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Diaspora burkinabè du Nigeria : les tracasseries routières dénoncées au gouvernement
Publié le mardi 20 decembre 2016  |  Sidwaya
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© Présidence par D.R
Le ministre Alpha Barry à l’écoute des fonctionnaires burkinabè de la CEDEAO
Monsieur Alpha Barry, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’Extérieur, représentant le Président du Faso au 50e Sommet de la CEDEAO, a rencontré les fonctionnaires burkinabè de la communauté ouest africaine le 16 décembre 2016 dans l’enceinte de l’Ambassade du Burkina Faso au Nigéria




En séjour à Abuja, la capitale fédérale de la République du Nigeria, dans le cadre du 50e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), le ministre en charge des affaires étrangères, Alpha Barry, a rencontré la diaspora burkinabè vivant dans ce pays. Les questions liées aux tracasseries, aux décorations, à l'envoie de fonds au pays, au difficile accès aux produits burkinabè au Nigeria ont, entre autres, été abordées.

L'émotion de l'attentat contre le poste avancé de Nassoumbou dans le Nord du Burkina Faso s'est ressentie au-delà des frontières du pays. C'était le constat sur les visages lors de l’accueil des membres de la délégation burkinabè conduite par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l'extérieur, Alpha Barry, à Abuja au Nigéria, dans le cadre du sommet de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). En effet, à son arrivée, le ministre a échangé avec les Burkinabè du Nigéria sur l'actualité nationale et les efforts du gouvernement pour la relance économique. Devant des visages maussades, le gouvernement a tout d'abord demandé une minute de silence en la mémoire des soldats burkinabè tombés sous les balles assassines des terroristes. Après quoi, l'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso au Nigeria, Firmain N'Do, a fait le point de la diaspora au ministre. Il a indiqué qu’une trentaine de hauts cadres ainsi que diverses associations burkinabè vivent sur le territoire nigérian. Mais, de l'avis du diplomate, les Burkinabè du Nigeria semblent être oubliés sur le tableau des reconnaissances annuelles de la nation. Il a alors sollicité qu'un quota soit retenu pour les ambassades et consulats généraux du pays en matière des décorations. "La dernière fois qu'un fonctionnaire de l'ambassade a reçu une décoration, date de 2004", s'est indigné l'ambassadeur. Il a également invité le gouvernement à aider la représentation diplomatique à ouvrir un centre d'accueil à Kano au Nord du Nigeria pour venir en aide aux Burkinabè déplacés du fait de la crise qui sévit dans cette zone.

De la promotion des cadres de la diaspora

A la suite du diplomate, le porte-parole de la diaspora, Salifou Tiemtoré, a résumé les besoins de la diaspora en quelques points essentiels. D'abord, les tracasseries policières sur les axes reliant les deux Etats. Ensuite, il a suggéré au gouvernement de mettre en place une politique d'insertion des hauts cadres de la diaspora dans les institutions internationales (CEDEAO, UEMOA, UA…). M. Tiemtoré a aussi expliqué au ministre représentant le président du Faso, la difficulté que la communauté éprouve à effectuer des transferts de fonds du Nigeria vers leur pays d’origine. Plaidant toujours pour les Burkinabè du Nigeria, le porte-parole a souhaité que les compatriotes de l'extérieur soient associés dans les grandes réflexions du pays et a demandé au gouvernement de prévoir des parcelles pour les expatriés lors des lotissements. En réponse, le patron de la diplomatie burkinabè a invité ses compatriotes à rester déterminés et à défendre l'image du pays. En clair, il a galvanisé la diaspora et l'a invitée à être un vecteur de la politique de développement de l'Etat central à l'extérieur. Puis de rassurer les «sceptiques» que contrairement à ce que certains réseaux sociaux donnent à voir, le "pays va bien" sur le plan de la démocratie, de la justice et du développement. Le succès retentissant du Plan national de développement économique et social (PNDES) à Paris, la gratuité des soins pour les enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes, ont été également expliqués aux compatriotes. "Si les intentions de soutien au PNDES sont bonnes au niveau de la France, c'est parce que la communauté internationale elle-même est convaincue des efforts qui sont faits par le Burkina Faso pour relancer son économie", a dit Alpha Barry. Répondant aux préoccupations de la diaspora, le ministre Barry a juste informé que la majeure partie des doléances était déjà dans l'agenda de son département. Ainsi, a-t-il rassuré ses interlocuteurs de la bonne volonté du gouvernement à mettre les Burkinabè de l'extérieur au centre de la bonne gouvernance.

Wanlé Gérard COULIBALY
De retour d'Abuja
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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