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Assassinat de Norbert Zongo: 18 ans après, des organisations de défenses des journalistes et des droits humains s’indignent de la lenteur du dossier
Publié le jeudi 8 decembre 2016  |  RTB
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© Autre presse par DR
Assassinat de Norbert Zongo: 18 ans après, des organisations de défenses des journalistes et des droits humains s’indignent de la lenteur du dossier




Le Centre national de presse Norbert ZONGO et ses membres ont tenu une conférence de presse ce mercredi 7 décembre 2016 dans ledit centre à Ouagadougou. Il a été question des manifestations de la commémoration du 18e anniversaire de l’assassinant du journaliste Norbert ZONGO et de ses 3 compagnons d’infortune le 13 décembre prochain.

Voilà 18 ans que le journaliste d’investigation Norbert Zongo a été assassiné sur la route de Sapouy, en compagnie de ses trois compagnons. Voilà 216 mois que l’affaire n’a toujours pas été élucidée.

Pour marquer son indignation face à la lenteur, voire la léthargie que rencontre le dossier judiciaire, le Centre national de presse Norbert ZONGO avec ses organisations fondatrices (l’AJB, le SYNATIC et le SEP), à l’initiative de l’association Semfilms, organise une série d’activités avec d’autres organisations professionnelles des médias. Ces manifestations dites actions citoyennes et innovantes vont se tenir le 13 décembre pour interpeller les pouvoirs publics et la communauté nationale et internationale sur l’urgence d’œuvrer pour rendre justice aux victimes du drame de Sapouy.

Ce 18e anniversaire sera marqué selon les organisateurs par une opération « silence média » le mardi 13 décembre 2016. Elle va se décliner en une opération « page noire » dans l’ensemble des journaux burkinabè, une opération « 13 minutes de silence radio » à partir de 15h, et « 13 minutes d’écran noir » à partir de 15h pour les télévisions. Le clou de la manifestation se fera par un sit-in silencieux devant le palais de justice de Ouagadougou dans l’après midi.

Il s’agit par ce acte, de l’avis de Abdoulaye DIALLO, de dénoncer le silence coupable de la justice. « Pourtant« , poursuit-il », la réouverture du dossier judiciaire pendant la transition et l’avènement du nouveau pouvoir ont nourri l’espoir des combattants de l’injustice et de l’impunité. »

Dans le même ordre d’idée, Boureima OUEDRAOGO dit avoir marre de la lenteur et ne comprend toujours pas pourquoi malgré le verdict de la Cour africaine des Droits de l’Homme qui condamne l’Etat Burkinabè pour obstruction à la manifestation de la justice. Il ne comprend pas que malgré le départ de Blaise COMPAORE du pouvoir, les choses piétinent.

« Cette longue attente nous indigne et nous fait honte », Y en a marre de produire des affiches, des posters, de rester dans la routine des mêmes revendications. Y en a marre que les criminels connus courent toujours (…) 18 ans après. Nous avons honte de notre justice plus prompte à revendiquer des avantages qu’à traiter diligemment les dossiers de crime » a t-il renchéri.

Y. Alain Didier COMPAORE
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