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Burkina/Douanes : une association ouest africaine prône l’élimination des barrières non tarifaires
Publié le jeudi 22 decembre 2016  |  AIB




Ouagadougou - L’Alliance Borderless a appelé mardi les pays ouest africains, à ratifier l’Accord sur la Facilitation des Echanges de l’OMC (AFE-OMC), afin de garantir la transparence et la simplification des procédures douanières, gages selon elle, de croissance et de développement.

«L’élimination des barrières (douanières) non tarifaires, la libre circulation et la sécurité des marchandises, profitent davantage aux pays de l’Afrique de l’ouest plutôt qu’au reste du monde», a affirmé mardi Justin Bayili.

Le secrétaire exécutif de l’Alliance Borderless s’exprimait lors d’un atelier de sensibilisation sur l’Accord sur la Facilitation des Echanges de l’Organisation mondiale du Commerce (AFE-OMC), organisé à l’intention d’une quarantaine de personnes, à majorité des journalistes.

Selon M. Bayili, l’AFE vise essentiellement à créer les conditions d’un commerce mondial beaucoup plus assaini et à renforcer davantage les échanges intracommunautaires.

En rappel, l’Accord sur la Facilitation des Echanges a été adopté en décembre 2013 mais ne rentrera en vigueur que lorsque les 2/3 des pays membres de l’OMC l’auront ratifié.

L’Agence Borderless accompagne la mise en œuvre de l’AFE grâce à la création d’une plateforme électronique (www.tradebarrierswa.org) pour signaler les barrières non tarifaires de la sous-région.

Elle s’est investie également dans le volet dissémination de l’information, à travers la création de sept centres frontaliers d’informations, destinés à fournir toute information utile et à apporter toute assistance aux importateurs et exportateurs, renseigne toujours le dossier de presse.

De l’avis de Justin Bayili, d’ici le premier trimestre de l’année 2017, le quorum de 106 pays/159 (il en manque actuellement six), sera atteint, et l’AFE qui est un accord multilatéral s’imposera à tous, même aux pays membres non signataires.

Pour le consultant de l’OMC, Ambroise Balima, l’AFE favorisera la célérité des transactions, la simplification et l’harmonisation des procédures et le recouvrement optimum des taxes.

Il permettra également de réduire à terme, le contact direct entre les importateurs et les douaniers et offrira la chance aux pays ouest-africains d’intégrer les chaînes de valeurs mondiales, a poursuivi le consultant.


AFE ‘’nettement différent’’ des APE


A titre d’exemples, l’expert a affirmé que la réduction d’un 1% des coûts liés au commerce international, augmenterait le revenu mondial de 40 milliards de dollars dont 65% iraient aux pays en voie de développement.

Aussi, une réduction de 5% du temps passé aux frontières, permettrait aux exportateurs d’Afrique subsaharienne d’accroître leurs exportations intra-régionales de 10%.

Toutefois, la mise en application de l’AFE requiert que les pays moins avancés comme le Burkina Faso, entreprennent des réformes, renforcent leur compétitivité et quittent progressivement l’informel, a déclaré le consultant.

M. Balima a indiqué que les résultats d’un atelier commandité par les partenaires, montrent que sur les 41 mesures de l’AFE, «le Burkina Faso est entièrement conforme pour neuf mesures, pour l’essentiel conforme vis-à-vis de six mesures, partiellement conforme sur dix-sept mesures et non conforme vis-à-vis de neuf mesures».

Pour aider les pays de l’UEMOA à se conformer à ces mesures, un programme régional de facilitation des échanges, crédité d’un montant de 5,5 milliards de FCFA, a été adopté pour la période 2016-2020, a précisé M.Balima.

Si l’AFE prône pour la transparence des procédures douanières, les Accords (bilatéraux) de partenariats économiques (APE), toujours en négociation entre l’Union européenne et l’Afrique de l’ouest, militent pour la réduction voire la suppression de certaines taxes douanières.

«Nous voulons faire cette différenciation nette entre l’APE et l’AFE qui est un accord multilatéral et dont la mise en application interviendra que vous l’ayez signé ou pas, dès lors que les 2/3 des Etats l’auront approuvé», a insisté Justin Bayili.

Agence d’Information du Burkina

Tilado Apollinaire ABGA
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