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International

La communauté mondiale s’engage à apporter la somme record de 75 milliards de dollars pour mettre fin à l’extrême pauvreté
Publié le samedi 17 decembre 2016  |  Banque Mondiale
Sommet
© AFP par JEWEL SAMAD
Sommet Etats-Unis / Afrique
Mardi 5 Aout 2014. Lundi 4 Août 2014.Washington DC (ÉTATS-UNIS). Photo: Jim Yong Kim, président du Groupe de la Banque mondiale




Yogyakarta (Indonésie), 15 décembre 2016 — Une soixantaine de pays donateurs et bénéficiaires sont convenus aujourd’hui d’intensifier la lutte contre l’extrême pauvreté, avec un engagement record de contributions de 75 milliards de dollars au profit de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres.
« Il s’agit d’une étape charnière dans la lutte contre l’extrême pauvreté, déclare le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. Les engagements pris par nos partenaires, conjugués aux innovations de l’IDA pour encourager la participation du secteur privé et lever des fonds sur les marchés financiers, transformeront la trajectoire de développement des pays les plus pauvres du monde. Nous remercions nos partenaires pour la confiance dont ils témoignent dans la capacité de l’IDA à produire des résultats. »
Sur les trois prochaines années, l’IDA pourra, grâce à ce financement, considérablement étoffer ses interventions pour remédier aux situations de fragilité, de conflits et de violence, pour lutter contre les déplacements forcés, le changement climatique, les inégalités hommes-femmes, ainsi que pour promouvoir une bonne gouvernance et des institutions solides, l’emploi et la transformation économique. Ces efforts sont appuyés par un engagement plus général à investir dans la croissance, la résilience et les opportunités.
« Avec ce programme innovant, les pays les plus pauvres du monde, en particulier les plus fragiles et les plus vulnérables, obtiendront l’aide dont ils ont besoin pour se développer, offrir des opportunités à leurs habitants et améliorer leur résilience face aux chocs et aux crises, explique Kyle Peters, directeur général par intérim de la Banque mondiale et coprésident des négociations pour IDA-18. En se concentrant sur des thèmes tels que le changement climatique, l’égalité hommes-femmes et la prévention des conflits et de la violence, l’IDA contribuera à la stabilité et au progrès dans le monde. »
L’IDA finance des projets destinés à fournir des services sociaux de base. Présente dans 39 pays d’Afrique subsaharienne, elle est le principal bailleur de fonds de la région. Entre 2006 et 2016, elle a financé plus de mille projets représentant un montant de 83 milliards de dollars. L’institution a par ailleurs dépensé 13 milliards de dollars pour fournir une aide médico-sociale d’urgence. Sur la seule année 2016, la Banque mondiale a octroyé 8,7 milliards de dollars au continent africain.
Les financements consentis pendant la période couverte par cette 18e reconstitution des ressources de l’IDA (du 1er juillet 2017 au 30 juin 2020) devraient appuyer les interventions suivantes :
• Services de santé et de nutrition essentiels pour 400 millions de personnes
• Accès à des sources d’eau améliorées pour 45 millions de personnes
• Services financiers pour 4 à 6 millions de personnes
• Accouchement sans risque pour 11 millions de femmes grâce à l’assistance d’un personnel de santé qualifié
• Formation de 9 à 10 millions d’enseignants en charge de plus de 300 millions d’enfants
• Vaccination de 130 à 180 millions d’enfants
• Amélioration de la gouvernance dans 30 pays grâce au renforcement des capacités statistiques
• Augmentation de 5 gigawattheures des capacités de production à partir d’énergies renouvelables
Selon Dede Ekoue, coprésidente d’IDA-18 et ancienne ministre de la Planification et du Développement du Togo, « l’IDA écrit un tout nouveau chapitre dans l’histoire du développement. Avec les donateurs, qui travaillent en étroite concertation avec les pays bénéficiaires, nous proposons un programme d’aide innovant, ambitieux et réactif qui redonne espoir aux plus pauvres. Ces interventions transformeront la vie de milliards d’habitants dans les pays qui relèvent de l’IDA ».
Pour financer ce programme novateur, l’IDA propose la transformation la plus radicale en 56 ans d’existence : pour la première fois de son histoire, l’IDA cherchera à augmenter ses fonds propres en conjuguant les contributions des bailleurs de fonds, ses ressources internes et les capitaux levés sur les marchés obligataires. Elle renforcera ainsi significativement l’appui financier qu’elle propose à ses clients.
« Ce programme de financement novateur présente un rapport coût/efficacité exceptionnel : chaque dollar apporté par les bailleurs de fonds permettra une dépense avoisinant les 3 dollars, déclare Axel van Trotsenburg, vice-président de la Banque mondiale pour le financement du développement. Il s’agit de l’une des propositions les plus concrètes et les plus importantes qui ait été faite à ce jour dans le cadre du Programme d’action d’Addis-Abeba, et c’est indispensable pour parvenir aux Objectifs de développement durable d’ici 2030 ».
Ces fonds supplémentaires permettront à l’IDA de doubler les ressources destinées à lutter contre les situations de fragilité, de conflit et de violence (plus de 14 milliards de dollars) et de s’attaquer aux causes profondes de ces phénomènes avant qu’ils ne s’aggravent, mais aussi d’aider davantage les réfugiés et les communautés d’accueil (2 milliards de dollars). Ils lui permettront en outre de renforcer son soutien à la préparation et la réponse aux crises, à l’anticipation des pandémies, à la gestion du risque de catastrophe, aux petits États et à l’intégration régionale.
Un nouveau guichet consacré au secteur privé dynamisera les efforts visant à stimuler le développement du secteur privé dans les environnements les plus difficiles, qui sont essentiels à la création d’emplois et à la transformation économique. Doté de 2,5 milliards de dollars, ce guichet, qui sera mis en place conjointement avec la Société financière internationale (IFC) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), permettra de mobiliser des capitaux privés et de renforcer le développement du secteur privé dans les pays les plus pauvres, en particulier dans les situations de fragilité.
Ces fonds aideront aussi les pays à consolider leurs institutions, à mobiliser les ressources nécessaires pour fournir des services et à encourager la reddition de comptes.
Au total, 48 pays se sont engagés à contribuer à l’IDA. D’autres devraient faire de même à court terme et le Groupe de la Banque mondiale continue de financer l’IDA sur ses propres ressources.
« L’un des pouvoirs extraordinaires de l’IDA, c’est sa capacité à rassembler des pays divers pour qu’ils aident les plus pauvres. Cette reconstitution des ressources de l’IDA nous fait tout particulièrement prendre conscience du caractère véritablement mondial de cette coalition », souligne Axel van Trotsenburg.
Au total, 75 pays à faible revenu remplissent les conditions pour bénéficier de l’enveloppe de financement d’IDA-18.

Contacts :
À Yogyakarta : Angela Gentile, (202) 621-4955, agentile@worldbank.org
À Washington : David Theis, (202) 458-8626, theis@worldbank.org
Service audiovisuel :Huma Imtiaz, (202) 473-2409, himtiaz@worldbankgroup.org
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