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Burkina/Paludisme: Le RTS,S, ’’le premier vaccin de l’histoire de la médecine’’ à s’attaquer à des parasites (chercheur)
Publié le samedi 24 decembre 2016  |  AIB
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© Autre presse par DR
Une seance de vaccination




Ouagadougou - L’essai vaccinal RTS,S qui permet déjà à mi-parcours , de réduire de moitié, le nombre de cas de paludisme chez des enfants, sera d’ici 2018, «le premier vaccin de l’histoire de la médecine» à combattre des parasites, a annoncé vendredi son investigateur principal, le Burkinabè Dr Halidou Tinto.

«Dans l’histoire de la médecine, il n’existe aucun vaccin contre un parasite. Si ce premier vaccin aboutissait, ça va être un vaccin contre un parasite», a indiqué Dr Halidou Tinto, lors d’un atelier de restitution des résultats de l’essai vaccinal contre le paludisme RTS,S.

Les essais ont été conduits par une vingtaine d’instituts (d’Afrique, d’Europe et d’Amérique) entre 2009 et 2014, sur 16 000 enfants.

Ces enfants qui viennent du Burkina Faso, du Gabon, du Ghana, du Kenya, du Malawi, de la Mozambique et de la Tanzanie, ont été répartis en deux groupes (6 à 12 semaines et de 5 à 17 mois).

«Les données de ce programme d’essai démontrent que sur les 12 premiers mois suivant l’administration de 3 doses de RTS,S, les cas de paludisme ont été divisés par deux avec environ 57% de réduction des cas de paludisme chez les enfants âgés de 5 à 17 mois et ont diminué d’environ 1/3 chez les enfants âgés de 6 à 12 semaines.

À la fin de l’étude, 4 doses de RTS,S ont fait baisser les cas de paludisme de 36 % durant les 4 années de suivi chez les enfants de 5 à 17 mois et de 27 % durant les 3 années de suivi chez les nourrissons de 6 à 12 semaines», renseigne le dossier de presse.

Toutefois, le Dr Tinto a tenu a notifié que des incidences de méningite (une quarantaine de cas) ont été recensées uniquement au Malawi parmi l’échantillon d’essai.

Pour le ministre burkinabè en charge de la Recherche scientifique, Filiga Michel Sawadogo, les travaux en cours, accroissent le prestige de la recherche burkinabè et contribueront à éradiquer l’un des plus grands fléaux qui paralyse le système sanitaire et l’économie burkinabè.

Justement pour Dr Halidou Tinto, le RTS,S permettra à terme aux pays en voie de développement, de faire d’importantes économies.

«Un enfant peut faire plusieurs épisodes de paludisme. (…) Si deux millions d’enfants sont vaccinés, vous évitez huit millions de cas de paludisme. Pour un traitement moyen à 4 000FCFA non subventionné, ça veut dire qu’on fait des économies d’échelle de 32 milliards de FCFA . Ce qui est important pour un pays comme le Burkina, où tout est prioritaire», a-t-il expliqué.

Selon Dr Tinto, l’agence européenne du médicament a donné une opinion positive en ce qui concerne le RTS,S et l’OMS a prévu d’ici 2018, un déploiement progressif du vaccin à partir de trois à cinq pays africains.

En attendant, d’ici le premier trimestre de 2017, l’équipe du Dr Tinto compte combiné au Burkina Faso, le vaccin RTS,S au traitement chimiothérapeutique du paludisme, pour avoir un meilleur taux de succès.

En rappel le paludisme sévit essentiellement dans les pays tropicaux et est la première cause de consultation, d’hospitalisation et de mortalité en Afrique subsaharienne.

En 2015, plus de sept millions de cas de paludisme simple dont quatre millions d’enfants de moins de cinq ans ont été recensés dans les différentes formations sanitaires du Burkina Faso, avec plus de 5 000 décès, le coordonnateur du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), Dr Yacouba Sawadogo.

Agence d’Information du Burkina

ata/
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