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Le PNDES de tous les espoirs
Publié le mercredi 7 decembre 2016  |  Sidwaya
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© Ambassade par D.R
A quelques jours de l’ouverture de la conférence des partenaires du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES), prévue à Paris les 7 et 8 décembre, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a fait le point de l’état d’avancement des préparatifs de cette importante rencontre dans la soirée du 4 décembre 2016 à Paris en France




La conférence des partenaires du Burkina Faso sur le financement du Plan national de développement économique et social (PNDES) s’ouvre ce mercredi, 7 décembre 2016 à Paris, la capitale française. En quarante-huit heures, les autorités vont tenter de mobiliser auprès des nombreux partenaires, 5 570,2 milliards de francs CFA, soit 36,2% de l’enveloppe totale du plan, estimée à 15 395,4 milliards F CFA. Le chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba et la dizaine de ministres, présents dans l’Hexagone depuis quelques jours, vont devoir déployer le plein d’arguments pour obtenir le financement des 83 projets à réaliser sur la période 2016-2020. Ce sont, entre autres, la construction de deux centrales thermiques d’une puissance cumulée de 265 mégawatts, la réalisation de travaux d’aménagement et de bitumage de 220 km de voiries urbaines dans 40 villes du Burkina, l’érection et l’équipement de 240 nouveaux centres médicaux avec antennes chirurgicales. Vu les enjeux, la mobilisation des énergies est sans précédent au sommet de l’Etat, pour faire de la conférence parisienne un succès. Signe des temps, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui n’était pas annoncé à Paris, y est himself. Sans doute, mettra-t-il son poids dans la balance pour donner plus de tonus au plaidoyer en terre française. Ce déplacement n’est pas anodin quand on sait d’où vient le Burkina Faso. Après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et la transition mouvementée qui s’en est suivie, le pays est à la recherche de ses marques, dans un environnement économique pour le moins aisé. Ces remous socio-politiques ont affecté l’économie burkinabè qui ne respire pas la grande forme par ces temps qui courent. Les nouveaux gouvernants ne font d’ailleurs pas mystère des caisses de l’Etat pratiquement vides, découvertes suite à leur accession au pouvoir. Si l’on s’en tient à leurs déclarations, on pourrait même avancer, sans fioritures, que le Burkina était au bord de la faillite. Fort heureusement, la stabilité politique est de retour avec l’élection du nouveau régime, appelé à inverser la tendance. Et l’heure est à l’urgence. Les citoyens subissent de plein fouet la morosité économique, et c’est un secret de Polichinelle. La plupart des commerçants n’ont plus le sourire des affaires, les fonctionnaires font moins de missions, le carburant ne coule plus à flot dans les services, et patati patatras. La situation économique est tellement difficile que tout le monde doit serrer la ceinture, même si certains citoyens n’accordent aucun état de grâce au camp présidentiel, à cause de son expérience de l’appareil d’Etat. Dans ces conditions, trouver de l’argent pour mener à bien le PNDES est une action vitale pour le Burkina Faso. C’est pourquoi les regards sont braqués sur Paris, ville qui semble être devenue le point de renaissance de la nation burkinabè. Tous les patriotes appellent de leurs vœux, la réussite de la table ronde des bailleurs de fonds au bord de la Seine. L’avenir du Burkina Faso, « un pays béni », comme aime à le répéter l’opposant politique Ablassé Ouédraogo, en dépend fortement. Alors, le souhait est que la bonté divine reste des nôtres, et que l’objectif de mobilisation de plus 5 000 milliards de francs CFA soit pleinement atteint. «Tout semble indiquer que la conférence sera un très grand succès pour le Burkina Faso», a affirmé Paul Kaba Thiéba depuis la cité parisienne. Bien vrai que d’aucuns doutent des capacités réelles du Burkina Faso à attirer un tel financement, le rêve n’est pas interdit à celui qui a des ambitions. Soit ! Une chose est de mobiliser des fonds, une autre est de les utiliser à bon escient, pour atteindre les objectifs de développement qu’on s’est assignés. La mise en œuvre réussie du PNDES, censé rompre avec les stratégies de développement mises en œuvre depuis les années 60, axées sur le « saupoudrage » comme l’a déjà relevé le Premier ministre, passe absolument par une gouvernance économique vertueuse. Chaque enveloppe financière doit servir à la réalisation du projet pour lequel elle est destinée. On ne doit pas laisser les fonds prêtés auprès des institutions internationales aux mains des prédateurs de la chose publique. Le président Kaboré a fait de la gestion efficiente des deniers publics son cheval de bataille, et on croit à sa volonté de bien faire. Si après tant d’années, le Burkina Faso connaît un manque criant d’infrastructures dans divers domaines et peine à décoller dans le bon sens, c’est parce que certains dirigeants sont passés maîtres dans l’art de voler le peuple. Il n y a pas des explications savantes qui tiennent à cela. Vivement donc que le PNDES engrange les financements escomptés, pour servir réellement la cause du pays et non des individus sans foi ni loi.


Kader Patrick KARANTAO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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