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Marcel de Souza déplore les conséquences de la conjoncture mondiale sur les économies ouest-africaines
Publié le samedi 17 decembre 2016  |  CEDEAO
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© Autre presse par D.R
Le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel de Souza, a prononcé un discours à la cérémonie d`ouverture de la 77ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’organisation régionale, le jeudi 15 décembre 2016, à Abuja, au Nigeria




Abuja, le 15 décembre 2016 - Le président de la Commission de la Cedeao, Marcel de Souza, a déploré l’impact négatif de la conjoncture internationale sur les performances économiques de la région ouest-africaine en 2016.
S’exprimant à l’ouverture de la 77ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’organisation régionale, le jeudi 15 décembre 2016, à Abuja, au Nigeria, M. de Souza s’est beaucoup appesanti sur les conséquences de cette situation.
Si la croissance est significative dans certains Etats membres tels que la Côte d’Ivoire (9,8%) et le Sénégal (6,6%), elle a été très faible voire négative dans d’autres pays de la Communauté, a-t-il souligné.
« Ainsi, le Nigéria, première économie de la région, a connu des taux de croissance négatifs sous l’effet combiné de la baisse des cours des matières premières, particulièrement du pétrole, de la lutte contre les attentats terroristes de Boko Haram, la chute du naira et les effets des changements climatiques», a dit Marcel de Souza.
Selon le président de la Commission de la Cedeao, la récession de l’économie nigériane a des conséquences sur les autres économies de la région, notamment celles des pays comme le Bénin, le Niger et le Burkina Faso.
Pour ce faire, il a recommandé l’adoption de stratégiques destinées à approfondir les réformes pour élargir et diversifier la base économique des Etats membres de la Cedeao, dans le but de renforcer les échanges intra-communautaires.
Concernant ces échanges, Marcel de Souza a invité les cinq Etats membres sur les quinze de la Communauté qui n’appliquent pas encore le Tarif extérieur commun (TEC), à accélérer sa mise en vigueur, condition sine qua non à la mise en œuvre du Schéma de libéralisation des échanges de la Cedeao, a-t-il fait savoir.
Il a déploré la prépondérance des questions politiques et sécuritaires sur celles de l’intégration économique, tout en soulignant que la paix et la sécurité conditionnent le développement économique et social.
« Il importe que des solutions durables soient trouvées pour les questions politiques au niveau de l’espace Cedeao afin que nos ressources soient consacrées au développement durable et à la création d’emplois décents pour les jeunes », a-t-il dit.
Au plan sécuritaire, il s’est réjoui de la consolidation de la paix, de la démocratie, de l’Etat de droit et du respect des droits de l’homme au niveau régional, ainsi que de la bonne tenue des élections présidentielles au Bénin, au Niger, au Cabo Verde, en Gambie et au Ghana.
Il a toutefois déploré la situation politique actuelle en Gambie. « S’agissant de la Gambie, la volte-face subite du Président sortant plonge ce pays dans une situation politique préoccupante à l’issue incertaine », a déclaré M.de Souza.
Les questions politiques et sécuritaires régionales préoccupent aussi la ministre des Affaires étrangères du Liberia, et présidente du Conseil des ministres de la Cedeao, Mme Marjon V. Kamara.
Elle a d’ailleurs fait à l’assistance le point des diverses activités qu’elle a menées dans le domaine de la paix et de la sécurité en sa qualité de présidente du Conseil, depuis juin 2016, en collaboration avec la Commission de la Cedeao, et sous la houlette de la présidente du Liberia et présidente en exercice de la Cedeao, Mme Ellen Johnson-Sirleaf.
Elle a exhorté les membres du Conseil à formuler des recommandations pertinentes allant dans le sens de la recherche de solutions durables aux préoccupations politiques et sécuritaires auxquelles est confrontée l’Afrique de l’Ouest.
Cette 77ème session ordinaire du Conseil des ministres prévoit à son ordre du jour environ une trentaine de points, dont 17 pour décision, 4 pour approbation et 8 pour information.
Le Conseil, composé des ministres chargés des Finances et des Affaires étrangères des Etats membres, examinera notamment le rapport annuel 2016 de la Cedeao, et le rapport intérimaire 2016 du contrôleur financier. Il devra aussi passer en revue l’état d’exécution des tâches assignées par sa 76ème session, et étudier le rapport de la 20ème réunion du Comité de l’administration et des finances (CAF).
Les délégués devront également examiner une série de rapports et de memoranda ayant trait à la situation politique et sécuritaire régionale, ainsi qu’à l’organisation et au fonctionnement des institutions communautaires.
L’examen du projet d’ordre du jour de la 50ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao, prévue le 17 décembre 2016, toujours dans la capitale nigériane, figure également au menu des discussions.
A l’issue de la cérémonie d’ouverture de la session, les membres du Conseil ont suivi la projection d’un film intitulé « Taxi Cedeao », qui dénonce les entraves à la libre circulation des personnes, des biens, des capitaux et des services au niveau des frontières de certains Etats membres.

Département communication de la Commission de la CEDEAO
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