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Vaccin contre le paludisme : Tout près de…la seringue !
Publié le mardi 27 decembre 2016  |  L`Observateur Paalga
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© Autre presse par DR
Une seance de vaccination




C’est une première dans l’histoire de la recherche : un vaccin contre le paludisme. Développé par un collectif de chercheurs dont des Burkinabè, le RTS, S, c’est son nom, est destiné à prévenir la malaria chez les enfants de 6 semaines à 17 mois. Le vendredi 23 décembre 2016 à Ouagadougou, l’Institut de recherche en sciences de la santé-Direction régionale de l’Ouest (IRSS-DRO) a procédé à la présentation du précieux produit qui n’attend que quelques autorisations scientifiques pour être mis sur le marché d’ici 2018.



Sans conteste, c’est l’une des plus grandes trouvailles de l’histoire de la recherche scientifique du Burkina et de toute l’humanité. En effet, pour la toute première fois, un vaccin contre le paludisme a été développé et est sur le point d’être utilisé. En seront bénéficiaires les enfants de 6 semaines à 17 mois à qui la piqûre de l’anophèle femelle ne pardonne pas.

Selon une étude de 2013, en effet, l’on estime à 584 000 le nombre de décès dû au paludisme dont 90% en Afrique subsaharienne et 83% chez les enfants de moins de 5 ans dans la même région. Tout l’espoir repose donc sur le candidat vaccin RTS, S, développé en partenariat avec la Malaria vaccine initiative (MVI) de PATH et des institutions africaines dont l’IRSS au Burkina Faso. A en croire les témoignages, les avis sont déjà favorables quant à la mise à disposition du produit.

En juillet 2015, en effet, le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’Agence européenne des médicaments, après analyse de l’innocuité, de l’efficacité et de la qualité du candidat vaccin, a émis un avis scientifique favorable. Un essai clinique de phase III sur plus de 16 000 jeunes enfants, mené par 13 centres de recherche africains dans 8 pays d’Afrique que sont le Burkina, le Gabon, le Ghana, le Kenya, le Malawi, le Mozambique, le Nigeria et la Tanzanie a donné des résultats concluants.

Les études ont été conduites par le Dr Halidou Tinto, investigateur principal du Burkina, à travers son unité de recherche clinique basée à Nanoro, en collaboration avec le Centre Muraz, le District sanitaire et le CMA Saint-Camille de Nanoro. «L’essai a démontré que sur les 18 premiers mois, suivant 3 doses de RTS,S, les cas de paludisme ont été quasiment divisés par 2 chez les enfants de 5 à 17 mois au moment de la première vaccination et ont diminué d’environ 1/3 chez les 6 à 12 semaines.

A la fin de l’étude, 4 doses ont fait baisser les cas de 36% durant les 4 années de suivi», peut-on lire dans un communiqué de presse. Selon une présentation faite par le Dr Halidou Tinto, il est ressorti également que «sans un rappel, l’efficacité du vaccin baissait mais dès qu’il y a eu une dose de rappel 18 mois après, l’efficacité a été maintenue à 44% sur 32 mois ». Des données satisfaisantes pour ce chercheur qui n’attend que de voir l’aboutissement heureux du travail. «Dans l’histoire de la médecine de l’humanité, il n’existe aucun vaccin contre les parasites. Si ce vaccin aboutissait, ce serait le 1er », s’est-il d’ores et déjà réjoui.

Les ministres de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Filiga Michel Sawadogo, et de la Santé, Smaïla Ouédraogo, qui ont coprésidé la cérémonie de présentation, ont aussi exprimé toute leur satisfaction.

« Le résultat est déjà très intéressant. L’occasion nous a été donnée aujourd’hui de voir quel travail il reste à faire pour plus d’efficacité. Il s’agira de faire en sorte que les recommandations de l’OMS puissent être mises en œuvre. En utilisant en effet ce vaccin avec les autres moyens de prévention (moustiquaires imprégnées) dont nous disposons, on a constaté une réduction significative des cas », a confié le patron de la Santé. « C’est un pas de géant dans l’histoire de la recherche de l’humanité», s’est exclamé le ministre Filiga.

Un déploiement en phase pilote du vaccin afin de mieux cerner la façon dont il pourrait être utilisé de façon optimale ; une pré-qualification de l’OMS et une autorisation de mise sur le marché dans les pays concernés sont les prochaines grandes étapes à franchir avant que le vaccin ne soit mis sur le marché. Probablement en… 2018.



Alima Séogo Koanda
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