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Besoin de financement PNDES : le Coup KO des PTF à Paris
Publié le vendredi 9 decembre 2016  |  L`Observateur Paalga
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© Autre presse par DR
Besoin de financement PNDES : le Coup KO des PTF à Paris




La table ronde des partenaires du Burkina pour le financement du Plan national de développement économique et social (PNDES) s’est ouverte mercredi 7 décembre 2016 à Paris en présence du chef de l’Etat burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré. Pour des ressources additionnelles de 5 570 milliards FCFA attendues du privé et des PTF, dès le premier jour des négociations, ces derniers ont crevé le plafond avec des intentions cumulées de financement de plus de 8 000 milliards FCFA.

Au Centre de conférences Etoile Saint-Honoré de Paris où s’est ouverte la rencontre, on se serait cru à Ouagadougou. Ici, des membres du gouvernement Thiéba, des opérateurs économiques burkinabè et des représentants résidents d’institutions internationales bien connus dans notre capitale ; là, des cadres de l’Administration publique et des têtes de proue d’OSC du «Pays des hommes intègres». Sans compter le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, et la petite délégation qui l’accompagne à la présente cérémonie dont les articulations ont été réglées comme du papier à musique : trois minutes pour chacun des douze intervenants et dix pour le chef de l’Etat burkinabè.

Du mot de bienvenue du secrétaire d’Etat auprès du ministre français des Affaires étrangères, Matthias Fekl, au message vidéo du patron de l’ONU, Ban Ki-moon, en passant par le speech du commissaire à la Coopération internationale et au développement de l’Union européenne, Neven Mimica, le PNDES croulait sous le poids des dithyrambes :

«Le PNDES est une réponse pertinente aux défis de l’emploi des jeunes et à la sécurité du Burkina», s’est exclamé le secrétaire d’Etat auprès du Quai d’Orsay.
«C’est un plan ambitieux. Le soutenir est un impératif moral pour tous les partenaires du Burkina Faso», a déclaré la première responsable de la Francophonie, Michaëlle Jean.
«C’est une opportunité pour faire changer le cours de l’histoire du pays», a estimé le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel A. de Souza, avant d’ajouter : «Peu de parlotte, place aux actions».
Prenant à son tour la parole, le chef de l’Etat burkinabè, qui a rallié la capitale française la veille, s’est d’abord lancé dans un exercice digne d’un discours sur l’Etat de la nation.

Concernant la situation sécuritaire du pays, il est revenu sur les actions terroristes qui l’ont durement touché : «Depuis la formation du gouvernement, mon pays est victime d’attentats terroristes récurrents. L’objectif de ces attaques est de compromettre la mise en œuvre de l’ambitieux programme de développement économique et social, la paix et la liberté au Burkina. La lutte contre ce fléau est donc vitale pour mon pays. Je saisis l’opportunité que m’offre cette tribune pour exprimer la reconnaissance de mon peuple à nos partenaires dans ce combat de longue haleine».

Au sujet du fonctionnement des institutions, Roch Marc Christian Kaboré s’est appesanti sur la place prépondérante qu’est désormais celle de la justice, «préalable à une véritable réconciliation nationale ». Sans oublier le Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité nationale, qui a pour mission de traiter les dossiers relatifs aux crimes économiques, politiques et de sang déjà prescrits, et de favoriser ainsi la paix et la cohésion sociale» ainsi que la Commission constitutionnelle, «représentative de toutes les sensibilités, en vue d’élaborer une nouvelle Constitution qui viendra renforcer le processus démocratique et opérer le passage à la Ve République».

Après avoir rappelé les trois axes du PNDES : la réforme des institutions et la modernisation de l’Administration ; le développement du capital humain, incluant la santé et l’éducation ; la dynamisation des secteurs porteurs pour l’économie et l’emploi, relevé les réformes tous azimuts entreprises par son gouvernement et souligné l’effort national dans le financement du PNDES 2016-2020 (9 825 milliards FCFA sur un coût global de 15 395 milliards FCFA), le président Kaboré, avant de regagner Ouagadougou, a exhorté les donateurs à jouer leur partition : «Nous espérons obtenir de la part de nos différents partenaires des engagements supplémentaires à la hauteur de nos attentes pour boucler le financement global attendu».

Espoir comblé bien au-delà des attentes.

En effet, à l’issue des exposés thématiques présentés par les membres du gouvernement, les partenaires institutionnels ont laissé parler leur cœur, comme qui dirait en pareille circonstance. Contre un besoin de financement estimé à 5 570 milliards FCFA, ces derniers se sont engagés à délier le cordon de la bourse pour un montant cumulé de 8 352 milliards FCFA, soit près de 150% du besoin additionnel attendu aussi bien des PTF que des investisseurs privés. La rencontre avec ces derniers était prévue pour le lendemain, deuxième et dernier jour de la conférence sur le financement du PNDES.

A eux seuls, les partenaires institutionnels ont donc tué le match. En un coup K.-O., comme on le dit chez nous.



Alain Saint Robespierre
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