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Aquaculture au BF : la trouvaille de la FAO pour réduire l’importation du poisson
Publié le mardi 20 decembre 2016  |  Sidwaya




Une équipe de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et du ministère en charge des ressources animales, ont visité le jeudi 15 décembre 2016 à Komsilga (Dayoubsi), localité située à une vingtaine de km de Ouagadougou, le site de production de poissons du promoteur Paul Sambo Nikièma.

Ce sont au total, 10 bacs d’un volume de 1,5 m3 chacun et conformes que nous avons trouvés dans la ferme Sambo de Dayoubsi à Komsilga, le 15 décembre 2016, à quelques encablures de Ouagadougou. Le promoteur de cette exploitation agricole, Paul Sambo Nikièma, fonctionnaire de son état, produit du maïs et est éleveur de vaches et de cailles. Avec des systèmes innovants d’aquaculture que l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) développe à travers le ministère des Ressources animales et hydrauliques, M. Nikièma s’est essayé depuis août 2016, à l’élevage de poissons. La technique consiste à faire passer l’eau souterraine dans des bacs où vivent les poissons. Cette eau est toujours déficitaire en oxygène et peut même contenir de l’acide sulfurique avec un excès de gaz carbonique et elle est régulièrement traitée. Chaque bac peut contenir 80 kg de tilapia ou 250 kg de silures, communément appelés poissons-chats. Selon les techniciens de la technologie horti-aquacole, lorsque le producteur fait passer 3fois/heure de l’eau dans le bac, il maximise sa production avec les autres conditions qui sont l’alimentation et le savoir-faire. « Par ce système, un bac peut produire une tonne de poissons par an », ont-ils démontré. Le producteur, M. Nikièma, qui a suivi ces conseils a expliqué que tous ses 10 bacs acquis avec la contribution de la FAO, contenaient initialement 1000 poissons-chats. A ce jour, il dit ne pas pouvoir donner exactement le nombre, mais a un espoir sur ce projet. « Il y a de cela 105 jours, nous avions des alevins de 5 à 10 grammes et actuellement les plus gros ont plus de 700 grammes et c’est déjà une expérience réussie », s’est-il réjoui. M. Nikièma a trois employés dans sa ferme qui ont reçu des formations et qui s’occupent de cette production. Ils sont payés chacun à 60 mille F CFA par mois et veillent quotidiennement sur ces animaux aquatiques. Ils leur donnent trois repas par jour et changent immédiatement l’eau lorsqu’elle est polluée, afin d’éviter que les poissons s’étouffent par manque d’oxygène. Par moment, les poissons sont classés en fonction de leur taille pour qu’il y ait une homogénéité en vue de maximiser leur alimentation.

Un projet porteur pour les jeunes

A la ferme de M. Nikièma, grâce à ce système de la FAO, rien ne se perd. L’eau rejetée par les poissons est récupérée pour alimenter le fourrage pour ses animaux, surtout les vaches qui produisent du lait. Ce lait transformé en yaourt naturel ou sucré, en lait frais cru ou pasteurisé est revendu aux populations en ville. Le secrétaire général du ministère des Ressources animales et halieutiques, Alexandre Sawadogo, a exprimé toute sa satisfaction à travers cette exploitation qui fait de l’aquaculture et aussi de la fourragère. Il a également apprécié l’initiative de l’Organisation pour cet accompagnement et a soutenu que cette rentabilité sera prouvée et elle va contribuer à résoudre le problème de l’employabilité des jeunes et des autres couches sociales. Pour lui, la politique du ministère est d’inciter les acteurs du domaine, à produire plus du poisson, afin de réduire l’importation. Dans le même ordre d’idée, le représentant de la FAO au Burkina Faso, Aristide Ongone Obame, a noté que cette 1e récolte de poissons en trois mois, montre qu’un producteur peut faire une récolte tous les trois mois, surtout qu’au Burkina Faso à l’entendre, il y a un grand déficit en termes de protéines animales et le poisson joue un rôle fondamental. « Nous pensons que ce système sera une réussite au Burkina, car nous l’avons expérimentée dans d’autres pays », a-t-il ajouté. Il a, par ailleurs, souhaité qu’avec le soutien du gouvernement burkinabè et d’autres partenaires techniques, cette technologie soit élargie à une plus grande population de jeunes. La FAO accompagne le Burkina Faso dans ses efforts de création d’emplois décents pour les jeunes à travers des projets innovants. Le promoteur Paul Sambo Nikièma qui partira bientôt à la retraite, a avoué qu’il est fort probable que dans les années à venir, qu’il s’associe avec d’autres promoteurs en coopérative, pour mieux s’organiser et mener cette activité.

Afsétou SAWADOGO
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