction de l’échangeur du Nord : des riverains exigent des indemnisations conséquentes
Publié le jeudi 29 decembre 2016  |  AIB
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© Ministère par D.R
Le chantier de l`échangeur du nord à la date du 15 septembre 2016




Des populations touchées par les travaux de construction de l’échangeur du Nord, notamment des maraichers, exigent des indemnisations conséquentes avant tout déguerpissement, a appris mercredi l’AIB auprès des concernées.

Les préoccupations des personnes affectées par le projet de construction de l’échangeur du Nord ont été portées à la connaissance des journalistes par des Organisations de la société civile (OSC) dont la coordination des Comité de défense et de l’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP).

«Cette conférence de presse est une première action, pour prendre à témoin, l’opinion publique», a déclaré le coordonnateur du CDAIP, Ernest Zemba, avant de menacer : «Si rien n’est fait, nous envisageons d’autres actions plus fortes».

Selon le conférencier principal, les maraichers dont certains ont hérité de leurs activités il y a plus de 30 ans doivent être dépossédés de leurs biens de production et déguerpis alors que les conditions préalables à cela ne sont pas remplies.

Il a mentionné que toutes les initiatives et les décisions relatives à la gestion des indemnisations des personnes concernées se font toujours sans l’implication effective desdites populations.

«C’est pourquoi leur fédération a entrepris des démarches diverses aussi bien auprès des autorités municipales, qu’auprès des ministères chargés des Infrastructures, de l’Administration territoriale, de l’Agriculture ainsi que de l’Economie et des Finances pour la satisfaction de leurs doléances», a expliqué le coordonnateur du CDAIP. Et de regretter que toutes ces démarches n’ont pas abouti.

A l’entendre, les maraichers, estimés à 600 personnes, sont reconnus au sein de regroupements professionnels qui posséderaient tous des agréments.

Pour les populations concernées par le déguerpissement aux abords des barrages, la proposition d’indemnisation de 300 FCFA/m2, est inacceptable. Elles proposent la somme de 2200 FCFA/m2.

Ernest Zemba a aussi relevé que les riverains situés à proximité des voies principales ont vu la fermeture de ces routes et l’ouverture d’autres voies de déviation à l’improviste, «source d’insécurité dans les quartiers».

Le porte-parole des personnes affectées a également mentionné le cas «des commerçants et commerçantes du quartier et ceux riverains qui voient chaque jour leurs produits et articles subir des nuisances diverses».

M. Zemba estime qu’il y a eu un manque de sérieux dans l’étude de faisabilité.

«De plus, les autorités administratives, le bureau d’étude AGEIM et SOGEA SATOM, loin de colmater les brèches pour rattraper les insuffisances de l’Etude d’impact environnemental et social (EIES) font la sourde oreille face aux préoccupations posées par les maraichers principalement », a-t-il déploré dans sa déclaration liminaire.

De l’avis de l’animateur de la conférence de presse, c’est pourquoi les personnes directement affectées par le projet, en collaboration avec des OSC de défense des droits de l’homme, sous la houlette des CDAIP de l’arrondissement, ont élaboré une plateforme minimale commune «pour répondre aux préoccupations urgentes des populations».

Cette plateforme comporte quatre points dont «le dédommagement conséquent des maraichers conformément à la plateforme revendicative et le règlement définitif de leur problème avant tout déguerpissement».

Un autre point de la plateforme minimale concerne «l’aménagement d’un terrain de sport au profit des élèves et des organisations sportives», tandis qu’un autre porte sur le «dédommagement des tabliers et des petits commerçants».

Les travaux de construction de l’échangeur du Nord de la ville de Ouagadougou, prévus pour durer 38 mois, ont commencé depuis le 26 novembre 2015.

C’est un grand projet d’aménagement de plusieurs échangeurs, jamais réalisé au Burkina Faso. Son coût est évalué à 70 milliards de FCFA. Le financement est assuré par le budget de l’Etat burkinabè, à travers un partenariat public-privé avec le groupe Bank of Africa.


ak/ata
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