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Arrondissement 8 de Ouaga: l’opposition exprime « sa colère » après les violences de mardi
Publié le jeudi 8 decembre 2016  |  FasoZine
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© aOuaga.com par Séni Dabo
An II de l`insurrection populaire : la CFDC réaménage son programme de commémoration
Mardi 25 octobre 2016. Ouagadougou. Le président de la Coalition des forces démocratiques pour un vrai changement (CFDC), Zéphirin Diabré, a animé une conférence de presse pour annoncer le réaménagement du programme de la conférence nationale sur l`insurrection populaire qu`elle compte organiser pour commémorer le 2e anniversaire du soulèvement de fin octobre 2014




Ceci est une déclaration du Chef de file de l’opposition politique du Burkina Faso sur les violences dans l’arrondissement 8 de Ouagadougou. Au cours de ces violences, des biens et domiciles appartenant à des opposants ont été incendiés par des militants supposés du parti au pouvoir.

«Dans l’après-midi du mardi 06 décembre 2016, suite au vote d’une motion de défiance contre le maire MPP de l’arrondissement 8 de Ouagadougou, M. Mahamadi ZONGO, des individus armés ont saccagé et incendié des domiciles de conseillers municipaux dudit arrondissement. Ces individus, connus dans l’arrondissement comme étant des proches du maire, ont notamment incendié le domicile du conseiller Stéphane BAYALA, qui est l’un des deux conseillers municipaux appartenant à l’opposition. Ils ont menacé les militants et la famille du camarade BAYALA à coups d’armes à feu et avec des machettes, avant de saccager et d’incendier son domicile au quartier Rimkèta.

L’Opposition politique condamne vigoureusement la violence politique d’où qu’elle vienne et quelles que soient les personnes contre qui elle est dirigée. Elle tient à exprimer son indignation face à l’incivisme et à l’esprit de haine qui animent certains militants du MPP. Elle invite prestement les premiers responsables du MPP à discipliner leurs militants qui s’illustrent fréquemment aux devants des scènes de violences politiques.

L’Opposition exprime également sa colère face à la manière dont les autorités administratives et sécuritaires ont géré cette crise.

En effet, des alertes ont été envoyées aux autorités sécuritaires par des conseillers municipaux plusieurs jours auparavant. Le samedi 03 décembre, des responsables MPP de l’arrondissement, accompagnés de personnes ressources, se sont rendus auprès de la Brigade de Gendarmerie de Boulmiougou, pour l’informer que les partisans du maire se préparaient à perpétrer des actes de violence contre les conseillers opposés à lui et à empêcher que la rencontre ait lieu. Des assurances leur ont été données que des dispositions appropriées seraient prises.

Ensuite, le lundi 05 décembre, lors de la session de conciliation organisée et présidée par le Haut-Commissaire du Kadiogo en ses bureaux, les conseillers ont plaidé pour que les travaux de la séance prévue le lendemain soient délocalisés au haut-commissariat, à cause des menaces qui planent sur leur sécurité. Le haut Commissaire y a consenti et la rencontre a été délocalisée. Au cours de la même session de conciliation, des conseillers ont publiquement demandé au Maire Mahamadi ZONGO de démobiliser ses partisans qui profèrent des menaces contre eux.

Les risques de confrontation étaient donc connus des autorités administratives et sécuritaires, tout comme les menaces qui planaient sur les conseillers opposés au maire. Comment expliquer que rien n’ait été mis en œuvre pour éviter ce qui s’est passé ?

Ce dernier épisode de violence politique de la part du parti au pouvoir vient s’ajouter à une liste déjà tristement longue de comportements, émanant de ses militants, qui n’honorent pas notre démocratie et qui sont aux antipodes de l’esprit de tolérance et d’acceptation des différences qui a toujours caractérisé la démarche de l’Opposition politique.

Il est temps que ces comportements barbares cessent! L’opposition politique attend de ceux qui nous gouvernent, qu’ils démontrent par des actes concrets, qu’ils veulent vraiment que la violence soit éradiquée de notre vie politique.

Dans tous les cas, l’opposition politique maintiendra la pression pour que les auteurs de ces actes odieux, comme ceux des actes odieux similaires qui ont entaché récemment notre vie démocratique, soient poursuivis et châtiés conformément à la loi.

Le Chef de file de l’Opposition est allé témoigner de sa compassion à toutes les victimes des agressions ce mercredi 07 décembre.»

Ouagadougou, le 07 décembre 2016

Zéphirin DIABRE

Chef de file de l’Opposition politique
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