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11-Décembre :rétrospective sur les infrastructures de 2009 à Ouahigouya
Publié le jeudi 8 decembre 2016  |  Sidwaya




Le 49è anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso a été célébré le 11 décembre 2009 à Ouahigouya. A cet effet, des infrastructures ont été réalisées. Sept ans après, les populations ont des avis divergents sur les avantages de celles-ci.

La région du Nord a abrité les festivités commémoratives du 11-Décembre 2009 à Ouahigouya. La célébration tournante de la fête de l’indépendance dans les 13 régions du Burkina Faso a pour objectif de permettre l'essor et le développement économique du Burkina Faso. A Ouahigouya, des d’infrastructures ont été réalisées. Nous pouvons citer, entre autres, des voies bitumées, la construction d'un aérodrome, 50 logements sociaux de type F2 dans le cadre du programme 10 000 logements sociaux, 20 villas de type F4 de la cité de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), une centaine de villas de type F4 et F5 construites par les ressortissants de la région (la cité des forces vives), une salle de spectacle polyvalente d’une capacité de 1 500 places. Il y a eu également la construction d’une plateforme de conservation et de vente de produits maraîchers, au vu de l’importance de la culture maraîchère dans la région. Le stade municipal, a été rénové et aménagé avec du gazon naturel. Toutefois, la gestion de ces réalisations pose problème. Sept ans après leur mise en œuvre, certaines semblent ne pas donner entièrement satisfaction aux bénéficiaires.
Selon le Directeur des affaires financières et du budget (DAF-B) de la mairie de Ouahigouya, Tréboul Arouna Ouédraogo, la municipalité éprouve actuellement d'énormes difficultés à entretenir les infrastructures qui lui ont été rétrocédées, après les festivités du 11-Décembre 2009. « Il s’agit de la salle des spectacles Mahamadou Ouédraogo et du stade municipal », a-t-il souligné. En ce qui concerne la salle des spectacles, le DAF-B a indiqué que la location coûte 50 000 frs CFA. Cependant, le manque de chaise, de sonorisation et de clôture est un handicap à sa location, a-t-il expliqué. «Grâce à des partenaires financiers comme CHAMBERY, on a acquis des chaises. Mais malgré tout, elle manque de fréquentation. Les recettes n'arrivent même pas à couvrir les dépenses», a ajouté M. Ouédraogo. Quant au stade municipal de Ouahigouya, l'eau et l'électricité ont été coupées, face à l'incapacité de la mairie de prendre en charge les dépenses. « La raison est que la facture d'eau s'élevait à 4 000 000 de francs CFA, six mois après l'installation du compteur. La mairie a donc suspendue la fourniture », a t-il relaté. Il a souligné par ailleurs que cette somme équivaut à la consommation de la mairie de Ouahigouya et d'autres structures rattachées pour un an. Il a aussi confessé que la mairie avait souhaité du gazon synthétique au départ. M. Ouédraogo a informé que l'électricité du stade a été coupée et que la gestion du stade incombe désormais à la ligue du Nord de football.


Le ministre des Sports interpellé sur sa promesse


Le président de cette instance, Ali Ouédraogo, a corroboré les propos du DAF-B. Il a ajouté que le plateau du stade n'est toujours pas réceptionné et que le grillage n'est pas de bonne qualité. « La mairie nous a confié la gestion du stade mais nous manquons de moyens. Les 20 % des recettes des matchs que nous utilisons pour entretenir le stade sont insignifiants », a confié le président de la ligue. Ce dernier a regretté que les premiers à abriter le 11-Décembre, notamment Fada N'Gourma et Ouahigouya, n'ont pas véritablement bénéficié des avantages de leurs infrastructures si l’on fait une comparaison avec les autres régions. Ali Ouédraogo lance un appel aux autorités pour la pose du gazon synthétique, l'éclairage et l’adduction d'eau au stade de Ouahigouya. A cet effet, le président de la ligue du Nord interpelle le ministre des Sports et des loisirs, Taïrou Bangré, sur sa promesse faite en janvier 2016 de poser le gazon synthétique.
La plateforme maraîchère de la région du Nord, construite pour faciliter l’écoulement des produits, peine à jouer son rôle. Sa gestion revient à la Chambre régionale d’agriculture, qui l'a confiée au Groupement d'intérêts économiques (GIE) des maraîchers du Nord.
A écouter le secrétaire du GIE, Mahamadi Ouédraogo, des défaillances ont été observées au niveau de la construction de la plateforme, si bien que la mise en œuvre de ses chambres froides était difficile. « Mais grâce au Projet d'appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASP), nous avons pu les réhabiliter », a-t-il fait savoir. Toutefois, le secrétaire du GIE a confié que l'activité n'est pas encore appropriée par les maraîchers.
«Nous sommes en train de faire un diagnostic afin d'apporter des solutions aux problèmes, de sorte à permettre à la plateforme de fonctionner à plein temps», a-t-il confié. Toujours dans ce lot de difficultés, les habitants des cités éprouvent toujours des difficultés en saison pluvieuse, dues à l’absence de caniveaux pour le drainage des eaux. Aussi le bitume qui passe devant la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux (CAMEG), réalisée à l'occasion du 11-Décembre est actuellement dans un état de dégradation très avancée.
D’une manière générale, les infrastructures du 11-Décembre ont contribué à rehausser l’image de la cité de Naaba Kango, mais leur entretien est un impératif pour qu’elles soient durables et bénéfiques à la population. Ainsi des efforts sont à faire pour que ces infrastructures puissent profiter pleinement aux populations.


Ibrahim ZAMPALIGRE
zampaligreibrahim@yahoo.fr
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